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et Tours Plus dans tout ça ?

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Durant les 36 années du trop long règne de Jean ROYER (1959-1995), la coopération intercommunale était inconcevable. Il existait bien quelques syndicats à vocation unique pour gérer collectivement quelques dossiers, mais la règle était chacun pour soi. Le comble de cet isolationnisme fût l’annexion de St Symphorien et Ste Radegonde en 1964 : c’était l’époque du « Tours ou rien ».

Tout roi en fin de règne se croit obligé de construire, sans doute pour graver dans la pierre un souvenir de son passage… Pour les tourangeaux, pas de chance, ce fût le centre des congrès le VINCI en 1993. Ce centre qui aurait dû évidemment avoir une vocation intercommunale a été ainsi construit à grand frais en hypercentre ville. Cet investissement a donc été supporté par la seule ville de Tours et reste une partie importante de l’endettement de notre cité.

1995, un autre roi Jean prend les clés de la ville. Pressé par l’Etat, il accepte de créer un échelon intercommunal en 1999. Neuf communes d’abord, puis 14 en 2001, 19 en 2010 et 22 depuis le 1er janvier 2014 ce qui représente la moitié de la population du département.

Depuis 4 ans, Tours est représenté par 9 membres désignés par le Conseil municipal pour siéger au Conseil Communautaire, 9 membres sur 47, alors que la ville de Tours pèse près de la moitié des habitants de l’agglomération. Le poids d’un électeur varie ainsi de 1 à 10 en fonction de la taille de sa commune. Pas très démocratique. Mais qu’importe, les élus communautaires rendent rarement compte de leur action devant leurs conseils municipaux, et jamais devant les électeurs.

Mais cela devrait changer puisque pour la 1ère fois, vous allez désigner des conseillers communautaires fléchés, c’est-à-dire que sur chaque bulletin de vote apparaîtront séparément les élus qui visent un mandat communautaire.

Donc tout va aller pour le mieux.

Sauf qu’à Tours plus, les décisions sont traditionnellement prises en bureau des maires, parfois mêmes en bureau des « grands maires », à huit clos, toujours. C’est-à-dire qu’un cercle plus ou moins fermé « prépare » les prises de décision. Conciliabules regroupant les maires de Tours, St Cyr, Joué lès Tours, parfois St Pierre, Chambray ou St Avertin.

Ces arbitrages, ces échanges de bons procédés, ces renvois d’ascenseur, comment dire, « l’intérêt général » est soumis ensuite, législation oblige, à l’approbation du Conseil Communautaire qui les vote comme un seul homme. Puisque, la plupart du temps, les conseillers communautaires n’ont pas de visibilité sur les enjeux réels, ils en sont réduits à faire confiance aux « grands maires ». Loin d’être un lieu de débat, le Conseil Communautaire est devenu une simple chambre d’enregistrement.

Et pourtant les décisions du conseil communautaire sont fondamentales pour la vie des tourangeaux : une piscine par ci, une subvention à l’aéroport par-là, un centre d’art contemporain ou une cité de la gastronomie par ailleurs, un virage NASCAR pour faire plaisir aux grands garçons qui aiment tourner en rond à 250 km/h, encore… Ces décisions concernent toutes les grandes dépenses de l’agglomération.

Il est nécessaire que le Conseil Communautaire devienne un vrai lieu de débat, et que nos représentants y portent des mandats clairs. C’est pour cette raison que nous demandons depuis longtemps l’élection directe au suffrage universel de ses représentants. Mais, puisque la représentation nationale ne l’a pas voulu, sans doute pour ne pas fâcher quelques « grands maires », ce ne sera pas encore pour cette fois.

En attendant, nous devons faire vivre démocratiquement cette institution. Il n’est pas compliqué de progresser. Et nous y tenons, et nous y contribuerons.

En votant pour la liste « un Tours d’avance » vous enverrez à l’agglomération des conseillers motivés et engagés pour un fonctionnement réellement démocratique et public de l’agglo.

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