A l’unanimité soi-disant  affichée  sur l’intérêt de la vidéo surveillance, nous nous inscrivons en faux. Et ce n’est pas la parution hier des chiffres de la délinquance en France qui nous contredira.

En effet, la course à l’équipement n’arrive pas à infléchir les courbes. Cela n’a pas fonctionné en Angleterre (pays européen le plus vidéo surveillé), cela ne fonctionnera pas plus en France.

Le ministre de l’intérieur a beau s’auto décerner des satisfécits, la poursuite dans ce domaine de la politique droitière est un échec.

Avec l’argent investit par les collectivités dans la vidéo surveillance, il aurait été plus efficace de remettre de l’humain dans nos territoires, là ou Sarkozy l’avait retiré en particulier.

Dans une société de l’immédiateté et de l’illusion, nos élus locaux s’obstinent à trouver une réponse technologique là où il faut retisser du lien social.

Comment s’étonner en particulier quand les inégalités se creusent toujours, que la course au suréquipement technologique à prix exorbitants en téléphonie mobile par exemple n’attise pas les convoitises des plus fragilisés ?

Notre modèle n’est pas celui-là.

Nous voulons renforcer les équipes de médiation de rue, réconcilier la société avec ses forces de l’ordre et repositionner ces acteurs en proximité. La justice commence dans nos quartiers, pas aux parloirs.