La municipalité sortante a engagé un projet de construction d'un pôle de spectacles, dont le chantier est lancé. Bien que ce type de programme ne soit pas incohérent pour une ville telle que la nôtre, il s’agit là d’un projet prétentieux et mal pensé :

- Son coût est exorbitant rapporté à sa surface : 11 millions d'euros, soit plus de 2500 € par mètre carré. Pour comparaison, les prix de ce genre de projet oscillent ailleurs entre 1800 et 2000 € par mètre carré.

- Aucun offre de stationnement n'est prévue dans le projet, pas plus qu'une organisation des transports collectifs spécifique. Ce projet préfigure de vrais désordres en centre-ville les soirs de spectacles.

- Aucun budget de fonctionnement n'est aujourd'hui prévu pour ce pôle de spectacle ! Or on constate que les recettes de billetterie ne couvrent généralement que 10 à 30% des frais de ce type de salle. Un équipement aussi démesuré risque donc d'absorber une part importante des budgets de la MJC et du Nickel. Nous estimons que le fonctionnement du pôle va coûter à la collectivité 650 000€ à 850 000€ par an. En outre, une seule embauche est prévue pour gérer l'ensemble de la structure, un régisseur. Ce sont donc les agents municipaux en place qui vont devoir assurer le fonctionnement du pôle, au détriment de leurs missions actuelles.

- enfin, la municipalité actuelle prévoit de dépenser 1,5 M€ supplémentaires pour la rénovation de la médiathèque…

Face à ce cadeau empoisonné que nous laisse la municipalité sortante et que nous allons devoir gérer au mieux, nous proposons :

- d’engager une réflexion quant à l’organisation de navettes permettant de relier des parkings existants avec le pôle de spectacles (par exemple, depuis le parking de la piscine).

- de réduire le coût du bâtiment en identifiant les postes où des économies sont possibles (peut-on se passer du bassin, ou de certaines prestations de décoration ?) sans remettre en cause un programme définitivement engagé.

- de concerter tous les acteurs culturels et éducatifs de Rambouillet pour redéfinir les attributions et les missions de chaque structure, et partager équitablement un budget non extensible.