Politique agricole
3) Pour une politique agricole ambitieuse et le développement d'une ceinture maraîchère autour de Melun en liaison avec les différents acteurs concernés : intercommunalité, département et région.
L'abandon progressif d'une agriculture extensive locale de subsistance au profit d'une agriculture intensive délocalisée et intégrée au marché international dérégulé a permis des pratiques de spéculations financières sur des produits agricoles de première nécessité (comme le riz ou le blé) qui menace directement notre souveraineté alimentaire.
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La commune doit confier l'approvisionnement de ses marchés : cantines scolaires et administrations communales à des agriculteurs locaux qui pratiquent une agriculture maraîchère et biologique.
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La commune de Melun doit aider à la création et à la promotion d'AMAP (Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne) et encourager la pratique des jardins partagés.
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Notre commune doit ainsi favoriser l'implantation de nouvelles exploitations agricoles biologiques dans ses alentours et aider à la conversion d'exploitations intensives polluantes, non seulement en permettant aux agriculteurs locaux de trouver des marchés où écouler localement leur production, mais en leur apportant, si besoin, une aide économique substantielle sous forme de subventions, de déductions fiscales ou d'avantages en nature à déterminer afin de leur assurer un revenu décent.
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Ce qui signifie aussi que l'administration communale doit lutter contre l'étalement urbain ou périurbanisation et préserver les terres agricoles de son territoire voire en acquérir de nouvelles.
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Réserver et aménager une partie du marché à la production locale (producteurs ou coopérative de vente).
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S'impliquer dans la transition agricole du plateau briard vers une agriculture de proximité respectueuse de l'environnement.
Cette politique communale est déterminée à garantir :
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notre souveraineté alimentaire, aujourd'hui remise en cause par la financiarisation des denrées et des terres agricoles,
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notre santé, et en particulier celle de nos enfants, aujourd'hui mise à mal par des pratiques agricoles grosses consommatrices de chimie et des politiques en matière de restauration collective guidées par de tous autres intérêts que la santé de nos enfants,
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la qualité de nos ressources en eau, qui ont atteint en Seine-et-Marne, un taux de pollution alarmant (eaux de surface et eaux profondes),
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la relocalisation d'une activité agricole créatrice d'emplois pérennes (car non délocalisables) et de recettes fiscales pour la commune qui saura les redistribuer intelligemment pour la promotion de son projet agricole.
Aménagement du territoire
Il s'agira aussi de réviser le plan d'occupation des sols, de déterminer et de protéger les zones naturelles d'intérêts écologiques, faunistiques et floristiques. Nous arrêterons les projets immobiliers qui ne respectent pas nos choix de « ménagement » du territoire. Nous élaborerons un plan de développement durable qui vise à préserver le vivant, les forêts qui nous environnent, la Seine et l'Almont, les espèces animales qui y vivent afin d'améliorer durablement les conditions et le cadre de vie des femmes et des hommes qui vivent dans notre ville. Ce plan devra servir de cap à toute l'agglomération afin d'impulser un mouvement plus large qui dépasse l'échelle communale.