La question de cet aéroport était en dehors de l’accord EELV-PS, comme celle de l’EPR à Flamanville. François Hollande s’était engagé à mener à leur terme les procédures réglementaires, comme notamment le respect de la loi sur l’eau. L’emploi de la force, aujourd’hui, anticipe les conclusions, et manifeste une volonté politique qui s’apparente à une volte-face.

L’abus de la violence « légitime » de l’État par le gouvernement nous inquiète, à Notre Dame des Landes ou ailleurs. Fébrilité ou acte de puissance, rien ne justifie cet usage disproportionné de la force, d’autant plus que des procédures juridiques sont en cours. Rien ne justifie non plus de supprimer de nouveaux espaces agricoles.

Nous exigeons l’arrêt des expulsions, mais aussi la non-destruction des maisons et réaffirmons que « l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, situé sur des terres agricoles, est pharaonique, dispendieux et inutile, à l’heure où les comptes publics sont dans une telle situation. Il ne doit pas voir le jour. »

Nous appelons François Hollande et le gouvernement de Jean-Marc Ayrault à respecter leurs engagements. Le groupe Vinci ne doit pas dicter sa loi. La gauche, que nous avons contribué à porter au pouvoir, ferait-elle preuve de complaisance devant le pouvoir financier de l’ombre que dénonçait François Hollande lorsqu’il parlait de son ennemi sans nom et sans visage. Y aurait-il un conservatisme de gauche ?

Au moment où le pouvoir politique semble reculer, sous la pression de ces forces invisibles, sur l’Europe, sur les questions sociétales, sur la fiscalité, sur les enjeux économiques et environnementaux, la gauche a besoin de nous, écologistes, pour entamer de manière démocratique la nécessaire transition écologique de l’économie et de la société.

** Cet appel a été lancé par Jacques Boutault, maire du 2e arrondissement de Paris

Pour signer, envoyez votre nom, prénom et région à : signaturesNDDL@gmail.com

En cliquant sur les liens, retrouver aussi les réactions de :

- Pascal Durand

- Cécile Duflot

- Noël Mamère

- La lettre ouverte à François Hollande par Patrick Warin (ENA, Promotion Voltaire)