Nous, signataires de cet appel, condamnons l’évacuation de Notre-Dame-des-Landes
Par nicole rouaire le mercredi 31 octobre 2012, 10:31 - Les élu(e)s Europe Ecologie - Lien permanent
Depuis plusieurs jours les exactions policières quasi-militaires se répètent à Notre-Dame-des-Landes. En appui au communiqué publié par le Bureau exécutif d’EELV, et tout en appelant à participer aux mobilisations organisées par la coordination, comme d’autres militantes et militants écologistes, je tiens à m’associer à la lutte difficile qui s’est engagée concrètement sur le terrain.
Les signataire de cet appel condamnent l’évacuation des habitants de la ZAD (Zone à défendre) de Notre-Dame-des-Landes qui relève d’une opération plus militaire que policière, avec des moyens disproportionnés (plus de 500 gendarmes mobiles et CRS, hélicoptère, bulldozers). Rien ne justifie ce coup de force.
Nous, signataire de cet appel, poursuivons, avec les agricultrices et agriculteurs, citoyen-nes, militant-es, la lutte contre le projet démentiel de nouvel aéroport, fleuron des grands travaux inutiles et nuisibles au moment où les ressources pétrolières deviennent rares.
La question de cet aéroport était en dehors de l’accord EELV-PS, comme celle de l’EPR à Flamanville. François Hollande s’était engagé à mener à leur terme les procédures réglementaires, comme notamment le respect de la loi sur l’eau. L’emploi de la force, aujourd’hui, anticipe les conclusions, et manifeste une volonté politique qui s’apparente à une volte-face.
L’abus de la violence « légitime » de l’État par le gouvernement nous inquiète, à Notre Dame des Landes ou ailleurs. Fébrilité ou acte de puissance, rien ne justifie cet usage disproportionné de la force, d’autant plus que des procédures juridiques sont en cours. Rien ne justifie non plus de supprimer de nouveaux espaces agricoles.
Nous exigeons l’arrêt des expulsions, mais aussi la non-destruction des maisons et réaffirmons que « l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, situé sur des terres agricoles, est pharaonique, dispendieux et inutile, à l’heure où les comptes publics sont dans une telle situation. Il ne doit pas voir le jour. »
Nous appelons François Hollande et le gouvernement de Jean-Marc
Ayrault à respecter leurs engagements. Le groupe Vinci ne doit pas dicter sa
loi. La gauche, que nous avons contribué à porter au pouvoir, ferait-elle
preuve de complaisance devant le pouvoir financier de l’ombre que dénonçait
François Hollande lorsqu’il parlait de son ennemi sans nom et sans visage. Y
aurait-il un conservatisme de gauche ?
Au moment où le pouvoir politique semble reculer, sous la pression de ces
forces invisibles, sur l’Europe, sur les questions sociétales, sur la
fiscalité, sur les enjeux économiques et environnementaux, la gauche a besoin
de nous, écologistes, pour entamer de manière démocratique la nécessaire
transition écologique de l’économie et de la société.
** Cet appel a été lancé par Jacques Boutault, maire du 2e arrondissement de Paris
Pour signer, envoyez votre nom, prénom et région à :
signaturesNDDL@gmail.com
En cliquant sur les liens, retrouver aussi les réactions de
:
- La lettre ouverte à François Hollande par Patrick Warin (ENA, Promotion Voltaire)