Premièrement, contrairement aux chiffons rouges agités par la droite, la Région Auvergne fait un effort considérable pour le développement économique de l’Auvergne : selon les chiffres de la Direction Générale des Collectivités Locales (DGCL) du Ministère de l’Intérieur , que l'on ne saurait soupçonner de subjectivité, l’Auvergne est la quatrième région de France métropolitaine au niveau des investissements dédiés au développement économique, avec près de 47€ investis par habitant, quand la moyenne nationale est de 38,5€. L’Auvergne se classe même deuxième de France métropolitaine au niveau des investissements spécifiques à l’industrie, à l’artisanat et au commerce, avec 22€ investis par habitant, quand la moyenne nationale est de 9,20€.

Deuxièmement, et à partir de ce constat, notre groupe considère que l’Auvergne s’investit suffisamment pour le développement économique, par l’intermédiaire de son principal dispositif dédié aux TPE et aux PME auvergnates : le Fonds d’Investissement Auvergne Durable (FIAD). Dès lors, les aides régionales aux grandes entreprises doivent absolument rester marginales.

Quelle que soit l’aide économique en question, deux éléments d’appréciation guident systématiquement le vote des écologistes à la Région :

-l’intérêt écologique : l'aide de la Région est légitime lorsqu’elle permet aux entreprises de réaliser un bond ou une avancée écologique ou sociale, ce qui profite à la société. Si les activités de l’entreprise sont contraires à la nécessaire transition écologique de l'économie, il est évident que nous votons contre l’aide régionale.

-l’effet de levier : à l'heure où les collectivités cherchent des économies dans toutes les lignes budgétaires, où il est plus que jamais nécessaire que chaque euro d’argent public dépensé soit un euro utile, seules les aides économiques permettant à une entreprise de lever des aides européennes ou des crédits bancaires sont acceptables. A l’inverse, les écologistes ne peuvent cautionner le chantage à l’emploi et la mise en concurrence des régions et des territoires auxquels s’exercent quelques grandes entreprises. Ce n’est pas à la puissance publique de compenser et d’investir dans le capital des grandes entreprises lorsque celles-ci préfèrent redistribuer leurs bénéfices à leurs actionnaires, plutôt que de les réinvestir dans leur appareil de production.

Voilà pourquoi notre groupe a voté en faveur de l’aide régionale à Lacto Centre - car l'utilisation du lacto sérum, plutôt que son déversement dans la nature, est bénéfique pour l'environnement - et s’est abstenue sur le dossier Linamar - car la maison-mère pourrait largement intervenir et prélever l'investissement sur les dividendes redistribués aux actionnaires.

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