Bilan de campagne Mai Juin 2012

Alain et moi avons voulu une campagne dynamique, vivante et de proximité. Nous avons souhaité aller à la rencontre des citoyens, chez eux, sur les marchés, dans les rues aux pieds des cités et dans des réunions thématiques.

Nous avons voulu faire vivre la convivialité, nous  arrivions avec du fromage de chèvre, des jus de fruits, du vin, le tout  bio,  pour faire goûter la production locale. Ces apéros citoyens ont été très sympas et ont permis des échanges très profonds sur le rapport de chacun à l’écologie, l’analyse du présent et comment il conçoit l’avenir. Nos propositions ont étonné certains et conforté d’autres dans leurs propres convictions. Les rencontres de rues ou de marché ont été le plus souvent éducatives sur le rôle du député, la recherche de gaz de schiste, la sortie du nucléaire par  la transition énergétique créatrice d’emplois et le projet de LGV.

Il faut noter la volonté de tous d’être informé  sur ce qui se trame en leur nom et leur sentiment profond de ne pas être concerté. Tous  ont exprimé le manque de démocratie dans ce département et cette circonscription car les mêmes personnes occupent des postes d’élus depuis très longtemps, trop longtemps et cumulent aussi allégrement, maires, conseillers généraux, et présidents de communautés de communes non élus.

Notre proposition de transformation écologique de la société dans la VIème république fût très bien accueillie et parut nécessaire à beaucoup. La proportionnelle, un seul mandat renouvelable une seule fois, la parité de candidatures et  de résultat revigoreront la représentation politique. La démocratie directe sera enrichie d’outils participatifs et délibératifs, conférences de citoyens, référendum décisionnel et droit d’interpellation populaire (entre autres) permettront l’expression de tous. RFF et les élus ne consultent  pas au sujet de la LGV ils imposent  comme le nucléaire a été imposé par EDF  et les politiques de tous bords sans concertation ni de l’assemblée nationale, ni des élus.

Ce problème du manque de démocratie locale a été récurrent à toutes nos rencontres .Il est, pour nous, la raison pour laquelle le front national a pu faire un score aussi fort aux dernières présidentielles (22,8%). Les gens se sentent exclus du pouvoir de décisions et pensent que certains en profitent, toujours les mêmes mais pas eux. C’est par l’alternance dans la VIème république avec la proportionnelle  et la démocratie participative que l’avenir local se construira plus écologique, plus social,  plus chaleureux et convivial.

Les réunions publiques ont été thématiques, elles ont permis de renouer avec l’espoir avec le revenu universel ou le projet écologique  dans sa déclinaison au quotidien.   Il s’y est ajouté la musique avec  Sign à Valence groupe local de chansons teintées écolos et de B.Barbier musicien, clown, et  compteur et B. Papon, accordéoniste à Moissac preuve  que les arts et la  culture sont un élément prioritaire dans leur diversité et leur accès pour tous pour faire changer la société.

Ce fût une belle campagne, généreuse, enthousiaste et constructive de lendemains plus beaux. Nous sommes heureux d’avoir porté l’écologie politique et notre programme si juste et si nécessaire. Merci à tous de votre soutien.

 

Il s’y est ajouté la musique avec la participation de Sign à Valence groupe local de chansons teintées écolos et de M.Barbier musicien, clown, et  compteur à Moissac pour démontrer que la culture est un élément prioritaire dans le projet écologique.

Vivre mieux dans la transition écologique et citoyenne c’est possible !

Vivre mieux dans la transition écologique et citoyenne c’est possible !   viure, trabalhar, decidir al pais !

Vivre dans un contexte énergétique nouveau : la sobriété, l’efficacité et les renouvelables permettent la sortie du nucléaire dans la décentralisation et la maitrise des citoyens sur la production dans notre région.

Travailler autrement : le partage du travail et le revenu inconditionnel redonnent du temps pour soi et pour les autres. Plus de pouvoir aux salariés, plus d’économie sociale et solidaire produisent plus de justice et de cohésion.

Manger mieux, des produits naturels et plus sains : il s’agit de revoir nos pratiques d’alimentation vers l’usage de produits de l’agriculture paysanne naturelle ou biologique avec les circuits courts de distribution.

Mieux se loger : Pour en finir avec le tout béton mal isolé, un énorme chantier de rénovation , de construction écologique et d’innovation avec plus d’isolation thermiques des constructions et des logements existants et plus d’offres alternatives, habitat coopératif autogéré, Eco quartiers, auto construction etc.

Mieux se déplacer : En relocalisant emplois et services et en limitant l’étalement urbain nous occuperons mieux le territoire mais aussi en utilisant plus de transport en commun, plus de trains pas de LGV, le covoiturage, le tram et en allégeant sérieusement le tourisme grande distance.

Mieux acheter et profiter de ce que l’on consomme : Il nous faut ramener notre consommation à l’essentiel avec plus de solidité des produits, moins de propriétés individuelles des objets, plus de partage, moins de publicité etc.

Mieux profiter de nos vies : c’est plus de temps libre choisi et de liens sociaux, plus de participation à la vie collective et  démocratique, plus de participation citoyenne aux délibérations politiques et aux décision économiques, plus d’espaces naturels reconquis, de qualité de l’eau et de l’air, et de biodiversité, plus de chances d’être en bonne santé et d’avoir reçu une éducation élargissant nos capacités de choix de vie, plus de solidarité et de coopération.

ET PEUT-ETRE POUR CHACUN PLUS DE POSSIBILITE D’   ACCEDER A SA DEFINITION DU BONHEUR

Raga approche du continent invisible

L’éducation: une priorité pour EELV

L’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des nations Unis pour le maintien de la paix.
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme  – article 26

On estime que 855 millions de personnes ne savent ni lire ni écrire et ce nombre est croissant. Dans le cadre de la formation initiale ou tout au long de la vie a travers l’éducation populaire la question de l’éducation traverse toutes les instances. Toute éducation est politique, il s’agit de transmettre ou de permettre une vision du monde, une organisation de la vie collective, une possibilité d’émancipation individuelle.

EELV propose :

  • le recrutement de 20 000 professeurs et personnels éducatifs supplémentaires.
  • le rétablissement de la formation initiale des enseignants avec deux années en alternance.
  • pas de nomination d’un enseignant ayant moins de 5 années d’expérience contre son gré dans une zone sensible,
  • la création de l’Ecole Fondamentale regroupant école primaire et secondaire jusqu’à 16 ans,
  • l’encouragement et accompagnement des innovations pédagogiques,
  • l’instauration de nouveaux systèmes d’évaluation pour mettre fin à l’hégémonie des notes et mieux valoriser les réussites,
  • l’encouragement de la formation professionnelle dans la construction écologique,
  • le lancement d’un plan national d’éducation à la conservation de la nature,
  • la réorganisation de la carte scolaire suivant le principe de la mixité sociale maximale,
  • l’amélioration de l’accès aux études supérieures (diminution des frais d’inscription, renforcement de la pédagogie à l’entrée de l’université, revenu d’autonomie),
  • la rémunération des stagiaires au minimum à 50 % du SMIC.

Voter pour Joëlle Simonet, c’est faire nous faire entendre au parlement et avoir l’opportunité de défendre notre programme.

Les écologistes, ces hulurberlus?

Dans un éditorial de son journal l’Action agricole, le président de la chambre d’agriculture du Tarn-et-Garonne, de la SAFER Garonne-Périgord et également candidat UMP aux législatives dans la 2ème circonscription, Philippe de Vergnette s’en prend violemment aux écologistes de tous poils en traitant notamment les associations environnementales d’hurluberlus.

 

Il ne s’arrête d’ailleurs pas là en rendant responsable l’agriculture biologique des victimes de l’épidémie due à la bactérie e coli en Europe, alors qu’il a été établi par l’EFSA, l’agence sanitaire européenne, qui n’est pas aux mains d’hurluberlus écologistes, bien au contraire, que cette épidémie provenait de l’importation de graines de fenugrec importées d’Egypte. Exemple type de l’agriculture mondialisée que prône M. de Vergnette.

 

A l’heure où le lien entre cancer et pesticides est de moins en moins contesté, M. de Vergnette souhaite-t-il vraiment s’aventurer à une comparaison macabre sur le nombre de victimes des différents modèles agricoles?

 

Qui M. de Vergnette entend-il défendre par ce type de propos? Certainement pas les agriculteurs qui, rappelons-le, sont les premières victimes des pesticides. Certainement pas les consommateurs auquel M. de Vergnette entend imposer des produits issus d’un seul mode d’agriculture. Et certainement pas non plus le milliard de personnes souffrant de malnutrition dans le monde, du fait du modèle agricole que M. de Vergnette entend perpétuer.

 

En réalité, il n’échappe à personne que M. de Vergnette tient ses propos pendant sa campagne des législatives. Au lieu de promouvoir le dialogue entre agriculteurs, consommateurs et associations environnementales, M. de Vergnette attise les haines à des fins électoralistes. Peu de personnes en seront dupes et M. de Vergnette n’en sort pas grandi.

Je mène une campagne participative et citoyenne

Plus d’un mois que cela dure. Et comme à chaque fois, 2 à 3 fois par semaine, après une journée de travail, Joëlle Simonet, candidate EELV/POc, prépare son « matériel de campagne » de la soirée. Un matériel un peu particulier : à la place des tracs et des affiches habituels, on retrouve vin de producteur, jus de fruits bio, tartes maison, fromage de chèvre ! Car cette campagne, Joëlle Simonet l’a voulue à l’image de la société en laquelle elle croit : culturelle, participative et citoyenne.

« Je crois que le vrai changement ne peut venir que de la base. Il faut apprendre à associer davantage les citoyens à la vie publique, à partager, à créer des moments de convivialité avec tous pour éveiller la curiosité, inviter les gens à prendre en main leur avenir en participant à la prise de décision. C’est ce qu’on a voulu mettre en pratique pendant les quelques semaines nous séparant du 1er tour », explique la candidate.

Et c’est vrai qu’elle se démène pour que sa campagne soit la plus participative possible : apéros-citoyens et paniers partagés, soirées concerts, rencontres citoyennes, rendez-vous interactifs… les idées ne manquent pas.

« Je voulais aller vers les électeurs d’une façon différente. Et je reconnais qu’il est difficile de mobiliser, surtout après une élection présidentielle. Mais je suis pour autant impressionnée du retour des personnes que nous rencontrons, et qui vont au-delà des militants écologistes ! Oui, la campagne peut intéresser, il faut simplement aller vers nos concitoyens, leur donner la parole. Je vous l’affirme : quand on parle aux gens de vivre mieux, d’un autre modèle de production qui génère moins d’inégalité et de misère, eh bien ils nous écoutent, s’intéressent, et posent des questions. »

A chaque rendez-vous, la candidate et son suppléant échangent avec les curieux et les militants présents ou hôtes. « Nous ne sommes pas simplement là pour présenter notre projet, on essaye surtout de contribuer à l’éveil des consciences », poursuit la candidate.

Dans deux semaines la campagne s’achève. Joëlle Simonet entend bien profiter jusqu’au bout de ses rencontres avec les électeurs, moments d’échanges riches et conviviaux. Elle donne rendez-vous à toutes et à tous dans les urnes le 10 juin prochain.

Rencontre publique le 29 mai à Valence d’Agen

Mardi 29 mai

Salle Gipoulou à Valence d’Agen

Rencontre  publique

 Autour de Joëlle , candidate eelv aux législatives

 À 19h30 Apéro citoyen musical

avec le groupe Signs :une jeune rousse chanteuse et deux quinca, du plaisir pour les oreilles, les yeux et le cœur

À 20h 30 débat :

 Le revenu universel, présenté par Ch. Lagasse

Il garantit à tous un niveau de vie décent,

Il supprime le problème économique du  chômage, réduit les inégalités de revenu et favorise l’égalité des chances

 Oui, c’est possible

Discutons-en ensemble!

Gustave Courbet - le bord de la mer à Palavas

Conférence de presse mardi 15 mai à 15 heures

CONFERENCE DE PRESSE

Mardi 15 mai – 15h

Café « Le Cyrano »
Allée du 4 septembre, VALENCE D’AGEN

Présentation de la candidate Europe Ecologie Les Verts – Partit Occitan aux élections législatives

2ème circonscription de Tarn et Garonne

 

Les candidats EELV/Partit Occitan organiseront mardi prochain à 15h, au café « Le Cyrano » de Valence d’Agen, une conférence de presse :

-          Présentation de la candidate Joëlle SIMONET et de son suppléant Alain MOLES, Circonscription T&G 2,

-          Exposé des grands axes de la campagne et des propositions locales,

-          Présentation de la stratégie de campagne : rencontres locales, apéros-citoyens, soirées-débats, réunions publiques…

-          Réactions à la nomination du Premier Ministre et à la participation éventuelle des écologistes au gouvernement,

-          Echange avec la presse.

 

A l’issue de la conférence, les journalistes seront invités à partager un verre de l’amitié au pied de la cité HLM de Valence, avant une intervention de Joëlle Simonet auprès des jeunes sur le rôle des députés.

Joëlle SIMONET salue l’élection de F. Hollande

L’élection de François Hollande ouvre une nouvelle voie pour notre pays. C’est une victoire pour tous les partisans d’une république plus démocratique, progressiste, ouverte et écologiste. Dans le Tarn-et-Garonne, les scores réalisés par la gauche sur les deux circonscriptions – et en particulier la seconde – sont encourageants pour les législatives à venir.

Pour autant, le résultat bien plus resserré que prédit est inquiétant. Le nombre de votes blancs record et le score très élevé réalisé par le candidat de droite battu, qui témoigne d’une adhésion encore très forte aux valeurs conservatrices et droitières qu’il a défendu et incarné, sont la preuve que la confiance des citoyens dans le personnel politique en place et le projet du PS n’est pas acquise.

Le président élu devra donc convaincre, il devra le faire par des choix clairs, initier des réformes structurelles et ne pas se reposer sur une seule majorité rose pale. Candidate d’une gauche ouverte, diverse et progressiste aux élections législatives dans la 2ème circonscription, je défendrai un projet économique et social soutenable, innovant, égalitariste et participatif. Alors que d’importants projets et  défis se présentent pour notre territoire (Golfech, LGV, gaz de schiste, OGM, région fruitière, agriculture, etc), ce projet sera aussi écologiste et durable, pour nous-mêmes, pour nos enfants et pour les générations à venir.

Je m’engage dès aujourd’hui dans une démarche de sensibilisation à ces enjeux, dans un esprit de réconciliation des citoyen avec la politique, d’espérance aussi, en partant à la rencontre des électeurs, et en particulier des plus jeunes, qui ont voté ou auraient dû voter pour la première fois cette année. Car au-delà d’une majorité présidentielle plurielle, c’est bien de choix d’avenir dont il est question.

Volem viure al pais, e viure milhor !

 

Joëlle Simonet,

Candidate EELV-Partit Occitan d’une gauche ouverte, progressiste et écologiste dans la 2ème cic. de Tarn-et-Garonne.

LE REVENU D’EXISTENCE :la première bonne idée du XXIème siècle ?

Qu’entend-on par là?

Il s’agit d’une somme, identique pour tous, versée à chaque individu quel que soit son âge , sa profession, son salaire ou ses « revenus ». Il est versé du fait que l’on est reconnu citoyen, non pour vivre mais parce que l’on est vivant .

Il remplace toute autre allocation, il est inaliènable.

Son montant reste  variable selon les hypothèses prises en compte, et peut aller de la satisfaction totale des besoins dits élémentaires à une somme d’environ 350€. Mais le montant pose beaucoup moins de problèmes que le concept lui-même.

Le financement et la mise en oeuvre sont des problèmes techniques, d’experts. Beaucoup d’économistes ont déjà réfléchi à ces questions et ont apporté des réponses de faisabilité.

Sur quoi le fonder?

Tout d’abord, être citoyen d’un état suppose que l’on partage l’histoire économique, technologique, culturelle de cet état, simplement du fait de notre naissance. Cette masse de savoirs peut être considérée comme une rente, au même titre que les richesses du sous sol. En être privé peut être considéré comme une exclusion.

Ensuite, comment ne pas voir que nous nous acheminons progressivement vers la fin du travail, du moins dans sa conception actuelle. Jeremy Rifkin avait déjà écrit un best-seller à ce sujet en 1997! Quand des robots sont capables de réaliser des interventions chirurgicales, comment imaginer que nous allons longtemps encore avoir besoin d’êtres humains pour fabriquer des vêtements, assembler des voitures ou enregistrer des paperasseries. Nous touchons donc au terme du plein emploi pour tous tel que nous le concevons; il ne reste alors que 2 solutions: la semaine de 4 jours, voire de 3 et le revenu d’existence.(certains pourraient envisager une 3ème hypothèse: la suppression des inactifs!)

Les objections principales.

A-Mais enfin, il faut bien travailler!

Remarquons d’emblée que le mot “travail” est  toujours corrélé à une notion de pénibilité, de douleur. Il dérive du nom d’un instrument de torture, se retrouve dans les douleurs de l’accouchement, on travaille du chapeau, on travaille la terre, on travaille quelqu’un au corps ; il n’y a rien de motivant là dedans, comparé à activité, œuvre et même emploi.

Cette part de douleur, de pénibilité liée à notre condition est confirmée par les écrits: « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front” et” Tu enfanteras dans la douleur ». Nous devons bien admettre que l’un des buts de la civilisation est de  contester cet état. Toute notre histoire est jalonnée de tentatives souvent réussies d’alléger cette condition, voire de la supprimer.

Tout un chacun trouve normal et souhaitable de pouvoir accomplir le même travail avec moins d’efforts : personne ne remet en question la roue, la poulie, le moteur à  explosion.

Les progrès de la technologie nous amènent à constater le remplacement progressif des travailleurs non spécialisés par des machines; et il est évident que le meilleur reste à venir.

Nous pouvons donc envisager à court terme une société dans laquelle les tâches répétitives, automatiques seront totalement gérées par des automates.

Peut-on regretter le temps des poinçonneurs du métro (fut ce celui des Lilas), des standardistes des PTT (même jouées par Simone Signoret) ou des ouvriers rivés à leur machine façon Les Temps Modernes.

Quelles peurs, quelles croyances se cachent derrière nos difficultés à envisager la suppression des caissières de supermarchés, des conducteurs de métro, des guichetiers de banque et autres fonctions aisément remplaçables par une machine?

D’aucuns parleront de convivialité ou de lien social; ils sont bien faibles dans le “Bonjour, Merci, Au revoir” obligé et tiennent bien peu compte de ce qui fait la spécificité humaine, à savoir la capacité à imaginer, à créer, à innover.

Je penserais volontiers que cette croyance du “Il faut bien travailler”, veut surtout dire “Il faut bien travailler, si l’on veut avoir un revenu”.

B- Pas de revenu sans travail.

Il faut, en effet, chercher du côté de l’équivalence implicite posée entre travail et revenu: pas de revenu sans travail.

Les partis de gauche défendent la notion de” droit au travail”, certains veulent le faire figurer dans les droits de l’homme et se sont insurgés lors des débats sur le texte de constitution européenne contre son remplacement par “le droit de travailler”.

La revendication du droit au travail ne serait-elle pas plutôt une revendication de garantie de salaire et donc de survie. Sinon que prétend-on?  Que ce que nous appelons travail aide l’homme à s’épanouir, à exprimer sa personnalité, son essence? Que passer sa vie à la gagner est source de bien être, de plénitude, d’humanisation?

Osons regarder la réalité et voir autour de nous combien peu d’êtres humains approchant l’âge de la retraite souhaitent ralentir le temps ou en reprendre pour 10 ans! La très grande majorité aspire à s’arrêter, à profiter d’une retraite “bien gagnée”, pour, enfin, “faire ce qu’il me plait”.

Car, ce que nous appelons travail correspond trop rarement à ce qui nous plait.

Le travail, pour ceux qui semblent intoxiqués, ne sert bien souvent qu’à combler un vide existentiel, car, au moins là, on ne pense pas, on bosse, on se revalorise et on se réchauffe au contact des copains.  C’est rassurant pour tous, les salariés, les patrons et les dirigeants politiques.

Pour les autres, c’est un moyen de gagner sa vie, un boulot à faire, bon gré, mal gré.

La revendication du droit au travail en lieu et place du droit à un revenu vient du fait que depuis les origines de l’humanité jusqu’à la fin du siècle dernier environ, il n’y avait pas d’autre solution envisageable. La production de richesses nécessitait l’investissement de chacun, et toute nouvelle richesse crée trouvait facilement preneur. Nous étions dans une société de pénurie. C’est parce que je participais à la création de cette richesse nationale qu’il était juste que j’en perçoive une partie. Mon effort augmentait la richesse globale.

C’est ce qui explique le mythe de la croissance en tant que solution aux malheurs du monde. Et il faut bien admettre que la croissance a entrainé une amélioration évidente des conditions de vie dans nos sociétés occidentales avant de nous entrainer dans la phase actuelle où elle devient plus un problème qu’une solution.

Le passage dans une société d’abondance nous oblige à modifier notre point de vue.

La production suffisante des biens nécessaires ne dépend plus de l’activité permanente  de tous, mais simplement de l’activité de quelques uns.

Puisque ces quelques uns suffisent à produire ce dont tous ont besoin, nous devons bien admettre que certains n’ont plus besoin de participer à cette production là: il faut séparer travail et revenu.

C- Pas de travail= exclusion

Exercer un métier est, à l’évidence, une façon d’être intégré dans la société.   Le “fait -néant” est méprisé parce qu’il ne participe pas à l’effort collectif dont nous parlions précédemment. Il doit donc être exclu en tant que parasite.

De même, le chômage est parfois le début d’une descente progressive vers l’exclusion. Mais là encore, est-ce le chômage qui exclue ou plutôt l’oisiveté, l’isolement, l’absence de reconnaissance et de valorisation?

Le travail n’est pas, en lui même, source d’intégration. Il permet simplement d’établir des relations, de se valoriser, d’être reconnu, d’exister. C’est une façon simple, obligée, d’avoir des liens, de rencontrer les autres, de se frotter à eux.

Mais tout cela peut se faire sans l’intermédiaire du travail. Le milieu associatif fourmille de rencontres et de liens avec l’autre. Le travail reste, pour l’instant, la solution de facilité.

D- Il n’est pas moral de payer quelqu’un à ne rien faire.

Pas de travail, pas de salaire.

Pourquoi payer quelqu’un à ne rien faire alors que les autres travaillent?

Le paradoxe pourrait être : « justement, pour qu’il puisse chercher ce qu’il a envie de faire », sans être contraint d’exercer n’importe quel boulot. Nous n’avons plus besoin de lui pour remplir nos magasins de produits jetables, dont l’obsolescence est volontairement programmée.

Par contre, nous avons besoin de lui pour écouler la production de produits de base, pour permettre l’existence d’une économie durable préservant l’homme et la nature.

DE plus, cette idée peut paraitre immorale, que dire de la réalité qui fait que certains meurent de faim (environ 20000 par jour) dans un monde manifestement gorgé d’argent et de produits?

E-Sans travail, c’est la porte ouverte à n’importe quoi.

“L’oisiveté est la mère de tous les vices.”

Voir à ce sujet le florilège des objections faites contre le projet des congés payés en 36.

A ce moment là aussi, il était trés difficile d’imaginer ce que le développement des vacances allait entrainer comme richesses nouvelles et potentialités de réalisation personnelle.

Nous devons nous remettre dans ce même état d’esprit et oser envisager la multitude d’activités que pourrait générer cette initiative.

Et comment ne pas se poser la question: “Un être humain peut-il rester sans rien faire et si oui, combien de temps ?” Il n’y a pas de réponse définie et sûre, cela dépend probablement de notre foi en l’être humain.

Il faut peut être ici admettre que la dialectique ne suffira pas à nous déterminer et qu’il s’agit en fait d’un pari à priori sur les capacités de l’être humain. Les spécialistes du cerveau sont unanimes à dire que nous utilisons une partie très réduite de celui-ci dans notre quotidien. Le cercle vicieux commence là: ne connaissant pas ce dont nous sommes capables, nous nous contentons de faire avec ce dont nous avons l’habitude, ce qui nous satisfait pour l’instant, ce qui nous comble. Et le consumérisme ambiant actuel favorise cet état de choses qui lui profite bien en nous cantonnant au” du pain et des jeux”.

Nous devons donc faire un effort pour sortir du schéma actuel , notre paradigme, pour imaginer ce que pourrait être une société d’humains éduqués  dans une société de coopération plutôt que de compétition, de créativité plutôt que de productivité, d’imaginaire plutôt que d’efficacité. Certains en sont déjà à travailler sur une intelligence collective qui pourrait être bien différente de tout ce que nous connaissons.