Dans un éditorial de son journal l’Action agricole, le président de la chambre d’agriculture du Tarn-et-Garonne, de la SAFER Garonne-Périgord et également candidat UMP aux législatives dans la 2ème circonscription, Philippe de Vergnette s’en prend violemment aux écologistes de tous poils en traitant notamment les associations environnementales d’hurluberlus.
Il ne s’arrête d’ailleurs pas là en rendant responsable l’agriculture biologique des victimes de l’épidémie due à la bactérie e coli en Europe, alors qu’il a été établi par l’EFSA, l’agence sanitaire européenne, qui n’est pas aux mains d’hurluberlus écologistes, bien au contraire, que cette épidémie provenait de l’importation de graines de fenugrec importées d’Egypte. Exemple type de l’agriculture mondialisée que prône M. de Vergnette.
A l’heure où le lien entre cancer et pesticides est de moins en moins contesté, M. de Vergnette souhaite-t-il vraiment s’aventurer à une comparaison macabre sur le nombre de victimes des différents modèles agricoles?
Qui M. de Vergnette entend-il défendre par ce type de propos? Certainement pas les agriculteurs qui, rappelons-le, sont les premières victimes des pesticides. Certainement pas les consommateurs auquel M. de Vergnette entend imposer des produits issus d’un seul mode d’agriculture. Et certainement pas non plus le milliard de personnes souffrant de malnutrition dans le monde, du fait du modèle agricole que M. de Vergnette entend perpétuer.
En réalité, il n’échappe à personne que M. de Vergnette tient ses propos pendant sa campagne des législatives. Au lieu de promouvoir le dialogue entre agriculteurs, consommateurs et associations environnementales, M. de Vergnette attise les haines à des fins électoralistes. Peu de personnes en seront dupes et M. de Vergnette n’en sort pas grandi.