Soixante ans après le lancement de la construction européenne, il est temps de renouer avec le progrès. L’Europe va mal. Ses dirigeants l’ont enfermée dans le néolibéralisme, l’austérité et la technocratie. Ils nous laissent démunis face aux crises environnementales qui affectent notre qualité de vie et notre santé. Mais l’Europe n’est pas conservatrice par essence. Elle est ce que les majorités politiques en font !
Nous sommes lucides mais déterminés. L’Europe est pour nous l’espace indispensable à conquérir pour sortir des crises. Face à la tentation du repli nationaliste, l’Europe doit être un espace de démocratie qui privilégie le pouvoir des citoyens sur la technocratie et les grandes firmes, la relance sur l’austérité, la solidarité sur les égoïsmes nationaux, la santé sur les lobbies.
Au Parlement européen, nous nous battons chaque jour contre le nucléaire et l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, pour une pêche qui protège la ressource halieutique et les artisans, une agriculture de proximité avec des paysans. Contre les paradis fiscaux et pour une taxe sur les transactions financières, contre l’accord de libre-échange transatlantique qui veut nous imposer les OGM et le bœuf aux hormones. Contre le dumping social et pour un pacte qui fera converger droits sociaux et salaires.
L’Europe a besoin d’un groupe écologiste fort au Parlement européen pour lancer un grand plan d’investissement dans la transition énergétique. L’efficacité énergétique dans nos logements génère des milliers d’emplois et améliore notre pouvoir d’achat. Le développement des énergies renouvelables crée des milliers de PME sur nos territoires. C’est la condition pour nous libérer de notre dépendance au gaz russe et lutter contre le dérèglement climatique dont on a vu les conséquences dramatiques cet hiver.
Les écologistes porteront dans cette campagne un projet pour reprendre la main sur l’économie et nous réconcilier avec l’environnement. Un projet solidaire qui ne dresse pas les Européens les uns contre les autres, un projet pour maîtriser la mondialisation.
Le 25 mai prochain, reprenons le pouvoir sur nos vies.
Yannick Jadot