Ce projet de construction d’un circuit de courses automobiles de 3 km de bitume, ainsi que des infrastructures qui vont avec (18 hectares artificialisées), va parasiter une zone humide et boisée de 62 hectares en bordure du parc de la Brenne. Il va détruire les écosystèmes fragiles de ce territoire, la biodiversité est en cause ainsi que l’accessibilité libre pour les habitants du département.
Dix mois avant la grande Conférence Mondiale sur le Climat à Paris, ou la réduction des gaz à effet de serre sera une priorité absolue, ce projet est une insulte à ce qu’il est nécessaire de faire pour réduire les effets catastrophiques de la pollution. Il ne doit pas voir le jour.
Les investissements projetés par un ultra riche Français résidant en Suisse, d’un montant initial de 14 millions d’euros, devraient aboutir à la « création » de 8 emplois. Ainsi chaque emploi engloutirait 7,7 hectares actuellement peu pollués et ouverts à tous.
Ce circuit prétend fonctionner 300 jours par an alors que tous les circuits existants en France sont déficitaires ou subventionnés par l’argent public. Celui de Le Vigeant, dans la Vienne à 150 km, est du même type et peine déjà à fonctionner 210 jours par an. Aucune énergie « renouvelable » n’est prévue pour alimenter les activités du site, c’est révélateur de l’état d’esprit des investisseurs.
Ce modèle de gaspillage, pour le plaisir de quelques-uns et le privilège du propriétaire et de sa famille, appartient au passé, il n’est plus acceptable par la communauté citoyenne. Les retombées économiques promises par le Maire de Châteauroux relèvent du mirage. Il faut revenir sur terre, tous les modèles identiques (4 existent déjà en France) sont poussifs et ne développent aucunement l’économie locale, tout en polluant toute la collectivité.
Par ailleurs, ce projet va coûter très cher à la collectivité, puisque le Conseil Général prévoit de prendre à sa charge (donc à la nôtre) environ 300 000 euros de travaux pour élargir la route d’accès au site depuis la route de Châtellerault. En ces temps de vaches maigres budgétaires, c’est un comble ! Ou alors, il y aurait des économies imposées pour certains, mais pas pour d’autres ?
Enfin, pour se conformer aux lois de protection des zones humides le projet doit « compenser » la destruction programmée des zones humides existantes (70 mares notamment). Pour cela il faudrait créer le double de ce qui est détruit, inventer en quelque sorte de futures zones humides.
Devant la difficulté de ce challenge le promoteur a trouvé bien plus simple : il va payer.
Et il s’est trouvé un élu pour accepter ce marché de dupes. Le dossier d’enquête contient le détail de cet « échange ». La réserve de Chérine en la personne de son Président, Mr jean-louis, CAMUS, également vice-président du Conseil Général, accepte de recevoir une subvention de 200 000 euros comme mesure de compensation de la destruction des zones humides. Ce montant serait utilisé à la restauration de la queue de l’étang de Bellebouche. Ainsi il se trouverait qu’une structure destinée à la préservation des écosystèmes de zones humides, de la biodiversité et la protection de l’environnement validerait ce projet de destruction de la biodiversité ! C’en est trop, Mr Jean-Louis CAMUS, Président de la Réserve de Chérine, doit renoncer à ce troc inacceptable. C’est une question de solidarité départementale et de préservation de notre patrimoine commun.
Ce projet inutile et nuisible pour la nature comme pour les populations ne doit pas voir le jour.
Contact : Dominique Viard, 06 77 63 52 48