Joel Quillacq: l’Aquitaine est acquise à l’Ecologie

Les élections

Le 21 mars 2010, un souffle de printemps a traversé l’Aquitaine, pas un seul arbre tombé: ça y est, l’Aquitaine est acquise à l’écologie. que s’est-il passé ?
Entre les deux tours, il y eut un sursaut de conscience chez les électeurs. Il faut dire que quelques jours auparavant, le climat a encore fait des siennes: tempêtes, raz-de-marée, neige; et puis les journaux qui faisaient état d’un énorme malaise social; bref, un sursaut de conscience pour changer tout ça, oser une autre voie: un désir de changement, un désir de respirer.
Et tous ont compris. Le PS a laissé tomber ses vieux dogmes industriels, de croissance et de progrès. Le Front de Gauche a fait un virage inattendu.
Enfin, si l’Ecologie était ancrée à gauche, la Gauche s’ancrait dans l’Ecologie pour inventer un autre mode de vivre ensemble.

Sitôt nommée Présidente de la Région, Monique de Marco a activé les outils dont elle disposait: entre autres, le Plan Climat territorial. Elle y a mis les moyens: les entreprises, avec quelques réglementations et quelques aides se sont équipées, l’appareil industriel s’est orienté vers des productions de biens utiles, recyclables et réparables – puisque la demande était là – ; du coup, tout un artisanat s’est développé créant de nombreux emplois durables eux aussi. La Région a tout de suite compris cet élan de créativité et a mis en place des formations pour les jeunes attirés par ces nouveaux métiers.

Les énergies renouvelables ont pris de l’essor en prenant malgré tout des précautions sur le renouvellement de la ressource: en particulier le bois; là aussi de nombreux emplois ont été créés; enfin on a vu des capteurs thermiques sur les toits des maisons ou des immeubles.

L’agriculture s’est orientée vers sa vocation première: nourrir les gens sans polluer la terre: objectif 80% de production bio et zéro pesticides; la Région a bien réorienté les aides; du coup des jeunes ont été attirés par ces nouveaux métiers très valorisants: il a fallu les former, les aider à s’installer, les accompagner à travers des «poussinières»; les AMAP se sont développées, ainsi que les marchés locaux. La politique régionale mettait en application e principe: produire et consommer localement. du coup tout le monde a aimé les agriculteurs ! Il faut dire que Bernadette Campagne avait le poste du développement territorial… du coup, les Communautés de Communes ont emboîté le pas et ont permis l’application de ces mesures au niveau des territoires.

Les transports aussi ont complétement changé. Jacques Papon fait ce qu’il avait dit: remailler les territoires; ça c’était le Progrès: du coup tout le monde a aimé la SNCF et les bus régionaux !
Du coup le CO2 a baissé; il y eut moins de tempêtes, moins de sécheresse, donc des économies d’eau.
Du coup l’eau n’était plus polluée, les coûts ont baissé.

La Région ayant incité un autre urbanisme en faisant la promotion des éco-quartiers, de la maison passive, de la construction bois, du coup des emplois nombreux ont été créés;
et du coup les Communes ont modifié leurs documents d’urbanisme
Du coup on a arrêté la perte des terres agricoles (60 000 ha par an)
Du coup on a arrêté l’extension d’immenses zones commerciales à l’extérieur des villes
Du coup les gens ont arrêté de consommer de manière pulsionnelle, pour compenser un vide bien orchestré; et ayant retrouvé le chemin du désir, ont trouvé la voie d’un nouvel art de vivre, aidés en cela par les intellectuels et les artistes toujours plus « créateurs ».

Du coup, le tourisme a changé: à nouveau les urbains sont revenus à la campagne dans des vraies fermes où ils ont retrouvé le sens de l’accueil… et l’accueil des sens.

Du coup la santé s’est améliorée, le taux de cancers a diminué – enfin on avait la preuve – et la Sécu a respiré !

Les banques ayant compris où devait aller l’argent, et où il allait mieux fructifier, ont joué le jeu de ce renouveau politique et social, et ont financé bien des programmes de la Région.

Et puis on apprit à faire mieux avec moins, car aussi beaucoup de biens sont redevenus gratuits. Même le département des Landes est devenu moins XL et plus écolo !

Tout ça pourquoi ? le vote du 21 mars des citoyens éco-conscients. Oui certes…
Et c’était aussi quelques jours avant Pâques, que l’esprit, un peu en avance sur le calendrier, (mais perturbations climatiques obligent) est revenu aux gens.

… Et moi je me suis réveillé en constatant le travail qui m’attendait dans mon jardin…
Mais vous pouvez continuer ce rêve… vous pouvez imaginer comment il peut se réaliser…

Joyeuses élections !

Adishatz

Joël Quillacq
Candidat Europe Ecologie dans les Landes (Aquitaine)

Moi, montoise, j’aimerais qu’Esther Berdot me dise pourquoi j’ai avantage à avoir des élus EE à la Région

Marie : Je suis montoise (Mont-de-Marsan, Landes), j’y habite, j’y travaille et je voudrais savoir comment ou en quoi un conseiller régional d’EUROPE ECOLOGIE peut intervenir dans ma vie quotidienne ?

Esther : Les compétences du Conseil Régional touchent plusieurs domaines : la formation professionnelle et continue, les 153 lycées d’Aquitaine, mais aussi les Trains Express Régionaux (TER). Ce sont les responsabilités directes. La région a aussi un pouvoir d’incitation sur l’aménagement du territoire et la préservation de l’environnement, le développement économique et l’ emploi et aussi la recherche, l’innovation l’ enseignement supérieur et autres : information, communication,   associations, initiatives locales sportives et culturelle et elle influence aussi les politiques avec d’autres collectivités/état/l’Europe.

Marie : Oui, la formation et l’emploi sont importants pour l’avenir de mes enfants. Et elle peut orienter des lignes de conduite, notamment dans le développement économique et dans le transport. On parle beaucoup de la LGV. J’ai vu que vous proposez de faire un vrai maillage ferroviaire pour un déplacement régional et non pour relier les grandes métropoles.

Esther : C’est bien cela. Mais je voudrais te parler de la biodiversité et du développement durable. Tout le monde en parle, mais concrètement, qu’est-ce que cela veut dire ?  J’ai un cousin qui est apiculteur. Depuis un moment il nous parle du Gaucho. C’est un insecticide puissant qui fait mourir les abeilles. Le Gaucho, c’est un exemple, il y a beaucoup d’autres  pesticides ou insecticides. On les utilise dans l’agriculture industrielle : maïs, tournesol ou autres. Alors la récolte de miel a chuté de moitie, économiquement c’est grave.

Marie : Les abeilles c’est le miel, et les autres insectes ?

Esther : Nous en avons besoin. Ils pollinisent et ils sont à la base de la chaîne alimentaire. Les oiseaux sont indirectement touchés. Einstein a dit : « Si les abeilles venaient à disparaître, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre ».

Marie : Alors qu’est ce qu’on peut faire ?

Esther : La disparition des insectes est lié aux paysages agricoles, comme la forêt landaise qui est une monoculture. Les abeilles en milieu cultivé ont  chuté de 30% en 20 ans. Mais c’est aussi les jardins privés avec leurs plantes exotiques où les insectes ne peuvent plus butiner.  Il nous faut absolument faire rentrer la nature dans l’aménagement du territoire. Avec la biodiversité où les mauvaises herbes ont droit de cité et les prédateurs naturels peuvent faire leur travail. Il y des possibilités de lutte biologique.

Marie : Et les personnes dans ce système ?

Esther : Imagine les agriculteurs qui utilisent ces insecticides/Pesticides ? Ou les consommateurs qui mangent les produits ? Un film « Nos enfants nous accuserons »  le montre très bien. Tu peux voir un extrait sur www.youtube.com. 70% des cancers sont liés à l’environnement.
Il nous faut absolument changer de politique et  mettre le développement durable au coeur de toutes les actions politiques. Et que ce mot ne soit pas vide de sens. C’est tout un concept et seul Europe Ecologie prend des actions dans ce sens.

Marie : Merci bien. Et la formation de nos enfants bien sur, doit suivre.

Esther Berdot

Candidate Europe Ecologie dans les Landes (Aquitaine)

Bernard Lauga: « avant de voter, dimanche, réfléchissez ! »

Cher (ère) ami(e),

Les récents drames que nous venons de vivre, KLAUS l’an passé et maintenant XYNTHIA,  sont révoltants. Au delà de la douleur et de la détresse, voici une fois encore les conséquences des dérèglements climatiques que subit notre planète et hélas cela se renouvellera, n’en déplaise à certains pseudo-scientifiques iconoclastes. A cela, il faut ajouter l’irresponsablité et la cupidité des hommes; à vouloir contourner les lois de la nature, cette dernière finit toujours par avoir le dernier mot. Et par rapport à ce qui vient de se passer sur la façade Atlantique, on sait qu’ailleurs, à DAX  notamment, on a aussi construit dans des zones inondables, derrière des digues qui pourraient également se rompre un jour…

Lorsque des écologistes s’opposent à certains chantiers qu’ils jugent néfastes, ils sont traités de doux rêveurs ou  de passéistes qui luttent contre « le progrès »…

Le progrès…pour les « grands » partis candidats aux élections régionales que sont le P.S., l’U.M .P ou le MODEM (tous d’accord sur cette question !!!), c’est par exemple, le projet de la L G V qu’ils veulent à tout prix nous imposer mais qui mutilera à tout jamais nos paysages et détruira des centaines de maisons… Mais qu’importe, il faut aller toujours plus vite, relier en un temps record le Nord au Sud de l’Europe, et vice-versa ,pour, par exemple, vous permettre d’avoir dans votre assiette, en hiver, des fraises espagnoles (irradiées pour être conservées) et des tomates marocaines (insipides)… Des fruits de saison comme chacun le sait…

Bien entendu, nous préférons le train à l’avion, pour réduire l’émission de gaz nocifs dans l’atmosphère !  Mais faut-il dépenser 15 à 20 milliards d’euros pour gagner finalement bien peu de temps ? Pour mémoire, sachez aussi que la dette de notre pays est de 1.500 milliards d’euros !!!

De plus, la région Aquitaine s’est engagée à consacrer près de 700 millions d’Euros à la construction de cette future LGV tout en continuant de financer la rénovation nécessaire du  réseau secondaire où circulent des TER.  Dans ce cas, l’ensemble de ces dépenses pourrait représenter une dépense globale d’au moins 1500 euros par foyer aquitain !!!

La priorité c’est l’aménagement des voies existantes et la mise en oeuvre d’un plan rail ambitieux pour les déplacements des aquitains.

Nous sommes dans une société du toujours plus : Plus de consommation avec davantage de déplacements individuels et donc plus de CO2, de nuisances, de maladies de civilisations, mais aussi, hélas,  plus de disparités sociales, de précarité…

Ne tombons pas dans la démagogie : les futurs élus d’EUROPE ECOLOGIE ne régleront pas, d’un coup de baguette magique, tous ces problèmes, mais aujourd’hui
L’ URGENCE ECOLOGIQUE S’IMPOSE !
PENSER, PRODUIRE, CONSOMMER AUTREMENT  EST UNE NECESSITE !
Ces mots, à eux seuls, résument notre pensée.
AVANT DE VOTER DIMANCHE PROCHAIN, REFLECHISSEZ !
Bernard Lauga
Candidat Europe Ecologie dans les Landes (Aquitaine)

Jacques Papon: « il n’est pas souhaitable de remplacer la forêt par des panneaux solaires »

Que pensez-vous des projets photovoltaïques qui fleurissent un peu partout sans donner l’impression d’être toujours maîtrisés ?

Nous sommes favorables à un développement massif des énergies renouvelables. L’énergie photovoltaïque est une des solutions. Nous pensons qu’il faut donner la priorité à l’installation des panneaux sur les toits en évitant d’utiliser des surfaces agricoles qui sont nécessaires et qui seront de plus en plus nécessaires pour l’alimentation. Il n’est également pas souhaitable de remplacer la forêt par des panneaux solaires. Il convient en la matière d’être prudent. Quoi qu’il en soit, cultiver 45 000 hectares de maïs pour fabriquer de l’éthanol à Lacq est une aberration énergétique et écologique.

L’A65 sera en fonction dans un an, la RN 10 bientôt mise aux normes autoroutières, que pensez-vous du débat sur l’opportunité de doubler la rocade montoise ?

Certains se posent la question de savoir qui a la compétence pour doubler ou réaliser une nouvelle rocade. En réalité, c’est une compétence du passé. Aujourd’hui, ce qu’il faut mettre en oeuvre sur la région montoise, c’est des transports en commun performants pour diminuer le nombre de véhicules qui circulent. On parle de 100 millions d’euros pour la réaliser, avec une telle somme des transports en commun très performants pourraient être réalisés. C’est un choix d’avenir. La route est un choix du passé. Il ne faut pas avancer avec les yeux dans le dos.

Que pensez-vous des propositions de Jean Lassalle de relancer « une autoroute de la mer » ?

Il a raison. Le problème, c’est que son mouvement propose tout. L’autoroute, la LGV, les avions low cost, la mise à deux fois 3 voies de la RN 10 pour mieux faire rouler les camions… Leur projet est totalement redondant, ils doivent choisir des priorités en abandonnant les solutions du passé

Votre mouvement s’est mis à l’occitan durant cette campagne : est-ce que défendre la Région implique d’être régionaliste ?

Les Verts se présentent depuis très longtemps côte à côte avec le mouvement Régions et peuples solidaires. Nous avons toujours considéré que la sauvegarde des cultures et des langues régionales permettait de conserver la richesse de nos sociétés en s’opposant à l’uniformisation planétaire. Nous souhaitons, en particulier pour l’occitan, que la Région mette plus de moyens à la sauvegarde d’une langue qui est encore maîtrisée par 15% des Gascons.

On vous a peu entendu sur les réformes territoriales ou de la taxe professionnelle… Que dites-vous du futur statut de conseiller territorial ?

On n’a peut-être pas été entendu mais on s’est déjà exprimé pour dire que ce projet n’était qu’une recentralisation jacobine. La volonté du gouvernement de contraindre budgétairement et politiquement les régions et les départements est évidente. Nous sommes opposés à cette orientation politique car les écologistes considèrent depuis toujours qu’en politique, il faut agir localement et penser globalement.

En six ans de mandat à la Région, quels dossiers avez-vous eu l’impression de bien défendre dans votre peau d’élu Vert ?

Je n’étais pas dans l’exécutif régional mais j’ai présidé pendant tout le mandat la commission éducation-formation. J’ai à ce titre initié ou activement participé à beaucoup de politiques pour aider les jeunes Aquitains à acquérir une formation qui leur permette de mieux s’insérer. Et j’ai également, avec mes collègues élus verts, proposé beaucoup d’orientations allant dans le sens du projet politique écologiste. Nous avons un peu été entendus, mais c’est loin d’être suffisant compte tenu des enjeux écologiques présents et à venir.

Jacques Papon

LGV = 100 000 emplois, vraiment sans rire, monsieur Rousset ?

LGV, un gisement de 100 000 emplois !

Alain Rousset n’y est pas allé de main morte lors de son passage à Anglet. Voilà à quels artifices le président de la Région Aquitaine en est réduit pour justifier l’injustifiable : un gros mensonge ! Et plus le mensonge est gros et plus le peuple y croit. 100 000 emplois sur 1 an coûteraient 2,4 milliards de salaires. Sur 10 ans, 24 milliards pour un projet de 4 milliards. M. Rousset a oublié la calculatrice sur son vélo.

Le TGV « est » vers Strasbourg n’a pas créé le dixième de ces emplois mais par contre les travaux ont été surfacturés de 40 % selon le Canard Enchainé, toujours bien informé.

Les affirmations péremptoires du style : « le Pays Basque sera avec Bordeaux le grand gagnant de la LGV » prouvent que les Landais seront les grands perdants. En fait tout le monde sera perdant sauf les grandes métropoles pour qui sont faites ces voies nouvelles. Un TGV n’est pas un omnibus qui s’arrête tous les 50 kms. Il n’est pas fait pour un maillage des départements, pour tisser du lien social. Les LGV sont le bras armé d’un système économique qui privilégie la mondialisation et, les transports longues distances au détriment de la relocalisation des moyens de production que prône Europe Ecologie.Le socialiste Rousset Alain devrait comprendre cela.

La décision prise à Houston (Texas) de fermer l’usine de fabrication d’acide acétique à Pardies (Complexe de Lacq) pour lui préférer une unité en Chine en est un exemple frappant. Résultat : 350 emplois supprimés plus des centaines d’autres de la soutraitance et une chute de 450 000 tonnes de trafic en moins pour le port de Bayonne et le trafic ferroviaire Lacq/Bayonne.

M Rousset dit dans cet article de Sud-Ouest également que sur les 600 millions d’euros que devra payer la Région, seuls 300 millions seront attribués au sud Aquitain et 300 millions pour Tours Bordeaux. Et alors ? Quelles que soient les conditions, il faudra débourser 600 millions. En fait ce sera beaucoup plus. Probablement le double si l’on tient compte du fait que le partenariat public/privé fait que la non rentabilité de la ligne sera prise en compte par les fond public au bénéfice des investissements privés.

Enfin, pourquoi conditionner le développement des TER à la création de la LGV ? Quel rapport ? Ne peut-on pas développer les TER sans la LGV ? Oui, Bien sur !

En résumé, M Rousset veut tout et en plus il veut tout ! La LGV, les TER, le développement du fret ferroviaire, les autoroutes de la mer… Oui mais voilà, on ne peut pas avoir le beurre, l’argent du beurre et la crémière. Il faut faire des choix. Pour nous les choix c’est des transports de proximité, un maillage ferroviaire plus dense, l’électrification des lignes comme Morcenx/Mont-de-Marsan, le développement des transports en commun, qui désenclaveront les villes et régions à l’est des Landes mais qui permettront aussi de garder les activités économiques sur place.

La LGV assèchera le tissu économique au profit des grandes métropoles comme ce fut le cas entre Paris et Lyon dans les années 80. Demandez à Monflanquin ou au Creusot ce qu’ils en pensent.

Gérard CLAVERIE

Joel Quillacq: « Pour donner envie de venir faire un petit tour en forêt » (Forum de Sabres-40)

Forum-débat à SABRES le 27/02/10 à 14 h à lʼAuditorium de Marquèze.

Pour donner envie de venir faire un tour en forêt.

Ce sera une rencontre originale – façon de faire de la politique autrement - ce ne sera pas un meeting – ça sʼadresse à tous: écolos, sylviculteurs, acteurs de la filière, élus, chercheurs, scientifiques (qui ne sont pas forcément écolos et qui ne voteront pas forcément pour nous)
Mais il m’a semblé important de profiter du tremplin des élections régionales pour favoriser des échanges transversaux sur ce thème de la forêt: mettre à la connaissance du public des questions et des recherches qui nʼont pas une grande écoute et qui sont par contre cruciales.

Pendant quʼon déplore la disparition des forêts primaires en Amazonie ou ailleurs, notre massif landais et girondin pourrait connaître le même sort.

Depuis longtemps les «écolos» ont souligné le danger de la monoculture de Pin: sélection génétique, gains de croissance, forte densité, élimination des autres espèces ont entraîné: fragilité, affaiblissement, moindre résistance aux intempéries et aux insectes.

Mais les «écolos» nʼont pas été entendus et ont été renvoyés, comme dʼhabʼ, à leurs
élucubrations. Pendant ce temps, des colloques ont eu lieu, des recherches se font, allant dans le même sens: perte de biodiversité = attention, danger !
Le massif a continué son évolution vers toujours plus dʼartificialisation, entraîné certes, par le débouché industriel, mais perdant ses entreprises artisanales, et à terme, ses sylviculteurs.

Lʼindustrie crée des emplois mais peut très bien les défaire rapidement à lʼoccasion dʼune délocalisation plus rentable; or les P.M.E. résistent mieux en cas de crise.

Et pour 1999 – 2009: 2 accidents climatiques qui viennent démontrer de façon brutale la fragilité de cette monoculture: fragilité au vent, mais à la sécheresse, mais aux insectes et champignons. Lʼarbre est fragile et la nature a ses limites.
Et Klaus se conjugue avec une crise économique et financière tout aussi brutale, pas forcément pour lʼindustrie, mais pour les sylviculteurs qui ne sʼy retrouvent pas et pour les emplois.

Pourtant, passées la désolation, la récrimination, la commémoration, il nous faut envisager l’avenir car il y en a un pour la forêt landaise.
Entre la reconstruction du massif à lʼidentique avec la poursuite des méthodes connues mais mal appropriées et dangereuses, et les idées farfelues dʼimplantations dʼespèces plus ou moins exotiques, il y a une autre voie pour une autre sylviculture, plus à lʼécoute du terrain, du sol, de la parcelle, de lʼarbre et de ses diverses essences.

Donc un regain dʼintérêt pour le sylviculteur.
Mais aussi une autre voie pour un autre développement économique plus soutenable et proche des besoins locaux: habitat, énergie, chauffage, ameublement, produits dérivés: résine, essences, phytothérapie, etc.

Mais attention: ce sont des sujets difficiles et sensibles.

Cʼest lʼobjet de ce forum-débat: échanger des points de vue entre politiques – publics, privés – chercheurs, syndicalistes, universitaires, sylviculteurs autrement.
Nous nʼavons pas forcément, bien quʼ»écolos», une opinion bien définie, mais beaucoup à
écouter. Le but de la rencontre étant que ce ne sera pas un colloque de plus mais quʼil y ait la possibilité, pour les candidats, de dégager quelques lignes pour une politique dʼun
développement soutenable de la forêt, en tant que forêt…

Venez nombreux, prévenez vos réseaux… des tracts sont disponibles auprès de Jacques
Papon.

Joël Quillacq

Hydrogène: qu’attend la France ?

La production d’hydrogène à partir des énergies renouvelables, ça existe dans le monde.
L’utilisation de piles à combustibles, ça existe.
La recherche sur le développement d’une industrie propre pour utiliser l’hydrogène comme source d’énergie remplaçant les énergies non renouvelables comme le charbon, le pétrole, l’uranium, ça existe.

Le chemin est dur et difficile, comme le dit très bien Mme Anne Sophie CORBEAU:
” C’est dans tous les cas une transition qui demandera du temps, des progrès technologiques, une volonté politique de la part des dirigeants, un effort de la part de l’industrie pétrolière et une acceptance de la part des consommateurs. Dans tous les cas, il faudra que la ou les technologies liées à l’hydrogène permettent des gains en terme d’efficacité énergétique et d’émissions de CO2. “

Mais c’est faisable et c’est un challenge à relever! Et de toute façon, a-t-on vraiment d’autres choix à long terme ?

Alors qu’attend donc la France pour investir dans un changement radical et profond de notre société dans les 20 ans qui viennent.
Cela relancerait les industries, créerait de nouveaux emplois et résoudrait le problème de l’énergie.

D’autres pays ont déjà pris beaucoup d’avance !

Il faut démontrer que c’est faisable en montrant ce qui existe pour donner envie qu’il en existe davantage et créer ainsi une demande grandissante jusqu’à construire progressivement toute l’infrastructure sociale et technique nécessaire.

Gérard Dupouy