Joel Quillacq: « Pour donner envie de venir faire un petit tour en forêt » (Forum de Sabres-40)

Forum-débat à SABRES le 27/02/10 à 14 h à lʼAuditorium de Marquèze.

Pour donner envie de venir faire un tour en forêt.

Ce sera une rencontre originale – façon de faire de la politique autrement - ce ne sera pas un meeting – ça sʼadresse à tous: écolos, sylviculteurs, acteurs de la filière, élus, chercheurs, scientifiques (qui ne sont pas forcément écolos et qui ne voteront pas forcément pour nous)
Mais il m’a semblé important de profiter du tremplin des élections régionales pour favoriser des échanges transversaux sur ce thème de la forêt: mettre à la connaissance du public des questions et des recherches qui nʼont pas une grande écoute et qui sont par contre cruciales.

Pendant quʼon déplore la disparition des forêts primaires en Amazonie ou ailleurs, notre massif landais et girondin pourrait connaître le même sort.

Depuis longtemps les «écolos» ont souligné le danger de la monoculture de Pin: sélection génétique, gains de croissance, forte densité, élimination des autres espèces ont entraîné: fragilité, affaiblissement, moindre résistance aux intempéries et aux insectes.

Mais les «écolos» nʼont pas été entendus et ont été renvoyés, comme dʼhabʼ, à leurs
élucubrations. Pendant ce temps, des colloques ont eu lieu, des recherches se font, allant dans le même sens: perte de biodiversité = attention, danger !
Le massif a continué son évolution vers toujours plus dʼartificialisation, entraîné certes, par le débouché industriel, mais perdant ses entreprises artisanales, et à terme, ses sylviculteurs.

Lʼindustrie crée des emplois mais peut très bien les défaire rapidement à lʼoccasion dʼune délocalisation plus rentable; or les P.M.E. résistent mieux en cas de crise.

Et pour 1999 – 2009: 2 accidents climatiques qui viennent démontrer de façon brutale la fragilité de cette monoculture: fragilité au vent, mais à la sécheresse, mais aux insectes et champignons. Lʼarbre est fragile et la nature a ses limites.
Et Klaus se conjugue avec une crise économique et financière tout aussi brutale, pas forcément pour lʼindustrie, mais pour les sylviculteurs qui ne sʼy retrouvent pas et pour les emplois.

Pourtant, passées la désolation, la récrimination, la commémoration, il nous faut envisager l’avenir car il y en a un pour la forêt landaise.
Entre la reconstruction du massif à lʼidentique avec la poursuite des méthodes connues mais mal appropriées et dangereuses, et les idées farfelues dʼimplantations dʼespèces plus ou moins exotiques, il y a une autre voie pour une autre sylviculture, plus à lʼécoute du terrain, du sol, de la parcelle, de lʼarbre et de ses diverses essences.

Donc un regain dʼintérêt pour le sylviculteur.
Mais aussi une autre voie pour un autre développement économique plus soutenable et proche des besoins locaux: habitat, énergie, chauffage, ameublement, produits dérivés: résine, essences, phytothérapie, etc.

Mais attention: ce sont des sujets difficiles et sensibles.

Cʼest lʼobjet de ce forum-débat: échanger des points de vue entre politiques – publics, privés – chercheurs, syndicalistes, universitaires, sylviculteurs autrement.
Nous nʼavons pas forcément, bien quʼ»écolos», une opinion bien définie, mais beaucoup à
écouter. Le but de la rencontre étant que ce ne sera pas un colloque de plus mais quʼil y ait la possibilité, pour les candidats, de dégager quelques lignes pour une politique dʼun
développement soutenable de la forêt, en tant que forêt…

Venez nombreux, prévenez vos réseaux… des tracts sont disponibles auprès de Jacques
Papon.

Joël Quillacq