Une agriculture paysanne pour une alimentation saine en Aquitaine

Le contexte national

Selon les comptes prévisionnels de la nation publiés par l’INSEE, le revenu des agriculteurs chute de 32% en 2009 après avoir reculé de 20% en 2008, revenant ainsi à son niveau de 1993. Les plus touchés sont les producteurs de lait et les céréaliers. Un tiers des exploitations agricoles risquent mettre la clef sous la porte faute de revenus.
En même temps les prix payés par les consommateurs augmentent régulièrement.

Le contexte régional

Les points forts de notre région en matière d’agriculture sont la diversité et la richesse des productions agricoles avec une labellisation : vins, fruits et légumes, céréales, bétails et une forte notoriété : vins, foie gras, jambon de Bayonne, pruneaux, vins, huîtres, fromage de brebis qui leur donnent une valeur ajoutée supérieure à la moyenne française.
Les surfaces agricoles sont encore importantes. Les facteurs géologiques et climatiques sont favorables. Les traditions culturelles avec des terroirs affirmés, art de vivre et sens de la fête accompagnent les savoirs faire des différentes filières
L’Aquitaine porte encore en elle une image grand espace nature, valeurs compatibles avec l’écologie, une image adaptée aux productions de qualité dans un environnement privilégié
Ses faiblesses sont révélées par une baisse de la production agricole en volume ces 3 dernières années, de 3% alors qu’elle n’était que de 1,5% en France. Les labels sont insuffisamment porteurs à l’exportation et perdent parfois de leur impact sur les consommateurs hexagonaux.
Les exploitations restent de petites tailles et sont concurrencées par celles des régions aux logiques plus industrielles (Bretagne).
Le bassin de population aquitain est relativement faible.

Mais nos agriculteurs doivent saisir quelques opportunités :
Des consommateurs de plus en plus nombreux qui estiment que alimentation et santé vont de paire, qu’une alimentation simple à partir de produits de qualité est également source de plaisir.
Les nouvelles obligations de l’étiquetage : valeur nutritionnelle et indication du dégagement en CO2. Les coûts des transports devront augmenter avec l’instauration de la taxe carbone et la relocalisation des achats de produits alimentaires en sera ainsi favorisée

Le souci de l’environnement va influencer les comportements.
La demande des consommateurs en produits bio connaît une croissance à 2 chiffres mais malheureusement notre région, malgré ses atouts, n’est qu’en 9ème position en France pour leur production. Elle est cependant déjà deuxième pour les oléagineux, troisième pour la vigne et les volailles de chair, quatrième pour les oeufs et les fruits et légumes.

Cependant de sérieuses menaces risquent s’accentuer avec la concentration des acteurs de la distribution qui font pression sur les marges de producteurs, la diminution du nombre d’exploitations et une pyramide des âges qui vont demander de gros efforts de renouvellement.
La problématique de l’aménagement du territoire est à prendre également en considération avec des terres agricoles de qualité, bien situées qui sont sacrifiées à l’étalement urbain et la multiplication des infrastructures de transport. La réduction du pouvoir d’achat de couches
importantes de la société risque également peser au dépens des produits de qualité.

Propositions d’Europe Ecologie Aquitaine

Conversion écologique de l’agriculture en Aquitaine et un développement équilibré des territoires.

Le développement de produits alimentaires de qualité et accessibles à toutes et à tous pour lutter contre la malbouffe, vers le soutien et l’extension de l’agriculture biologique, paysanne et familiale, vers la préservation des ressources naturelles et la mise en place d’échanges équilibrés et équitables.

Les systèmes hors-sol ou totalement dépendant d’importations protéiques (vaches laitières) devront évoluer vers des schémas de polyculture-élevage et permettre un accès privilégié aux pâturages.
Les autres élevages doivent être désintensifiés et retrouver un lien direct avec le sol, pour le respect des animaux d’élevage et pour limiter les effluents et les pollutions par les nitrates.
Cette politique se situe dans la perspective d’une décroissance de la consommation de viande au profit de leur qualité.

Soutenir l’alimentation saine, sûre, de proximité et de saison.
La répartition des aides sera redéfinie pour soutenir le maintien et la création d’emplois et pour compenser les handicaps naturels.
L’agriculture paysanne, les exploitations de polyculture-élevage seront favorisées afin de retrouver un équilibre agronomique régénérateur.
Il faudra accompagner la démocratisation de l’accès aux aliments les plus sains et les plus nutritifs (AMAP, restauration collective notamment scolaire).
Nous serons fermes pour garder une Aquitaine sans OGM.
Nous soutiendrons avec force l’agriculture biologique et durable.

S’il est vrai que tous les agriculteurs ne peuvent pas passer au bio du jour au lendemain, c’est possible pour la majorité d’entre eux en 10 ans à condition qu’ils soient accompagnés techniquement et économiquement. Une agriculture biologique à grande échelle, c’est aussi une façon efficace de tirer l’ensemble de l’agriculture aquitaine vers le haut, tout en généralisant des pratiques économes en intrants et en énergie et créatrice d’emplois.
Nous proposons donc un plan aquitain de développement de l’agriculture biologique qui harmonisera les moyens engagés à différents niveaux, fixera des objectifs et dégagera des financements pluriannuels garantis pour :

  • l’accompagnement des agriculteurs en conversion bio par des paysans déjà expérimentés dans ces pratiques agronomiques ;
  • le renforcement de la formation des enseignants des lycées agricoles et des centres d’apprentissage, des agriculteurs et des techniciens (formation initiale et continue) ;
  • une recherche et un développement agronomique orientés vers l’agro-écologie ;
  • une sélection participative de variétés végétales adaptées à la bio ;
  • le soutien à l’organisation de filières locales et régionales ;

Ce plan accompagne l’objectif de réduction de 50% de l’usage despesticides retenu lors du Grenelle de l’environnement

Yves Wegner, Bernadette Campagne, pour le groupe landais

Bernard Lauga: les Landes thermales

Le paysage thermal, c’est un peu  plus de cent stations en France, dont cinq dans les Landes. Au « palmarès » en nombre de curistes, DAX est toujours  la première station française, Balaruc-les-Bains étant la seconde et Aix-les-Bains, la troisième.

Mais le nombre de curistes en France est en baisse : un peu moins de 500.000 actuellement, la plupart appartenant a la catégorie dite du  « troisième âge ». Hélas, nos stations landaises n’échappent pas à ce constat, variable  selon les lieux. DAX perd régulièrement des clients depuis une dizaine d’années ; en 2009 son nombre  devrait se situer autour de 47.000 après avoir atteint près de  55.000 dans l’année la plus faste. Concrètement, cela signifie aussi que nous en sommes revenus au chiffre obtenu en 1983.

L’Aquitaine est le seconde région thermale de France (derrière Rhône-Alpes), mais les Landes sont le premier département thermal du pays qui accueille 12% du thermalisme français, ce qui représente ici environ 12.000 emplois directs ou indirects (90% d’entre eux étant regroupés autour de DAX et ST PAUL LES DAX).
Il est à noter également que le seul institut du thermalisme qui existe en France est implanté à DAX depuis une dizaine d’années.

Mais qu’est-ce que le thermalisme ?

Une médecine naturelle en tout état de cause qui devrait être davantage utilisée à titre  préventif plutôt que curatif.
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La nature du produit thermal diffère selon les stations. Pour ce qui est de DAX, il est issu d’un savant dosage entre  l’eau minérale riche en oligo-éléments, connue dès l’époque romaine,  le limon issu des rives de l’Adour, plus des algues et des bactéries provenant d’une culture réalisée sur place et contrôlée par le laboratoire municipal. Ce produit porte le nom de péloïde.

Une étude conduite récemment avec la Faculté de Médecine de Bordeaux dont le résultat vient d’être révélé démontre l’efficacité du produit thermal, bien davantage que d’autres traitements médicaux classiques,  pour soulager durablement l’arthrose du genou.
D’une manière générale on observe une amélioration certaine pour ce qui concerne l’atténuation  des douleurs et toutes les enquêtes démontrent que la dépendance avec les médicaments diminue, dans des proportions variable selon les individus, chez presque tous les curistes.

Les indications thérapeutiques varient également selon les destinations ; à DAX ce sont : la rhumatologie, la phlébologie, la gynécologie et depuis peu le fibromyalgie.

Pour ce qui est de la prise en charge de la cure par les organismes sociaux, elle est, hélas, en diminution et de temps en temps apparaissent des menaces de déremboursement. Pourtant cela de représente que 0,30% environ des dépenses globales de l’Assurance Maladie !

En général, les caisses prennent en charge les honoraires médicaux et les soins dispensés par l’établissement thermal ; les frais de déplacement et d’hébergement dans une moindre proportion le sont aussi  pour les patients les plus modestes mais cette participation ne cesse de baisser.

Qu’est ce que des écologistes pourraient dire de spécifique par rapport au thermalisme ?

Rappeler toujours et encore que c’est une thérapie naturelle qui devrait renforcer son rôle de prévention. Une meilleure éducation à la santé devrait accompagner les patients en cure thermale : éducation à d’autres modes de vie et d’alimentation. Le thermo-ludisme (non pris en charge par la Sécurité Sociale) devrait également être développé pour une clientèle plus jeune et forcément plus aisée qui souvent se tourne vers la thalassothérapie. Bien entendu, on ne peut écarter l’impact touristique de l’industrie thermale pour une région comme la nôtre, d’où la nécessité de conduire une politique en la matière inspirée par un développement éco-responsable plus prononcé.

A ce stade de la réflexion, on ne peut occulter les conditions de travail des salariés de cette filière qui, si elles se sont améliorées, restent encore précaires ; une véritable charte sociale pour ce secteur devrait être établie.

D’autres créneaux pourraient être développés. Soyons imaginatifs et bien entendu convaincus qu’une cure thermale bien faite, loin du stress de plus en plus dévorant de notre vie moderne, a une valeur thérapeutique indiscutable.

Bernard Lauga

Le deuxième temps de l’écologie politique

Un programme vert pour l’aquitaine

Depuis sa naissance, dans les années 70, l’écologie politique s’est exprimée en dénonçant, au côté des associations, les activités et les projets néfastes pour l’environnement et en proposant des alternatives. La prise de conscience environnementale a progressé lentement jusqu’au début du nouveau millénaire pour s’accélérer ces dernières années avec la médiatisation des risques écologiques. Tous les derniers sondages d’opinion les classent parmi les premières préoccupations des Français. Il fallait y répondre.

Tout était prêt pour la mise en œuvre de politiques très volontaristes  conduisant l’ensemble des activités humaines à mieux respecter les fonctionnements écologiques de notre planète. C’est la volonté de réunir tous les acteurs de la société pour les élaborer qui a déclanché «  le grenelle de l’environnement ». Mais que pouvait-on en attendre ? On ne pouvait qu’espérer, au mieux, voir la France rattraper les  pays les plus évolués en matière de respect de l’environnement. Pourquoi ? Tout simplement car, comme son prédécesseur social, le Grenelle de l’environnement n’était qu’une conciliation avec une économie qui souhaite plus que jamais repousser les contraintes pour être compétitive et dégager des marges. Son échec est du au fait que le modèle de développement productiviste, consumériste et individualiste, qu’il soit libéral ou social est incompatible avec l’écologie.

Jacques Papon

QUELLE ENERGIE POUR DEMAIN ? Quel choix pour les écologistes ?

Le problème du choix de l’énergie doit être un choix politique éclairé par les diverses possibilités des technologies actuelles.

Le constat actuel est la fin à plus ou moins long terme des énergies non renouvelables : charbon, pétrole et matériaux radioactifs vont finir par manquer plus ou moins rapidement.

Si nous avons un avenir au point de vue énergétique, il ne peut que provenir du soleil et des énergies renouvelables à cycle court : biomasse, marée, vent, photovoltaïque. Mais contrairement aux énergies fossiles, leur production est épisodique et donne de l’électricité que l’on doit stocker pour régulariser la production électrique.
Mais point d’avenir énergétique en dehors de ces pistes là.

Le choix politique est alors évident : si l’on ne gagne pas le pari de ces énergies renouvelables, on se retrouvera avec la seule énergie animale et celle de la biomasse. La production électrique sera insuffisante pour nos sociétés si dépendantes de cette électricité.

Il faut donc lancer une demande politique forte dans ce sens en plusieurs points tenant compte des avancées scientifiques et des difficultés à vaincre :
1 – Eviter au maximum la production de chaleur par l’électricité.
2 – Décentraliser au maximum la production d’électricité, par exemple, par des toits photovoltaïques sur tous les bâtiments, car le soleil est présent partout.
3 – Lancer un vaste programme de recherche et d’installation d’entreprises de stockage de l’électricité produite par systèmes photovoltaïques, par éoliennes, ou par toute source renouvelable à court terme.

La science nous propose 2 pistes essentielles de stockage de l’électricité obtenue, toutes deux encore mal maîtrisées, c’est pourquoi il faut un choix politique fort dans ce sens et un investissement financier conséquent.

L’une des pistes est la supraconductivité à température ambiante ; c’est la moins praticable car elle n’existe même pas expérimentalement. Elle reste cependant une piste à creuser car elle permettrait stockage et économie par diminution des pertes par effet joule.

L’autre piste, qui est une réalité actuelle, c’est la production d’hydrogène par hydrolyse de l’eau. Grâce aux énergies renouvelables, on hydrolyse l’eau et on récupère l’hydrogène. Cet hydrogène peut ensuite être utilisé en continu dans des piles à combustibles fournissant ainsi de l’électricité à la demande.
C’est là que, d’après moi, on doit faire porter toute notre demande politique ; s’il doit y avoir un avenir énergétique pour nous, il est là.
Bien sûr il est contesté et cherchez à qui profite cette contestation.

Voici les différents points de faiblesse d’un tel choix et les remèdes :

1 – On nous dit que fabriquer l’hydrogène par hydrolyse de l’eau demande beaucoup d’électricité ; certes voilà donc pourquoi il serait particulièrement intéressant d’implanter des industries d’hydrolyse dans des lieux très ensoleillés (déserts par exemple) et/ou très venteux. On pourrait ainsi créer de l’hydrogène pour toute la planète en utilisant ces endroits en général peu peuplés. Là aussi un choix politique clair est nécessaire pour démarrer cette piste là.

2 – Les panneaux photovoltaïques coûtent chers en finance et en énergie de fabrication et les rendements sont faibles. Voilà pourquoi il est intéressant de noter que d’ici deux ans on va voir sur le marché des cellules à plus fort rendement. Notre choix politique est de favoriser la recherche dans ce domaine, ainsi que la production et l’utilisation de ces cellules.

3 – La pile à combustible coûte trop chère car elle utilise du platine comme catalyseur. Là aussi les recherches actuelles ont débouché sur un nouveau catalyseur à base de nickel bien moins cher. Mais l’avantage indéniable de la pile à combustible est qu’elle existe et qu’elle donne une grande autonomie énergétique. Si on a un avenir énergétique il est avec elle ; sa taille est réglable et elle peut donc fournir de l’électricité à notre téléphone portable, notre ordinateur portable, notre maison, notre voiture électrique, une entreprise, etc… Il suffit d’adapter la taille de la pile.Des véhicules expérimentaux roulent avec cette pile, même des bus. Bien sûr elle doit être alimentée en combustible d’origine renouvelable à court terme si on veut avoir une pile propre et donc ne pas l’alimenter avec des produits pétroliers. Le carburant idéal de cette pile est bien sûr l’hydrogène, ce qui fait qu’elle ne rejette que de l’eau en fournissant de l’électricité. Mais on peut aussi envisager des substances hydrogénées renouvelables. La pile rejette alors un peu de CO2 mais dans un cycle court ce n’est pas du carbone d’origine fossile.

4 – L’hydrogène est dangereux car très explosif. Il faut le comprimer.
C’est exact mais là aussi la science et la technologie proposent des pistes. Containers renforcés à brancher sur la pile. Stockage de l’hydrogène sous forme de sulfure, utiliser un composé de l’hydrogène, stable, plutôt que le gaz lui-même.
Certes il y a des imperfections et encore beaucoup de travail, mais la certitude c’est que cette technologie fonctionne, qu’elle se vend dans le monde sauf en France dirait-on.
Et il faut une volonté politique forte pour lancer toutes les forces des pays dans cette direction. On doit tous être convaincus que notre seul espoir d’un futur énergétique est là et qu’on doit créer une mobilisation de tous les secteurs de nos sociétés dans cette direction, par un discours politique ferme.

Nous ne sommes pas des experts, ni des scientifiques et donc nous ne pouvons pas parler à leur place, mais en tant que politiques, nous savons que si les pistes décrites ici ne sont pas valables nous allons nous retrouver très vite avec les boeufs, le chauffage au bois et les chevaux. Voilà pourquoi en tant que choix politique essentiel je lance la demande universelle des énergies renouvelables mais surtout de la pile à combustible avec production industrielle d’hydrogène à partir de sources renouvelables.
C’est l’espoir de voir se généraliser cette pile au plus vite et au plus tard dans les 20 ans qui viennent qui doit être dans notre programme politique, en opposition active avec tous les lobbies profiteurs des énergies fossiles. C’est pourquoi il faut dès maintenant lancer de vastes programmes allant dans ce sens.

Gérard Dupouy

Le Marsan désenclavé ? Chiche !

Nous proposons :

  • Modernisation et électrification de  l’actuelle ligne ferroviaire Morcenx – Mont-de-Marsan
  • Prolongation de cette ligne vers Aire s/Adour et Tarbes (liaison avec Toulouse  & Pau)
  • Cet axe Bordeaux / Tarbes avec des trains circulant à plus de 220 km/h desservirait l’est du département ainsi que Toulouse et Bordeaux.
  • Modernisation de Bordeaux – Dax, Dax – Bayonne et Dax – Pau
  • Maintien des gares d’Ychoux, Labouheyre, Morcenx, Ygos, St.Martin d’Oney et Mont-de-Marsan qui seront fermées si la LGV passe à l’Est ! Ouverture de la gare d’Aire.
  • Le fret n’a pas besoin de la création de voies nouvelles pour être mis sur les rails. Il suffirait que la volonté politique s’allie à la bonne gestion de voies existantes,  mises aux normes du XXIe siècle. Là est le vrai progrès !

C’est un vrai progrès plus utile aux landais que la LGV
et moins cher que la LGV

Les trains sur la LGV :

  • S’arrêteront peu souvent à Mont-de-Marsan et à Dax
  • Ne serviront qu’à relier les métropoles européennes
  • Sont gourmands en énergie
  • Mettent en danger les finances locales

Pourquoi allons-nous financer une LGV qui ne sera pas utile à la majorité des landais ?

Les citoyens ont besoin dans leurs transports quotidiens d’un service public qui leur permet de faire des déplacements de courtes ou moyennes distances dans des conditions de confort, de régularité et à des prix abordables.

La LGV est un concept dépassé !

Monique De Marco, tête de liste régionale Europe Ecologie Aquitaine
Jacques Papon,  tête de liste Landes

LGV: lettre aux citoyens landais et à leurs maires

À l’attention des citoyens Landais et de leurs Maires-Conseillers municipaux

Quel est le projet d’avenir pour désenclaver notre région
en matière de transport public ferroviaire ?

Le comité de pilotage a retenu le 11/1/2010 le fuseau de la LVG, alors que la carte du fuseau définitif était déjà en ligne depuis plusieurs jours avant cette décision.

  • Quel progrès apporte cette nouvelle ligne à grande vitesse (LVG) pour
  • votre commune et les citoyens landais ?
  • les villes landaises de taille moyenne ?
  • pour la région tout entière ?

Désenclavement de la région : une liaison entre Bordeaux, Mont-de-Marsan, Tartas, Dax, Bayonne ? C’est peu probable, combien d’arrêt peut effectuer un train qui roule à 320 km/h, depuis Bordeaux ? Un au maximum, à Mont-de-Marsan ou à Dax, mais pas deux. De plus, actuellement sur les arrêts non rentables, la SNCF envisage des suppressions de  TGV (Lille, Strasbourg) pour équilibrer ses comptes !
Le TGV est un projet pour relier les métropoles européennes comme Bordeaux et Madrid via Bilbao :

Transport public : Oui, les écologistes ont toujours soutenu les transports publics ! Mais qu’apporte une LGV roulant à plus de 300 km/h aux citoyens landais ?
Ce type de train dépense 3 x plus d’énergie pour transporter la moitié des voyageurs. Nous faudra-t-il des centrales nucléaires supplémentaires ? Ce n’est même pas écologique.
De plus le fret n’a pas besoin de la LGV ! Les citoyens ont besoin dans leurs transports quotidiens d’un service public qui leur permet de faire des déplacements de courtes ou moyennes distances dans des conditions de confort, de régularité et à des prix abordables.

Le financement : il est loin d’être assuré. 15 milliards d’euros donc 640 millions pour la seule région Aquitaine Les communes, les communautés d’Agglomération et la région Aquitaine doivent s’engager  et s’endetter pour les 50 ans à venir.
Tout l’argent confisqué pour le la LGV ne sera plus disponible pour irriguer la région, les petites et moyennes communes de service public des transports disponibles pour tous. Quid des lycées, des collèges ?…

Est-ce la peine de mutiler encore des paysages déjà agressé par l ‘A65 sans parler de Klaus !

Nous vous proposons une vraie alternative, moins coûteuse et plus efficace pour irriguer les Landes :le    développement durable s’applique sur le terrain

  • Modernisation de Bordeaux – Dax, Dax – Bayonne et Dax – Pau
  • Modernisation et électrification de  l’actuelle ligne ferroviaire
    Morcenx – Mont-de-Marsan
  • Prolongation de cette ligne vers Aire s/Adour et Tarbes (liaison avec Toulouse  & Pau)
  • Cet axe Bordeaux / Tarbes avec des trains circulant à plus de 220 km/h desservirait l’est du département ainsi que Toulouse et Bordeaux.
  • Le fret n’a pas besoin de la création de voies nouvelles pour être mis sur les rails. Il suffirait que la volonté politique s’allie à la bonne gestion de voies existantes,  mises aux normes du XXIe siècle. Là est le vrai progrès !
  • Maintien des gares d’Ychoux, Labouheyre, Morcenx, Ygos, St.Martin d’Oney et Mont-de-Marsan qui seront fermées si la LGV passe à l’Est ! Ouverture de la gare d’Aire.

C’est un vrai projet d’avenir,
UTILE ET FINANCABLE POUR LES CITOYENS LANDAIS !

Esther Berdot-Mir

Marie-Claire Dupouy

LGV ou train du XIXe siècle ???

Jean-Pierre Dufau, le député-maire PS de Capbreton (dans Sud-Ouest du mardi 26 janvier):

« Enfin, les électeurs vont pouvoir trancher ce débat. Veulent-ils rester à côté de l’histoire, comme un certain nombre de communes qui ont refusé le train au XIXe siècle ? Est-ce qu’on veut qu’ici à Dax, dans l’électorat vert, il n’y ait pas de gare de LGV ? Ou veut-on qu’il y ait une gare LGV parce que c’est essentiel pour la ville de Dax, pour son agglomération et pour le département des Landes ? Est-ce qu’on veut viser l’avenir ou est-ce qu’on veut immédiatement se cacher en disant qu’il va y avoir des inconvénients… On est là devant des choix fondamentaux de politique. Et les socialistes ont fait le choix de la LGV. Alain Rousset s’est très clairement positionné sur ce point. »

Réponse de Joël Quillacq:

« ça y est, nos grands élus déraillent : ils sont toujours dans le rêve de la prolifération des grandes infrastructures dont la L G V . ça y est ils sont déconnectés des réalités terrestres.
Défigurer l’Aquitaine ? C’est le progrès ! ! !
Gagner 1 heure et la perdre entre temps ? C’est le progrès ?
Payer 650 millions €  et ruiner les collectivités locales ? C’est le progrés ?
Que veut la population, que veulent les « petits élus » ? Ce progrés là bien sûr !
Refuser la L G V  serait rester à côté de l’histoire, quel raccourçi !
Nous ne sommes plus au XIXème siècle ni dans les trente glorieuses. L’histoire est en train de changer et ils ne s’en rendent même pas compte !!! GRAVE !!!
Oui, nous sommes devant des choix politiques fondamentaux.
Voilà ce que Europe Ecologie Aquitaine propose : pas question de faire passer la L G V chez le voisin, c’est :  »NI LA NI AILLEURS  »

Réponse de Jacques Papon et Bernard Lauga:

« L’histoire est en train de changer et la définition du progrès avec. Nous ne sommes plus au XIXème siècle ni dans les trente glorieuses. Nous sommes devant des choix politiques fondamentaux, pas dans la fuite en avant. La fin du pétrole bon marché est pour demain. La priorité c’est les transports en commun de tous les jours car le coût de l’énergie pour les faibles revenus sera le problème social des années à venir.

Europe Ecologie et les Verts ne considèrent pas, comme Monsieur Dufau, le soutien à la LGV comme une simple position de principe mais ils regardent concrètement ce qu’elle pourrait apporter à Dax et à notre département. Les TGV s’arrêtent déjà à la gare Dax. Avec les aménagements programmés de la ligne actuelle Bordeaux ils relieront Paris en 3h09 en 2016 selon RFF.

Le  LGV c’est beaucoup moins de TGV qui iront jusqu’à la gare de Dax. C’est théoriquement une quinzaine de minutes de gagnées pour rejoindre Paris. Dans la pratique certainement moins ou même plus de temps à certaines heures.

Avec ces éléments M Dufau devrait comprendre le scepticisme de beaucoup de Dacquois et de beaucoup de Landais sur ce projet. Même s’il ne passe pas sur leur maison il constitue une régression de la desserte de l’agglomération de Dax avec à la clé une énorme facture financière et environnementale. »