Lutter contre l’homophobie : l’Union européenne a aussi son rôle à jouer
L’Europe peut venir en aide aux personnes « lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels » (LGBT) persécutées dans leur pays d’origine en leur octroyant l’asile. Les députés européens d’Europe écologie profitent de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie pour appeler à renforcer les règles communautaires en la matière.
Aujourd’hui, tous les Etats-membres reconnaissent la persécution en raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genres comme un motif valide pour l’octroi de l’asile. Pourtant, les législations nationales sont encore très disparates et le droit communautaire impropre à garantir un niveau de protection suffisant. « Les personnes LGBT victimes de discrimination dans leur pays d’origine doivent être spécifiquement prises en charge dans leurs démarches par le futur bureau européen d’appui en matière d’asile », soutient Hélène Flautre, membre de la Commission des libertés civiles, justice et affaires intérieures.
Dans 80 pays au moins, l’homosexualité est encore légalement répréhensible. Il faut donc également agir en dehors des frontières européennes, dans le cadre des politiques extérieures et des accords bilatéraux avec les pays tiers, comme le rappelle Nicole Kiil-Nielsen, membre de la Sous-commission des droits de l’Homme au Parlement européen : « L’Europe est un acteur clé pour faire évoluer la situation au niveau mondial. Il faut donner une forme prioritaire et visible à la lutte contre l’homophobie ! »