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  1. Extension de la durée des droits d’auteur de 50 à 70 ans : vers l’accaparement du domaine public?

    Ce lundi 13 septembre et malgré les objections de huit pays*, les ministres des affaires européennes de l’UE ont prolongé la protection des droits des interprètes et producteurs d’enregistrements musicaux de 20 ans dans l’Union européenne, la faisant passer de 50 à 70 ans après l’enregistrement de l’œuvre. La directive 2006/116/EC modifiée devra être retranscrite dans la législation des Etats membres au plus tard en 2014.  

    « Ce succès indéniable pour les lobbies industriels remet en cause le droit du public sur la création, pourtant défendu dès le XVIIIe siècle », déplore Malika Benarab-Attou, coordinatrice des Verts/ALE pour la commission Culture et Éducation et membre du groupe de travail sur l’Internet.

    « Jamais dans notre histoire, la culture n’aura fait l’objet de tant de contrôle. Et jamais l’influence des lobbies sur les conditions d’accès à la culture n’aura autant été  acceptée par les gouvernements qu’aujourd’hui.

    Le droit d’auteur doit permettre d’assurer un revenu digne aux auteurs et interprètes », poursuit-elle, « mais pas à leurs ayant-droits sur des générations. Du point de vue du soutien au créateur, rien ne justifie des droits commerciaux garantis après sa mort, ni pour 50 ans, ni pour 70. 

    Les conséquences pour l’environnement culturel seront très dommageables. C’est en effet à un véritable accaparement du domaine public que nous assistons aujourd’hui, qui risque d’aboutir à la dissolution du lien social et à la stérilité économique. Il nous faut revenir à une écologie de la culture qui accorde aux auteurs un statut et garantisse, en parallèle, l’intérêt général. Aujourd’hui, cet équilibre est rompu. »


    * Belgique, République tchèque, Luxembourg, Pays-Bas, Roumanie, Slovaquie, Slovénie et Suède

  2. Débat sur le droit d’auteur

    Liberticides et inefficaces, encourageant la rente au détriment de la découverte, les Dadvsi, Hadopi, Acta et autres dispositifs douteux ont été la réponse crispée des grands lobbies industriels aux mutations induites par une circulation sans précédents des oeuvres et de la connaissance.

    Pour autant, dénoncer s’avère insuffisant. Ainsi, en quelques années, l’industrie du disque a ainsi perdu plus de 20% de son chiffre d’affaire, fragilisant en rebond toute la chaîne de la production musicale. A l’ère du numérique, le modèle fondé sur l’exclusivité du support (le disque, la bande-magnétique, la chaîne télévisée) entre en crise.

    Internet est une opportunité culturelle et citoyenne sans pareil pour l’humanité. A rebours, le brevetage généralisé du vivant, qu’il s’agisse des gènes ou des idées, par le cloisonnement et le surenchérissement considérable qu’il induit, est une menace de civilisation.

    Voilà qui nous amène à tabler le droit d’auteur non plus sur la rareté mais l’abondance, pour une économie du flux, ou la respiration.

    En débat :

    Pour une refonte du droit d’auteur

    Panorama des sociétés de perception de droits

    Hadopi

    Acta

  3. Danger sur le Lavoir Moderne Parisien

     

    La Mairie doit tenir ses engagements vis-à-vis du Lavoir Moderne Parisien

    Communiqué du groupe EELVA au Conseil de Paris – 6 septembre 2011

     

    Une nouvelle fois, l’association Procréart, qui gère depuis 25 ans la salle de spectacle du Lavoir Moderne Parisien ainsi que la salle de concert l’Olympic Café à La Goutte-d’Or (18e) est en grand danger. Face aux difficultés financières, le président-fondateur de l’association, Hervé Breuil, annonce aujourd’hui sa décision d’entamer une grève de la faim.

    Pour rappel, la Ville de Paris menaçait déjà au printemps dernier de cesser de verser une subvention, au motif que l’association n’était pas parvenue à redresser sa situation financière et connaissait des difficultés de gestion récurrentes.

    A l’occasion du Budget supplémentaire adopté au mois de juillet dernier, les éluEs écologistes au Conseil de Paris ont déposé un amendement  pour conforter la subvention 2011 de cette association. La Ville s’était alors engagée à verser 40 000 euros à cet équipement culturel qui fait un travail d’animation et de création indispensable dans son quartier.

    « Faute du versement de cette subvention ou de tout courrier d’engagement de la Ville, la situation actuelle est dramatique et incompréhensible » s’inquiète Danielle Fournier, co-présidente du groupe EELVA au Conseil de  Paris. La situation témoigne par ailleurs du développement d’une culture à deux vitesses dans la capitale, dans le droit fil de la politique menée par le gouvernement. « D’un côté on refuse à Procréart un soutien financier modeste mais vital, de l’autre on appuie des projets gouvernementaux colossaux, tels que la Salle philharmonique, qui grève le budget culturel parisien de près de 150 millions d’euros. De telles vitrines sont certes prestigieuses, mais elles ne répondent pas fondamentalement aux attentes des habitants et des créateurs. »

    Les éluEs écologistes rappellent leur attachement profond à l’association Procréart ainsi qu’à toutes les structures parisiennes qui portent une culture ouverte à la diversité et à l’initiative citoyenne.

     

  4. Technopol: espace public, vers une nouvelle fabrique de culture

    A l’occasion de la semaine de la Techno Parade, l’association Technopol propose une conférence sur le rôle de l’espace public dans la vie sociale.

    (suite…)

  5. Evolution du Ministère de la culture

    1/ Etat des lieux/exercice de gestion prévisionnelle pour la période 2011-2013

     

    En 2010, l’analyse des caractéristiques et des évolutions de la population des agents du MCC confirme les grandes caractéristiques soulignées lors de la réunion du 28 mai 2011.

    1/ Vieillissement de la population : âge moyen des agents du ministère : 48,2 ans en 2010.

    2/ La catégorie A, dont le renouvellement n’a pas été assuré ces dernières années, compte une forte proportion d’enseignants (plus du quart) dont le départ prochain nécessitera/ait des recrutements.

    3/Difficultés à résoudre les problèmes de redéploiement du fait de l’émiettement des effectifs sur le territoire.

    4/Les besoins de redéploiement en dehors du périmètre ministériel sont marginaux dans la mesure où aucune mission n’est abandonnée et qu’il n’y a donc pas, en dehors de l’application de la règle de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, de mesure de redéploiement collectif à gérer. Ces besoins se limitent à l’accompagnement de la mobilité de personnes dont les services sont appelés, à l’occasion des réformes, à déménager ou être transférés.

     

    La gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences se heurte à l’éclatement budgétaire des périmètres d’emplois, à la diversité des statuts juridiques des personnels, à l’hétérogénéité des structures d’emplois et des métiers des agents.

     En 2010, l’emploi du ministère de la culture (ministère et opérateurs sous tutelle) représente  30 815 ETP budgétés.

    Ce chiffre recouvre l’emploi culturel au sens large qui se répartit sur plusieurs périmètres budgétaires :

    1/ Les emplois supportés par le budget du ministère de la culture : 11 496 ETPT, dont :

    • 6 990 emplois répartis dans les services de l’administration centrale, les services déconcentrés (DRAc et STAP), les services à compétence nationale.
    • 4506 emplois (affectés dans les EPA).

     

    2/ Les emplois des établissements publics administratifs financés sur leurs budgets propres :

    • 12 661 ETPT (auxquels s’ajoutent 4 506 emplois financés sur le budget  du ministère de la culture.)

     

    3/ Les emplois des établissements publics et commerciaux financés sur leurs budgets propres :

    • 5 918 ETPT.

     

    4/ Les emplois financés par les associations sous contrôle, financés sur leurs budgets propres :

    • 740.

     

    Depuis 2003, deux faits ont marqué l’évolution des emplois du ministère de la culture :

    1/ La mise en place de la Lolf, en 2006, a modifié la structure des emplois du ministère en élargissant le plafond d’emplois aux agents payés sur crédits ainsi qu’aux emplois des associations.

    2/ Le ministère de la culture a renforcé les effectifs des établissements publics qui portent les principes politiques publiques du ministère en transférant sur certaines de ces structures la responsabilité de la gestion de leurs emplois (Louvre, BNF, Cité de l’architecture et du patrimoine, musée du Quai Branly, Cité nationale de l’histoire de l’immigration, établissement public de Chambord, Galeries nationales du grand palais.)

    Aujourd’hui, les opérateurs :

    • portent budgétairement 63% des emplois
    • représentent, compte tenu des emplois affectés, 77% de l’emploi global du ministère
    • ont la maîtrise budgétaire de 81% de leurs emplois.

     

    Dans le même temps, les emplois « inscrits » sur le budget du ministère ont diminué de près de 18%, passant de 13 966 à 11 496.

     

     

    2/ Une structure RH dispersée, des métiers peu substituables

    Avec une force de travail qui ne représente que les effectifs d’une académie moyenne de l’Education nationale, le ministère doit faire vivre un réseau déconcentré et un grand nombre d’opérateurs et de services à compétence nationale. Il participe également à plusieurs réseaux décentralisés telles les archives départementales et les bibliothèques municipales classées.

    En terme de structure d’emplois, le ministère présente une situation contrastée :

    Les 11 principaux opérateurs du ministère regroupent 50% de l’emploi : Versailles, Orsay, Louvre, CNACGP , RMN , BNF , INRAP, CMN, Comédie française, Opéra de Paris, Cité des sciences et de l’industrie. Ces grands opérateurs se caractérisent par :

    • une forte concentration en région Ile-de-France
    • une envergure nationale, voire mondiale
    • des ressources propres ayant permis une forte dynamique des emplois.

     

    En « grands blocs » les typologies des métiers/fonctions/missions du Ministère se déclinent  comme suite :

    1/ Définition, gestion et pilotage des politiques culturelles en administration centrale :

    • Peu de contact avec le public
    • Dimension nationale
    • Elaboration de la politique culturelle et pilotage de sa mise en œuvre (tutelle des établissements etc.)
    • 6% des emplois du MCC.

     

    2/ Réseaux et publics :

    • Contact important avec le grand public
    • Dimension locale, nationale voire mondiale
    • Mise en œuvre opérationnelle des politiques culturelles
    • Liens avec les collectivités territoriales
    • 61% des emplois du MCC.

     

    3/ Enseignement :

    • Contact important avec le grand public
    • Dimension locale, nationale voire mondiale
    • Mise en œuvre opérationnelle des politiques culturelles
    • Liens avec les collectivités territoriales
    • 15% des emplois du ministère.

     

    4/ Protection du patrimoine :

    • Contact avec un public spécialisé
    • Dimension plutôt locale
    • Liens avec les collectivités territoriales
    • Mise en valeur du patrimoine culturel au niveau des STAP
    • 10% des emplois du MCC.

     

    5/ Production, édition et création :

    • Contact avec le grand public
    • Dimension nationale
    • Création et inscription dans une tradition culturelle (édition, mobilier, tapisseries, céramique etc.)
    • Liens avec les collectivités territoriales selon les cas de figure
    • 2% des emplois du MCC

     

    6/ Action territoriale :

    • Contacts avec les collectivités locales
    • Dimensions régionales
    • Déclinaison au niveau local de la politique culturelle nationale
    • 6% des emplois du MCC.

     

    Par ailleurs, les effectifs du ministère sont dispersés sur un grand nombre de métiers : conservateur, architecte, archéologue, enseignant, archiviste, bibliothécaire, chercheur, artistes, lissier, doreur, jardinier d’art, agent d’accueil et de surveillance, agent des services techniques, ingénieurs, etc.

    La multitude de ces métiers peu substituables et répartis sur tout le territoire rend particulièrement difficiles les redéploiements d’effectifs. Les reformes touchant à la mobilité professionnelle ou géographique nécessitent des mesures d’accompagnement sur le plan des effectifs.

    En raison de l’évolution de la structure de l’emploi au ministère, le suivi en gestion a été reformaté en trois filières : administrative (incluant la majorité des contrats), technique (correspondant aux métiers d’accueil, de surveillance et de magasinage, ainsi qu’aux ingénieurs et techniciens des services culturels) et scientifique (intégrant notamment les métiers de l’enseignement).

    Les contractuels représentent 12% des agents du ministère (sous plafond d’emplois). Ils sont présents dans la filière administrative et parmi les enseignants où ils représentent  environ un tiers de l’effectif.

     

    3/ Eléments démographiques :

    L’âge moyen des agents du ministère est de 48,2 ans en février 2010.

    Si le ministère vieillit rapidement et si la moyenne d’âge de ses agents est élevée, c’est largement le fait de la faiblesse des primo-recrutements de ces dernières années. Les titularisations Sapin des années 2000 et les accueils en détachement pour combler la vacance au fil de l’eau ont souvent concerné des agents de plus de 40 ans et n’ont pas permis le renouvellement des effectifs : il convient de souligner que seulement 2,8% des agents ont moins de 30 ans.

    L’essentiel des effectifs (70%) est composé des agents qui ont entre 40 et 59 ans. Ces effectifs ne sont, pour la plupart, pas directement concernés par un départ en retraite et ne peuvent que difficilement envisager de mobilité professionnelle sans une incitation forte.

    Ces données très différenciées en fonction des catégories traduisent bien les grandes vagues de recrutement du ministère dans les années 80 ainsi que l’absence de recrutement et les réductions d’emplois des dernières années qui ont empêché le ministère de reconstituer les effectifs.

    Elles montrent également le déséquilibre démographique de la catégorie A dont 17% des agents ont plus de 60 ans.

    En 2009, 268 agents sont partis à la retraite (titulaires et contractuels). 44% de ces départs ont concerné la catégorie A  alors qu’elle représente 37% des effectifs.

     

    L’émiettement des effectifs sur le territoire, notamment en raison de la structure du ministère et de ses missions à l’égard du public, rendent les possibilités de redéploiement extrêmement faibles.

    Dans le même temps, la part de chaque catégorie dans les effectifs ne répond pas aux besoins et nécessite un rééquilibrage.

    La catégorie B, qui ne représente que 20% des emplois de titulaires, est insuffisante, et la catégorie A, dont le renouvellement n’a pas été assuré ces dernières années, compte une forte proportion d’enseignants (plus du quart de la catégorie A) dont le départ prochain nécessitera/ait des recrutements.

    La réforme des retraites a eu pour effet de retarder les départs notamment dans la catégorie A.

    Toutes catégories confondues, le nombre de départs en retraite a été de 268 en 2009, parmi lesquels la catégorie A  représentait la plus large proportion (48% des départs d’agents titulaires). Le pic des départs à la retraite du ministère de la culture devrait avoir lieu en 2012-2013. Le pic de départs des catégories A se situe avant celui des catégories B et C.

    A partir de 2012, la proportion des catégories B et C dans les départs devrait augmenter.

     

    Par  conséquent, la perspective d’un recentrage des effectifs sur les catégories A en ne jouant que sur les départs non renouvelés de la catégorie C ne pourra pas être atteinte avant 2016. En effet, les comportements de départs à la retraite plus tardifs en catégorie A qu’en catégorie C ne parviennent pas à compenser l’importance des classes d’âges de plus de 53 ans chez les cadres.

    Pour le ministère de la culture, la seule manière d’atteindre cet objectif dans les 6 ans à venir reste donc de favoriser les recrutements en catégorie A. Cela devrait être d’autant plus bénéfique pour le ministère que l’importance, à court terme, des départs des catégories A pourrait renouveler( à coût pondéré) cette catégorie avec des cadres en début de carrière !

     De plus, les départs importants d’agents de catégories A concernent principalement ceux qui sont le plus impliqués dans le cœur de l’activité du ministère, notamment les personnels de conservation, les personnels enseignants (écoles d’architecture), les inspecteurs/conseillers. L’absence de recrutements sur ces domaines mettra en situation difficile le ministère qui se retrouvera/ait dans l’impossibilité d’assurer les missions fondamentales qui sont les siennes.

     

    4/ Axes d’évolutions

    Ce constat exhaustif portant sur le Ministère de la culture permet de poser les bases de la réflexion qui peut être celle d’EELV dans le cadre d’un programme gouvernemental pour 2012.

    Il est important de conserver l’idée d’un service public fort au bénéfice de la culture.

    Ce service public doit évoluer. Il doit évoluer vis à vis des collectivités territoriales et il doit aussi produire une mue vis à vis de l’ Europe.

    Si nous souhaitons garantir la place de la culture comme une force active, alors, il est indispensable de réfléchir à la réforme institutionnelle de ce ministère régalien, très technique mais où il y a encombrement avec un Cabinet trop important, des administrations de centrales trop présentes et peu réactives et des services déconcentrés qui auraient besoin d’être renforcés.

     

    Ces services devraient vraiment être les partenaires des Régions au sens où on entend aussi la réforme des régions ; sic le passage de 22  régions à 12 ou 10 ( même si on aurait pu  espérer mieux: 8 ). Ceci à prendre dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme des régions à 10 ans.

    Les nombreuses compétences réunies au sein du ministère peuvent plus et mieux servir le bien commun d’une grande région : l’archéologie  pour le patrimoine  serait à mettre en commun par exemple.

     A l’œuvre, les services de l’Inventaire qui ont été transférés aux régions est une juste et bonne décision.

    Plus encore, il serait important de mettre les compétences des services déconcentrés pleinement au service des collectivités. Ce n’est pas le cas  aujourd’hui  puisqu’on « joue » les analyses des uns et celles des autres avec des RDV permettant des échanges croisés parfois fructueux mais parfois bien compliqués.
    Demain, il s’agirait de réorganiser la vie, les  missions des services déconcentrés et cela par grandes régions.

     Ainsi, les scientifiques, techniciens, experts travailleraient au développement d’un territoire singulier, étendu, à la fois multiple  et cohérent mais qui n’aurait pas à définir  sa politique culturelle depuis Paris et les administrations centrales.

     

    Au travers de cette intention, il n’est pas perdu de vue que des missions régaliennes doivent s’imposer partout de la même manière. On peut notamment penser aux enseignements artistiques et organisation des diplômes. Il serait , bien entendu, invraisemblable et dangereux de mettre en œuvre tel type d’enseignements et tel diplôme à l’Est et tel autre dans le Sud.

    Des aspects législatifs doivent rester « uns » : protections des personnes, législation sur la danse, etc.

    De la même manière, le Ministère a peu produit de textes réglementaires pour tout ce qui touche la création ( au sens large).

    Cette souplesse permettrait avec les collectivités de réfléchir et de trouver des termes communs de langage et de politique par grandes régions.

     

    Sans doute que  travailler dans une proximité plus aboutie avec les collectivités permettrait aussi de penser sur le long terme et de penser plus et mieux aux hypothèses de projets inter-régionaux.

    En effet, les régions n’ont pas du tout ou beaucoup trop peu développé  les projets culturels inter-régionaux depuis 20 ans.

    Au mieux, le travail s’est tissé, noué avec les départements et grandes villes ou agglomérations mais que de difficultés ! Aucune en cette fin 2011 ne peut revendiquer un projet structurant avec une autre région.

    La réorganisation du Ministère permettrait de penser cela comme les cantons suisses ou landers allemands le font depuis longtemps.  La mise en œuvre de politiques culturelles par régions pourraient tout à fait se mettre en œuvre et se définir selon des priorités et des marquages  singuliers ce qui offrirait plus de visibilité à ce qui serait le projet culture du grand ouest par rapport à la région centre, par exemple.

    En tout cas, il est vain de penser que le Ministère de la culture peut rester tel qu’il est alors que demain se met en place la réforme des régions et celle des collectivités aussi.

     

    Il est tout aussi vain de penser que les régions dans leur format actuel puissent se contenter de « faire » de la culture comme elles le pratique depuis 20 ans car vu de l’étranger ou d’une autre région  celle qu’on examine ; on a toujours l’impression que c’est pareil partout! Partout, des festivals, des grandes manifestations, des biennales, des Scènes nationales, conventionnées ( avec partout les mêmes critères, indicateurs, etc)… L’aspect propre au caractères des régions ne s’en trouve pas renforcer ou relever : » on fait de la culture et on a tous une  grande manifestation» pourrait-on résumer.

    Si on veut aussi que le citoyen soit véritablement partenaire, attentif au projet régional, alors, il faut organiser les choses autrement. Placer la pensée culturelle depuis la capitale n’est plus possible et la  placer depuis les seuls hôtels de régions est réducteur.

     

    Par rapport à L’Europe, EELV a une parole politique qui insiste sur l’importance et l’intérêt à croiser avec ce partenaire multiple et composite.

    Là encore, dans le projet politique, rappeler le souci de mixité, d’échanges, de rapprochement à l’autre est une priorité. On  peut donc  souhaiter un maillage renforcé des politiques culturelles avec des grandes régions, un ministère réorganisé territorialement avec l’Europe pour définir des cadres, des missions, et accompagner les projets.

    Les étudiants, les artistes nous y conduisent ; il faut donc le mettre en œuvre.
    Trop longtemps on est allé chercher à Bruxelles ou Strasbourg des subsides financiers importants pour de purs projets politiques/ciens. Ce n’est pas bien et d’ailleurs le citoyen et électeur ne s’y est pas totalement trompé quand il s’est agi de lui demander son avis sur tel « grand projet » dans sa région.

    Dans le cas présent, il s’agirait de placer le citoyen au centre de cette entité européenne et de se poser la question du partage culturel. Quels projets attendons-nous ? Que voudrions-nous voir mis au pot commun ? Quelles craintes avons-nous vis à vis d’une culture supra nationale quand déjà l’Amérique a presque tout couvert ? Quel risque à dégager des lignes de forces culturelles qui concerneront/aient d’autres que nous et d’autres cultures et d’autres langues maternelles ? Toutes ces questions et bien d’ autres sont déjà posées par nos concitoyens. C’est donc à EELV de songer à rapprocher l’Europe des régions et non le contraire.

     

    Les projets doivent venir des régions et être partagés avant de vouloir les imposer ou les faire grandir trop vite.

    Demain, il faudra que l’équilibre des politiques culturelles se définisse et se construise en adéquation avec les priorités des grandes régions. Le ministère ne pourra plus se concentrer au travers d’une politique d’abord nationale, qu’on pourrait aussi qualifier de d’abord économiste ou à court terme depuis 2007.

    Le partenariat vertueux doit être rappelé comme une priorité. Ce n’est qu’ainsi que les projets pourront être partagés par le plus grand nombre. Les citoyens aujourd’hui n’adhèrent pas, voire pas du tout au projet d’ Europe : cela ne représente rien pour eux ou effraye.

    En région, les politiques nationales sont très souvent vécues comme agressives et ne prenant pas en compte la réalité d’un terrain, ses spécificités.

    Il faut donc remettre à plat ce schéma de gouvernance.

     

    Pour cela, il faut rencontrer les acteurs locaux, les syndicats, les professionnels de la culture et les amateurs qui sont ou peuvent être des consommateurs au sens positif de ce mot.

    Ce travail là, ne peut pas être l’affaire de membres de la commission de la commission culture d’EELV mais doit être repris par ses élus.

     

     

    Le 22 juin 2011

    Isabelle Vierget-Rias

    Membre du Bureau de la commission culture EELV

     

     

  6. Rencontre en Avignon

    RENCONTRE AVEC LA COMMISSION CULTURE D’EUROPE ÉCOLOGIE – LES VERTS et les élus écologistes
    avec le soutien de la Fédération des Elu/es Verts et Écologistes (la FEVE)
    de 11h- 13h30 – AJMI – La Manutention, 4 rue des Escaliers Sainte-Anne 84000 Avignon
    Précarité des artistes, fragilité des organisations culturelles, manque de volontarisme politique, il devient urgent de refonder notre politique culturelle nationale en cohérence avec les collectivités territoriales et l’Union européenne. Europe Ecologie Les Verts souhaite proposer travaille actuellement a son projet pour les politiques publiques nationales en faveur des arts et de la culture.Les organisations professionnelles, les syndicats et les citoyens sont invités à un temps d’échange et de débat à l’occasion du Festival d’Avignon.

     

    En présence de Philippe Meirieu, Président du Conseil Fédéral EELV, Emmanuel Cuffini, Adjoint à la Maire de Montreuil, Nicole Rouaire, Vice-Présidente Culture de la Région Auvergne, Corinne Rufet, Présidente de la Commission culture de la Région Ile-de-France…

    Cette rencontre sera animée par Pascale Bonniel-Chalier, Responsable de la commission et les membres du bureau de la commission.

  7. Avant de parler de culture

    Campagne des cantonales 2011, discours du 12 mars

     

    J’ai écrit dans ma profession de foi qu’il était temps de penser l’avenir autrement.

    Mais est ce que  que penser ce n’est pas justement toujours penser autrement ?

    Oui la véritable réflexion fabrique de la nouveauté, elle ne conquière pas uniquement  du terrain,  elle en crée et en cela elle n’a pas de limite.  Alors  vive cette croissance là !

    La réflexion  écrit une page neuve là où précisément les idées reçues, les opinions et doxas de tout poils,  relisent en boucle  les considérations des autres ou  parfois même les nôtres.

    Rimbaud ecrit  « Je est un autre «  et le dicton dit qu »’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis » .En fait  les deux disent une même chose  c’est que :

    celui qui se met à l’épreuve de sa pensée sort nécessairement de sa condition préalable .

    La  pensée amène toujours ailleurs, la pensée produit de l’autrement :

    du voir autrement,

    du être autrement et, la boucle est bouclée : du penser autrement .

    En deux mots :

    La pensée produit de l’autre en moi même.

    Et c’est à partir de ce processus que j’accède à  la compréhension d’autrui.

    Exemple botanique (c’est la saison) :

    Si, je suis une fleur je comprends les fleurs mais si je me transforme en champignon alors je vais me mettre à comprendre les champignons  puis, comme j’ai de la mémoire et que je me souviens d’avoir été une fleur, je vais  donc comprendre les fleurs et les champignons et ainsi de suite….

    Chaque transformation me porte à comprendre  ce qui me ressemble

    C’est  pour cela que la diversité est essentielle, c’est parce que elle témoigne des multiples transformations dont procède le vivant  et sa sœur jumelle : la diversité.

    (dire bio diversité c’est  presque une tautologie) (Rien ne dure tout se transforme)

     

    Inversement sans l’autre (mon parent, mon voisin); point de pensée possible car point d’accueil au monde, point de transmission, point de langage, et donc, point de réflexion.

    Pour le dire plus radicalement  celui qui ne réfléchit pas s’enferme , Il  devient un handicapé des autres, un handicapé de lui même,

    Oui celui qui ne fait pas l’effort de penser, s’ampute littéralement de sa capacité à accéder à  toute forme d’ ailleurs et d’altérité.

    Oui penser c’est tricoter son avenir autrement, c’est tisser de la liberté.

    Alors c’est vrai i J‘ai l’air d’insister sur l’acte de  penser et quel rapport  me direz vous avec la culture ?

    Et bien

    Penser et  cultiver  ne serait ce pas  un  même mouvement, un même geste une même poussée de la vie ?

    Qu’il s’agisse de retourner des représentations calcifiées ou une terre trop rigide ne s’agit il pas toujours  en fait d’assouplir  un terreau afin que les nouvelles graines puissent germer ?

    Ce mot culture qui fait sortir son revolver à Goering  et  son tube d’aspirine à Sarkozy, , Je me suis demandé ce le cerveau de Marine Lepen en rumine derrière son front…national  Alors j’ai un peu cherché et je suis tombée inévitablement sur l’oriflamme hautement  populiste  de la fameuse culture identitaire ….. mais c’est quoi çà, la culture identitaire ?

    Eh bien la culture identitaire c’est  précisément la fuite éperdue devant toute cette réflexion qui risquerait d’amener à un ailleurs de soi.

    « Je est un autre » ce n’est  pas simple à gouverner et la complexité on se rend bien compte  que ce n’est pas la tasse thé de Marine:

    Un jour tu  diriges  des concitoyens qui pensent comme ci, et puis ils se mettent à réfléchir et à penser comme çà ;  alors toi, le chef d’état, tu ne t’y retrouves plus et pire : tu deviens  obligé de composer avec ces nouveaux modes de pensées. Mais alors là , on nage dans le contresens du pouvoir, c’est le monde à l’envers et que fait la police ?

    Depuis quand un chef s’adapte t’il ? Un chef c’est un chef, ça dirige et c’est au peuple de s’adapter  à lui c’est à dire  d’obéir !

    D’ailleurs le peuple,  pour beaucoup encore, ce n’est pas un maillage d’altérités c’est une masse. Une  masse ça peut faire 23% ça peut faire plus, ça peut faire moins, ça dépend du camembert qu’on a décidé  de lui faire remplir. Les sondeurs sont des soudeurs de différences, ils ne composent pas , ils compactent.

    `Alors c’est ça qui est bien  pratique avec la culture identitaire : tu  coules tout ce beau monde  dans un moule bien  rigide, tu laisses sécher et tu  formates. Comme ça tu es certain que le « je »de Rimbaud sera  englué avant d’avoir pu devenir  « un autre ».

    Bon on le sent bien:  La culture identitaire est une impasse intellectuelle  et une arnaque morale à deux balles car la culture identitaire ne fait et ne fera   jamais bon ménage avec l’acte même de penser. Eh oui !, n’en déplaise à certain : penser c’est agir.

    Évidement, le seul problème c’est que pour s’en rendre compte il faut précisément  un petit peu bouger ses Neurones.

    Alors là  je me dis que notre plus grand ennemi ce n’est pas le Front national, non,  notre plus grand ennemi c’est la paresse néo cortical

    Et ça me pose un problème ,  parce que  quand je tracte sur certains marchés ( 35 % de FN  chez nous tout de même )je me demande comment on pourrait faire pour  désengluer les synapses de ces braves gens.

    Je me vois mal aller les choper par le col  et leur citer Jacques Rancière ( le maître ignorant) en leur disant, la main sur le cœur: « vous savez …tout ce qui n’émancipe pas abrutit »

    Ou bien, argument choc militant : « vous croyez que l’écologie ça commence à bien faire mais…..l’écologie c’est bien faire »

    Bon alors on fait quoi ? Parce que s’ils ne veulent pas réfléchir on ne  va tout de même pas les forcer ?

    Cela dit on pourrait  tenter  de leur donner envie et c’est çà qui aujourd’hui m’interroge et m’anime :

    c’est   trouver le point de désir , c’est aider à réactiver le mouvement de la curiosité, l’intérêt ( inter- être),  le goût de soi et des autres. Car toute curiosité est goût de voyage et vous remarquerez une chose : c’est que la curiosité est indissociable de la joie.

    Un être curieux  est à la fois gai, alerte et attentif (car curiosité et cure ont les mêmes racines). Un curieux est un être qui prend soin de… , qui est soucieux de …, intéressé par…, qui est donc tourné et porté  vers ….en cela la curiosité est désir.

    En fait avant de parler de la culture c’est de désir qu’il faut parler et  c’est le désir qu’il faut invoquer.

    Et je m’arrêterai là, en suspension…. au dessus de cette ouverture colmatée  par laquelle le désir ne passe plus.

    Nous militants EELV , avec le burineur de l’écologie politique, nous pouvons dégager cette porte murée et lui rendre son contacte avec le vivant.

    Après et seulement après….. et ensemble nous parlerons de la culture, alors je dirai :

    Toute  culture est à la base du processus d’humanisation et de même que le lapin est le seul animal capable de faire du Lapin avec de la carotte, l’homme est le seul mammifère capable de faire de l’homme avec de la culture.

    ……………………….  Et on sera tous curieux de connaître la suite…..

    Adèle Côte

  8. La culture pour chacun : la débandade…

    Communiqué du 02 février 2011

     

    Manque d’imagination ? Panne de sens ? En crise profonde surtout ! Le Ministère de la culture se résumerait-il à un Ministère de la communication, des paillettes et de la propagande ? C’est bien la crainte que nous partageons avec les artistes, les professionnels et les citoyens. Et ce ne sont pas les vœux de Frédéric Mitterrand au monde la culture qui vont nous rassurer ! Confusion entre culture et publicité, entre création artistique et produits marketing, entre soutiens aux auteurs et pénalisation des internautes, entre arts, culture pour tous, éducation populaire et populisme !

     Nous ne voulons pas croire que, face à la crise économique et sociale et à l’urgence écologique, le Ministère de la culture soit impuissant et nous dénonçons cette campagne absurde et vide de sens de « La Culture pour chacun ».

     Après la stupéfaction des artistes et des professionnels à la lecture de « la lettre de mission du Président à Madame Albanel », après l’échec des Entretiens de Valois et la mise en place d’une institution alibi nommée « le Conseil national de la création artistique », après l’effarant texte d’Olivier Henrard prônant la création d’un ministère de l’économie et des industries culturelles, les écologistes ne peuvent que combattre cette vision politique, qui prône l’individualisme et la consommation culturelle au détriment des processus d’émancipation et de construction de lien social entre les citoyens et les citoyennes.

     Dans ce monde globalisé, de plus en plus hostile aux plus démunis, il devient urgent de refonder notre contrat culturel ; cela passe par de véritables concertations au niveau régional qui rassemblent responsables culturels, artistes et leurs représentants, élu(e)s locaux, citoyen(ne)s et responsables associatifs.

    Loin des simulacres de réunions organisées à partir d’un slogan creux, il faut lancer une démarche ouverte qui favorise la diversité des approches, se donne le temps et les moyens de co-construire une nouvelle dynamique nationale qui tienne compte des changements sociétaux et écologiques locaux et globaux, à l’instar des démarches d’Agenda 21 de la culture.  Cela doit se traduire par le respect des engagements de la France signataire de la déclaration universelle sur la diversité culturelle de l’UNESCO et par la reconnaissance des droits culturels comme le préconise la Charte de Fribourg.

     Les écologistes seront mobilisés le vendredi 4 février aux côtés des manifestants qui dénoncent la politique néolibérale de l’individualisme et du laisser faire de Monsieur Sarkozy. Ils ne sont pas dupes de la tentative in extremis de rebaptiser cette campagne « culture pour tous, culture pour chacun » et appellent leurs militants à rejoindre cette manifestation.

     
    Marie Blandin
    , Sénatrice du Nord et membre de la commission des Affaires Culturelles du Sénat , Corinne Rufet, Vice-Présidente de la FEVE (Fédération des Elu/es Verts et Ecologistes), Présidente de la Commission Culture du Conseil Régional d’Ile de France, Pascale Bonniel Chalier, Animatrice de la Commission Nationale Culture Europe Ecologie-Les Verts, seront présentes, aux cotés des organisations professionnelles, à 8h45 devant la grande Halle de la Villette, pour refuser de participer, avec eux, à cette énième mascarade de concertation.

     

  9. « La culture pour chacun »

    le nouveau slogan du Ministère de la culture du chacun pour soi !

    A quelques semaines d’un forum national programmé à partir d’une notion lancée à la va-vite, « la culture pour chacun », accompagnée d’une note indigente en septembre 2010, la politique culturelle n’échappe pas à la stratégie de communication démagogique et vide de sens qui rythme la politique de Monsieur Sarkozy et de ses gouvernements !

     

    Après la stupéfaction des artistes et des professionnels à la lecture de « la lettre de mission du Président à Madame Albanel », après l’échec des Entretiens de Valois et la mise en place d’une institution alibi « le Conseil national de la création artistique », le nouveau coup porté aux politiques culturelles est, cette fois encore, inquiétant : alors que de nombreuses structures culturelles et socioculturelles ont vu leurs moyens amputés ces dernières années par le Ministère (sur la ligne budgétaire BOP 224), le Ministère tente sournoisement de récupérer les actions Culture à l’hôpital, Culture en prison ou en direction des personnes en difficulté, pour maquiller un slogan qui prône l’individualisme et la consommation culturelle au détriment des processus d’émancipation et de construction du lien social.

     

    Point n’est besoin de longtemps disserter sur le caractère dangereux de l’expression « la culture pour chacun » dans notre société contemporaine : les services de l’Etat eux-mêmes sont embarrassés, les institutions issues de la décentralisation théâtrale et culturelle s’indignent à juste titre du renoncement à la dynamique de la démocratisation culturelle qui a fait consensus depuis Jean Vilar et les mouvements d’éducation populaire sont atterrés du sort fait à la démocratie culturelle ! Le Ministre de la culture ne pouvait pas faire moins consensus que cela ! L’expression n’est pas innocente, elle traduit au fond la volonté de rupture du pacte républicain construit à partir de notre politique culturelle depuis la révolution française.

     

    Depuis une décennie, il n’y a plus de pilote dans « l’avion Ministère de la culture » : impasse, essoufflement, malaise, crise qualifient les analyses des intellectuels qui se soucient de notre système culturel national. Pourtant les innovations et les engagements des artistes, des professionnels de la culture, des grandes institutions comme des équipes indépendantes sont nombreuses et fructueuses dans les territoires. Les collectivités locales appelées à soutenir ont augmenté leurs efforts pendant que l’Etat se désengageait sournoisement invoquant des raisons mortifères : compétitivité, efficacité, RGPP, rémunération au mérite, repli national, rayonnement de l’identité nationale …

     

    Dans ce monde mondialisé, l’ensemble de la population a soif de sensible, les habitants de nos territoires ont plus que jamais besoin des artistes et des responsables de lieux de partage de culture pour appréhender individuellement et collectivement la société dans laquelle ils vivent. Du côté de l’Etat, encéphalogramme plat !

     

    Il devient urgent de refonder notre contrat culturel ; cela passe effectivement par des concertations au niveau régional qui rassemblent Responsables culturels, Artistes et leurs représentants, Elu(e)s locaux, Citoyen(ne)s et Responsables associatifs autour d’une démarche ouverte qui favorise la diversité des approches, se donne le temps et les moyens de co-construire une nouvelle dynamique nationale qui tienne compte des changements sociétaux et écologiques locaux et globaux, à l’instar des démarches d’Agenda 21 de la culture.

     

    Les écologistes sont aux côtés de celles et ceux qui dénoncent la politique néolibérale, de l’individualisme et du laisser-faire de Monsieur Sarkozy. Le Ministère de la culture tente en dernière instance de rebaptiser son slogan en « culture pour tous, culture pour chacun », mais les militant(e)s et les élu(e)s d’Europe Ecologie – Les Verts ne sont pas dupes et se mobiliseront lors des manifestations prévues à la Grande Halle de la Villette et dans les régions, le 4 février prochain, et être force de nouvelles propositions.

     

    Europe Ecologie / Les Verts

  10. Liberté de création, liberté d’expression, droit à l’information

    Communiqué de presse du 24 novembre 2010

     

    Europe Ecologie – Les Verts s’indigne de la revendication du CRIF de vouloir censurer l’exposition des œuvres du photographe Kai Wiedenhöfer, Lauréat du prix de photojournalisme attribué par Carmignac Gestion.
    Reporter Sans Frontière comme la Ligue des Droits de l’Homme ont décrit à  plusieurs reprises les difficultés que connaissent les photojournalistes pour témoigner du conflit israélo-palestinien, accusés de part et d’autre de manipuler l’opinion.

    Exposées au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris, ces photographies, témoignant du conflit sur la période 1999-2010, ont été la cible d’une action visant à les détruire dimanche après-midi, par quelques extrémistes, contraignant la direction du musée à fermer temporairement l’exposition.

    La réaction du directeur du musée à l’AFP, ne défendant pas l’oeuvre de ce photographe au motif qu’il s’agirait d’un partenariat avec une entreprise privée, ne l’honore pas. Décidément, le courage, la liberté d’expression et la défense des créateurs se font rare au sein de ce musée.

    A ce jour l’exposition est de nouveau ouverte au public et connait une affluence importante. Au nom du droit à l’information, de la liberté d’expression et au nom de la défense des créateurs, nous nous en réjouissons.


    Djamila Sonzogni, Jean-Louis Roumégas,
    Europe Ecologie / Les Verts

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