Suppression de la gratuité pour les mineurs.
Le gouvernement a la mémoire courte
On se frotte les yeux en lisant la nouvelle. Une nouvelle fois, il s'agit de faire payer les pauvres et les gens modestes. Les retraités de mines ont durant de longues années souffert d’un décalage entre les prestations servies par le régime spécial de retraite des mines et celle du régime général. L’année dernière, le ministre du travail leur rappelait qu’ils avaient des avantages spécifiques dont la gratuité des soins.
Faut-il rappeler que ces avantages existent pour tâcher de compenser ce que les mineurs ont perdu en terme de santé et d'espérance de vie pour produire et reconstruire notre pays après la guerre? Manifestement oui.
Car, cadeau de nouvel an en catimini (décret du 31 décembre 2009), le gouvernement Sarkozy-Fillon supprime la gratuité des soins.
Après l’assujettissement des indemnités journalières d’accident du travail ou de maladies professionnelles, on voit ici, pour une population aux faibles ressources, la suppression d’un avantage historique lié à la solidarité avec les mineurs.
10 000 personnes dans la région sont concernées. Pour les rassurer on leur indique que la situation de chacun sera analysée afin que ceux qui sont en grande difficulté puissent être pris en charge. Du devoir de solidarité, le gouvernement passe à la charité.
Le mouvement Europe Ecologie assure les mineurs retraités et les organisations de défense de leurs droits de son soutien pour toute action qui permettrait à ceux-ci de rétablir ces droits élémentaires.