1 - Aménagement du territoire et préservation de notre riche biodiversité

L’aménagement du territoire conditionne l‘ensemble des politiques de développement de la société humaine.

Une vision globale, une connaissance des grands enjeux qui menacent la planète doivent être intégrés dans les actions de développement local et d’aménagement.

Guyane Ecologie doit appréhender l’aménagement de la Guyane a travers le territoire amazonien, c'est-à-dire que les actions publiques doivent être appréhendées à deux niveaux : l'intérieur (le local) et l'extérieur (la coopération transfrontalière).

Seules une anticipation et une démarche  prospective permettront de répondre à ces défis.

420 000 habitants en 2030, plus de 1 millions à la fin du siècle (2100), il faut préparer ces bouleversements, l’ensemble de la population doit être conscient des efforts que chacun devra fournir pour conserver et préserver tous nos écosystèmes.

Pendant très longtemps, la logique du développement économique a été celle de la prédation c’est à dire "une mise à mort de la victime : la ressource naturelle".

A l’inverse des sociétés ayant un mode de vie traditionnel, la notion de profit a mis à mal nos ressources naturelles, en mettant en place un processus où rareté rime avec plus-value.

Nous souhaitons fondamentalement modifier cette façon de construire de la richesse en détruisant notre environnement naturel et humain. C’est ce comportement de prédateur qui explique en partie la situation de déroute et de crise profonde que vivent nos sociétés actuellement.

En Guyane, ne faisons pas l’erreur de détruire nos ressources naturelles : Quel avenir pour la Guyane, sans arbres, sans animaux, sans une eau de qualité ? Quel avenir pour nos enfants sans cette richesse inestimable et profondément constitutive de nos identités amazoniennes ?

Guyane Ecologie soutient et défend une certaine vision du développement économique responsable et durable. Le développement économique passe par une intelligence des territoires en fonction de leurs faiblesses et de leurs atouts.

Nos ressources naturelles sont abondantes mais non inépuisables. C’est aujourd’hui qu’il faut donc apprendre à les gérer et à les valoriser sans les détruire. Des métiers, des emplois pour simplement entretenir, gérer et mieux valoriser ces ressources existent. Il faut considérer nos forêts, nos fleuves, notre mer, notre patrimoine génétique comme une banque. Si le capital disparaît la banque disparaît et les clients avec. Il nous faut donc entretenir le capital ressources naturelles sans le faire disparaître, mais au contraire le renforcer si l’on veut en tirer quelques "intérêts" tant sur le plan économique que social.

Ainsi Guyane-Ecologie, à travers la notion de "bassins de vie", tentera de conjuguer deux impératifs : bio-diversité humaine et biodiversité génétique. Ces "bassins de vie" devront favoriser l'activité humaine dans toutes ses dimensions (habitat, activités économiques, transports, formation, santé, culture et loisirs) reliés entre eux par des moyens de transports diversifiés et propres et par des moyens de communication adaptés (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication). Ces "bassins de vie" permettront l'organisation structurée entre les zones de vie humaine et les zones de biodiversité génétique.

2 - Développement économique : fondé sur la connaissance, l'innovation et la jeunesse

Environnement et développement durable sont des facteurs d'innovation. L'écologie, ce n'est pas revenir à la bougie, mais au contraire faire des découvertes pour économiser les ressources naturelles, polluer moins et répondre aux besoins d’énergie, d’eau potable, alimentaire.

 
Par ailleurs, ces champs d'activité sont exigeants en terme de formation et peuvent être exportés vers d'autres pays (cf coopération frontalière) comme savoirs et savoirs-faire. Ainsi la recherche, l'innovation et la formation seront une priorité cardinale du projet de Guyane-Ecologie. Il s'agit de développer des filières cohérentes qui répondent à nos besoins. Ces filières doivent se développer aussi bien sur le littoral que sur les fleuves. La mise en oeuvre de ces filières porteuses sera pensée et organisée selon un aménagement des territoires structuré.

Pour maitriser nos richesses naturelles, il faut une richesse humaine formée capable d’une gestion responsable, de transformer ces richesses en valeurs ajoutées et aussi de définir des stratégies commerciales. En effet, de nombreux experts s'accordent à souligner qu'après le "e-business", c'est le "live-business" qui devrait se développer pour le 21ème siècle. Cette révolution ouvre des perspectives économiques fortement intéressantes dans le domaine des ressources génétiques en Guyane. On voit ici qu'un dispositif d'avenir se dessine et que l'offre de formations scientifique et commerciale à l'université sera déterminante pour former les femmes et les hommes qui seront en mesure de développer ce domaine fortement prometteur en termes de retombées économiques.

Par ailleurs, ces activités ne peuvent se développer et s'amplifier que si elles sont supportées par des espaces de vie dynamiques en termes d'habitat, de moyens de transports etc. Une nouvelle fois aménagement du territoire et développement socio-économique sont indissociables.

Sans cette économie de la connaissance , sans une économie rationnelle de l'aménagement des territoires, nous ne pouvons prétendre à un progrès social et économique. Nos atouts sont multiples : biodiversité génétique, bio-diversités humaine et culturelle, porte d'entrée entre l'Europe et l'Amérique du Sud, jeunesse. Ce capital précieux et inscrit dans l'avenir, sera un allié de force pour stimuler les filières créatrices d'emplois dans des domaines aussi divers que les énergies renouvelables, la forêt, la recherche cosmétique et pharmaceutique, les industries de transformation, l'agriculture, les activités maritimes, les technologies numériques etc.

 3 - Une mobilité et des déplacements facilités : plaidoyer pour des moyens de transports multi-modaux

L'aménagement du territoire ne peut se faire que, si et seulement si, un schéma régional des transports multi-modaux tenant compte de la spécificité de notre géographie et des "bassins de vie" a été clairement conçu. La mobilité est un droit pour tous. La diffusion des biens est une nécessité pour assurer l'activité économique. Faciliter cette mobilité tout en limitant les émissions de CO2, les embolies des axes routiers, l'insécurité routière est possible. Une réflexion globale transports/territoires doit être activée.

4 - Un environnement de qualité : une promotion de la santé diversifiée et territorialisée

La promotion de santé comme moyen de lutte contre les inégalités d'accès aux soins devra faire l'objet d'un partenariat négocié avec la future Agence Régionale de santé. En effet, les politiques de santé publique sont désormais régionalisées et la collectivité régionale doit prendre entièrement sa place dans le domaine, certes de la formation paramédicale et du financement des infrastructures, mais aussi dans les politiques de prévention et d'éducation de la santé. La particularité de nos territoires nous oblige à penser la santé dans sa dimension globale et donc en tenant compte des déterminants socio-environnementaux. Ce qui suppose de décloisonner et mettre en synergie les différents programmes de santé publique, favoriser les territoires de projets dans une logique ascendante, c'est-à-dire en tenant compte des besoins des habitants et des problématiques auxquelles les populations sont confrontées (ex : maladies vectorielles, assainissement des eaux etc.).

Guyane-Ecologie se présente aux élections régionales. Et nous vous donnons rendez-vous les 14 et 21 mars 2010.

Programme à télécharger en PDF

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