Il est beaucoup question d’identité nationale depuis ces dernières semaines.

J’ai choisi, à l’instar des Verts, de ne pas débattre. Je suis pourtant, par principe, favorable au débat. A sa liberté, à sa pluralité, à son utilité.

C’est la raison pour laquelle je refuse de prendre part au « grand débat sur l’identité nationale » organisé par le pouvoir : parce que je ne vois là aucune liberté, aucune pluralité, aucune utilité.

Ce débat n’est pas libre puisque c’est le gouvernement qui le met en scène, qui pose les questions et qui contrôle les réponses.

Ce débat n’est pas davantage pluraliste puisque sa formulation réduit d’emblée notre diversité nationale à une identité unique.
Ce débat est d’autant moins utile qu’il constitue en réalité une manœuvre de diversion et une machine de division entre les Français tout en stigmatisant les étrangers.

Affaire publique, d’une part, la nation ne relève pas de l’identité, affaire privée, d’autre part.

Je reste persuadée qu’accepter de l’Etat qu’il entende définir à notre place ce qui nous appartient, dans la variété de nos itinéraires, de nos expériences et de nos appartenances, c’est ouvrir la porte à l’arbitraire, à l’autoritarisme et à la soumission.

Je crois bien au contraire que la République n’a pas d’identité assignée, figée et fermée, mais des principes politiques, vivants et ouverts. Et c’est parce que je compte les défendre que je refuse un débat qui les discrédite par avance.

Monique De Marco (Tête de liste Région Aquitaine)

• L'appel est en ligne sur le site des Verts Dordogne : http://dordogne.lesverts.fr/spip.php?article735

• L' intervention de François de Rugy, député Vert, le 8 décembre à l'Assemblée Nationale est également en ligne : http://lesverts.fr/article.php3?id_article=4955