Vincent Peillon auditionné par le groupe écologiste

Vincent Peillon, ministre de l’Education, était auditionné par le groupe de députés écologistes mardi 19 février dernier. Après avoir détaillé son projet de réforme, il a souligné quelques orientations : priorité au primaire, école de la bienveillance, la maternelle n’étant pas une école de la compétition, pour le collège Unique et  pour une réforme du métier de professeur des écoles afin de lutter contre l’échec scolaire.

Interrogé par Christophe Cavard sur les rythmes scolaires, le ministre a rappelé qu’un long débat avait traversé l’assemblée nationale depuis plusieurs mandatures et qu’il avait lui-même lancé les travaux de concertation dès le mois de juin. Néanmoins, il est nécessaire que l’ensemble des personnes concernées par l’éducation des enfants se mobilisent pour définir au plus près des réalités de terrains les activités extra scolaires les plus adaptées aux ressources et besoins locaux.

Il a affirmé son intérêt à travailler avec les écologistes, notamment sur des thèmes comme l’ouverture des esprits à l’art et aux cultures locales ou étrangères, aux problématiques environnementales, mais aussi à une pédagogie qui privilégie la non-compétition, l’autonomie de l’enfant et la prise en compte du milieu social et culturel.

« Nous avons besoin d’un grand débat au parlement et pas seulement en commission pour montrer la rupture qui existe entre les progressistes et la droite sur la politique de l’école. »

Christophe Cavard l’a également interpellé sur la carte scolaire et les modes d’évaluation (livrets scolaires).

 « Quels sont les critères choisis dans la répartition des postes ? Le directeur académique utilise des seuils en fonction des zones, pourrait-on permettre aux acteurs locaux d’utiliser des critères sociaux ?

Il a souligné que « le Gard est un département sous-doté en postes relativement aux nombres d’élèves et à la croissance démographique attendue, il faut une approche prospective pour aider les collectivités locales à s’organiser ».

Concernant l’évaluation et les livrets : « sur un même niveau l’évaluation peut être différente selon les classes ou les écoles, cela pose la question du sens de l’évaluation ».

Le Ministre a répondu que sur la carte scolaire, les critères n’ont jamais été strictement démographiques et tiennent compte des réalités socio-économiques, sur les 1000 postes de professeurs des écoles créés en 2012, 300 sont allés en zone rurale, mais il faut bien prioriser et voir que ce sont les territoires urbains qui souffrent le plus des problèmes sociaux.

Sur l’évaluation, « il faut reprendre le livret qui est inadapté. C’est une surcharge de travail et une approche contestable de l’enseignement. Il faut distinguer ce qui aide l’enseignant à faire cours et ce qui relève de la gouvernance. Le but c’est l’aide à la pédagogie ».

Remonter