Statut du volontariat de l’animation

Monsieur Christophe Cavard interroge Mme la ministre des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative sur la reconnaissance de l’engagement des jeunes dans l’animation de séjours et loisirs collectifs.

L’engagement des jeunes dans l’animation volontaire reste aujourd’hui bien réel : près de 160 000 personnes encadrent et dirigent de manière occasionnelle et volontaire des centres de vacances et de loisirs. Grâce à cette forme d’engagement, ces volontaires permettent aux organismes d’accueil de remplir leurs missions sociales éducatives et  culturelles.

La loi Warsmann du 22 mars 2012 relative à la simplification du droit et des démarches administratives instaure le principe d’un repos compensateur dérogatoire. En pratique, cette loi pose de sérieuses difficultés d’application dans l’organisation bien spécifique des séjours de vacances. Ces nouvelles règles représentent un facteur de désorganisation pour les accueils collectifs de mineurs dans la gestion des plannings et le recrutement des équipes d’encadrants, avec  de nombreuses conséquences néfastes : séjours plus chers et moins accessibles, un encadrement de moindre qualité avec plus d’enfants à charge, au détriment du projet éducatif et pédagogique mais aussi de la sécurité, une baisse de la fréquentation et u brassage social, au moment où plus de 3 millions d’enfants ne partent déjà pas en vacances

Il est aujourd’hui urgent de préserver le modèle des séjours collectifs basé sur la mixité sociale, à travers la reconnaissance d’une forme d’engagement bien spécifique pour les jeunes.

Cette reconnaissance a été largement soutenue dès 2011 par de nombreux élus de l’actuel majorité gouvernemental, et serait en parfaite cohérence avec l’action du Gouvernement. En effet, le 21 février 2013, Le Premier Ministre installait le Comité interministériel de la Jeunesse (CIJ), dont vous assurez le pilotage. Le CIJ a choisi 13 chantiers prioritaires déclinés en 47 mesures. La promotion et la valorisation de l’engagement des jeunes est un des enjeux identifiés pour répondre aux attentes exprimées par les jeunes eux-mêmes. La revendication de la création d’un statut du Volontariat de l’Animation répond à ces enjeux. Ouvert à tous, il offrirait la particularité d’un engagement pour les plus jeunes, d’une expérience d’un projet mis en place avec ses pairs, et permettrait de renforcer la mixité et la diversité des jeunes engagés dans l’animation. Il permettrait par ailleurs de renforcer la mixité sociale et l’accès de tous aux loisirs et vacances.

Il lui demande donc quelles sont les intentions du gouvernement pour la reconnaissance de l’engagement des jeunes, dans l’animation de séjours et loisirs collectifs organisés par des structures à but non lucratif.

 

Remonter