Retour sur la visite de Benoît Hamon dans le Gard

Midi Libre du 2 décembre 2014
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Midi Libre du 30 novembre 2014

Visite Hamon RP 1

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Midi Libre du 5 décembre 2014
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Le Figaro.fr (publié le 02 12 2014)
À Nîmes
Benoît Hamon a lu le week-end dernier. Pendant que le FN tenait congrès à Lyon, l’ancien ministre de l’Éducation nationale du gouvernement Ayrault en a profité pour défricher «entièrement le programme présidentiel du Front national», qu’il n’avait jusqu’ici que parcouru par bribes. C’est

lundi, lors d’une réunion publique organisée à Nîmes avec le député EELV du Gard Christophe Cavard que le député PS des Yvelines a fait cette confidence. Parlant d’un «grand dérèglement», Hamon, qui fut aussi ministre délégué à l’Économie sociale et solidaire du gouvernement Ayrault I, a prévenu les électeurs de gauche: «Aujourd’hui le FN va piller des réflexions d’économistes de gauche.» Et l’ancien ministre a précisé sa pensée: «Jean-Marie Le Pen était plus libéral, quand elle (Marine Le Pen, NDLR) défend le service public.»
Si le frondeur socialiste et la présidente frontiste pointent tous deux la «perte de souveraineté (abandonnée à l’Union européenne) dans la politique monétaire, la politique budgétaire, et en partie la politique sociale», ils n’aboutissent pas aux mêmes conclusions. «Elle est pour la sortie de l’euro, pas moi! Je suis pour l’Europe, mais elle ne doit pas nous priver de moyens d’agir.»

«Heureux d’avoir fait descendre le patronat dans la rue»

Sur le plan national, Benoît Hamon craint que la présidente du FN ne l’emporte lors de la prochaine élection présidentielle si la gauche ne reconquiert par le leadership sur ses valeurs sociales. «Deux ans et demi nous séparent de l’élection présidentielle. Marine Le Pen peut-être en situation de l’emporter. Il faut mettre en place des stratégies pour éviter cela.» Concernant les prochaines échéances régionales, le député nourrit les mêmes craintes de voir la présidente du FN arriver à la tête d’une région. «Marine Le Pen, présidente de la région Nord-Pas-de-Calais? Pas un type sérieux ne peut ne pas l’imaginer.»
Alors que 6000 patrons défilaient lundi dans Paris contre la pénibilité et l’obligation d’information des salariés en cas de cession de l’entreprise, prévue dans la loi portant son nom, Benoît Hamon s’est dit «heureux d’avoir fait descendre le patronat dans la rue». Il a affirmé que le président du Medef Pierre «Gattaz est aujourd’hui un des alliés objectifs les plus évidents de Marine Le Pen. Il faut le dire comme tel!»
LE SCAN POLITIQUE – L’ancien ministre de l’Éducation nationale, en visite à Nîmes, lundi, à l’invitation du député EELV Christophe Cavard, a affirmé que la présidente du FN pouvait être «en situation de l’emporter» en 2017.
Guillaume Mollaret
Lire l’article publié sur le site du Figaro
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La Marseillaise du 2 décembre 2014
La Marseillaise 021214
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La Gazette de Nîmes du 4 au 10 décembre 2014
Visite Hamon RP 3
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Objectif Gard (article publié le 1er décembre 2014)

GARD L’ex-ministre Benoît Hamon et Christophe Cavard sur le même front

Désabusés par le gouvernement socialiste, les deux députés frondeurs se sont retrouvés ce lundi à Nîmes pour évoquer la loi Hamon.
Ce n’est pas à l’invitation de ses camarades du PS gardois que l’ex-ministre frondeur redevenu député des Yvelines s’est rendu ce lundi à Nîmes, mais bien à la demande du député EELV Christophe Cavard. Outre leur abstention commune sur le budget 2015, les parlementaires partagent la loi sur l’Economie Sociale et Solidaire (ESS). Le Gardois a fait voter en juillet le texte rédigé par Benoît Hamon. Apparu dans les années 70, le concept “d’économie sociale” désigne l’ensemble des entreprises organisées en coopératives, mutuelles ou associations. Leur fonctionnement interne est fondée sur les principes de solidarité et d’utilité sociale. Parmi les grands axes de la loi Hamon : le déblocage de 500 000 millions d’euros via la BPI (Banque Publique d’Investissement). Faisant mine d’être surpris, le ministre démissionnaire glisse : “Partout où je vais, on me dit qu’il y a de gros problèmes pour obtenir ces crédits… Les services de l’Etat ne jouent pas le jeu ! “.
Pourtant, l’ancien ministre de l’Education explique avec pédagogie le bien-fondé de ces investissements : “je connais une entreprise alsacienne, Ciel Bleu, qui n’arrive pas à obtenir des crédits pour son activité de prévention des maladies des seniors. Des études ont montré qu’un euro dépensé pour la recherche, c’était à l’arrivée des centaines d’euros de gagner pour la Sécurité sociale qui ne dépenserait plus dans la prise en charge de ce public“.
Hamon tacle les patrons
Hasard du calendrier, la visite de Benoit Hamon coïncide avec la manifestation des chefs d’entreprises contre certains principes de sa loi, notamment celui qui oblige un patron à informer ses salariés deux mois avant la vente de son entreprise. Objectif : offrir la possibilité aux employés de reprendre la société. Pour la CGPME : “On sait pertinemment qu’il y aura des fuites, les fournisseurs risquent de ne plus nous fournir et les clients vont partir. L’entreprise perdra inévitablement de sa valeur”. Benoît Hamon dénonce le “petit monde de l’entre-soi. (…) Les patrons auraient-ils plus confiance en leur banquier ? Chambre de commerce ou de Métiers (…) “Aujourd’hui, 60 000 emplois seraient détruits faute de repreneur pour les TPE/PME. Nous devons donner la possibilité aux salariés de se porter acquéreur“, soutient celui qui rappelle que “les collectivités ont des leviers pour soutenir les entreprises ESS et que des Scoop d’amorçage existent pour diminuer la prise de risque“.
La visite de Benoît Hamon se poursuit ce soir au café Olive. Les deux responsables politiques débattront sur le thème : “Social-Ecologie ?“. Un concept qui se veut porteur d’avenir comme si, depuis leur strapontin du Palais Bourbon, les députés ne croyaient plus vraiment en la réussite du quinquennat de François Hollande…
Coralie Mollaret
Lien vers l’article du site d’information Objectif Gard

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