Les députés écologistes auditionnent les intermittents du spectacle

Mardi 17 juin, alors que le mouvement social des intermittents du spectacle s’amplifie, les député-es écologistes en recevaient une délégation, composée de Samuel Churin, porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires, Denis Gravouil, secrétaire général de la fédération CGT-Spectacle, et Fabien André, du syndicat des employeurs du spectacle.

Cet entretien a été l’occasion pour les intermittents d’exposer la situation actuelle quant à la signature de la convention, et aux député-es de leur poser des questions.

Les intermittents ont rappelé les raisons de leur opposition à la convention réformant leur statut : selon eux, elle n’est que la continuité de la réforme de 2003, et renforce encore une logique de transferts de fonds des plus faibles vers les plus riches. Ils refusent cette logique, qui va à l’opposé d’une solidarité interprofessionnelle, cœur du statut des intermittents. Ils ont par ailleurs souligné que les allégations selon lesquelles les intermittents coûtent plus cher que les autres chômeurs sont fausses, puisqu’ils représentent 3,5% des chômeurs indemnisés et reçoivent 3,4% des indemnisations.

 

photo6

 

La question du dialogue social a également été abordée, les intermittents se disant très interpelés de la méthode utilisée, entre les discussions et les tractations dans les locaux du Medef, la forte opacité et le manque de transparence flagrant quant à l’obtention de certains documents. Ils ont de fait dénoncé une convention portée par le Medef qui n’est ni juste ni durable dans les faits, et à laquelle le gouvernement, incapable de s’y opposer, propose des rustines.

Christophe Cavard a rappelé les intermittents du soutien de l’ensemble du groupe et des écologistes quant à leur mouvement social. Il a par ailleurs souligné son attachement au dialogue social, dont la situation actuelle montre aujourd’hui les limites, en excluant dès le départ des négociations certains acteurs, en se limitant aux seuls représentatifs. C’est donc, pour lui, un vrai enjeu que d’intégrer et d’associer tous les acteurs lors des concertations liées au dialogue social, enjeu sur lequel il travaille dans le cadre des textes de loi tels que la Formation professionnelle et le dialogue social, ou l’Économie sociale et solidaire.

Les écologistes continueront d’être mobilisés et en soutien aux intermittents du travail. Ce même jour, Jean-Louis Roumégas interpellait le Ministre du Travail, François Rebsamen, sur ce sujet, lors des Questions au Gouvernement.

Remonter