EELV: 13 Voeux pour 2013
L’écologie : la force du compromis
« Même si l’on souhaite toujours le meilleur, des vœux doivent ouvrir sur ce qu’il est possible de réaliser concrètement ». C’est le message de Pascal Durand, secrétaire national d’Europe Ecologie – les Verts lors de la soirée de présentation des voeux à Paris, à laquelle assistait Christophe Cavard.
Les écologistes visent à une transition effective, pour que le changement s’opère. Rien d’impossible, et à dire vrai, c’est déjà commencé. Ce qui dans notre pays se tisse patiemment, c’est la recherche – mieux, la construction – d’alternatives concrètes et de modes de vie nouveaux, adaptés au monde qui vient, anticipant les indispensables mutations de nos économies et de nos sociétés. Des rapprochements et des convergences inattendues s’opèrent, qui créent des conditions nouvelles, alternatives pour vivre mieux, vivre décemment, simplement.
Les solutions portées par les écologistes sont souvent méconnues ou caricaturées. Ce qui compte désormais n’est plus de les porter entre nous, mais de les confronter au débat et au dialogue. Pour cette raison, nous avons souhaité proposer nos treize vœux aux réactions de personnalités de la société civile, afin qu’ils soient librement débattus.
Ce que nous souhaitons le plus vivement pour 2013 est là, dans cette pratique d’échange et de débat qui permettra de bâtir les compromis sociaux indispensables pour être durables. Quel plus beau vœu pour l’année 2013 que celui de conduire la transition écologique de l’industrie, de l’agriculture, des déplacements et de l’habitat.
Pascal Durand, secrétaire national d’Europe écologie Les Verts
Extrait du Journal du Dimanche
EELV formule des voeux « possibles » pour 2013
Pour la nouvelle année, Europe Écologie – Les Verts a décidé de faire 13 vœux et de donner la part à des acteurs de la société civile. « On veut construire un monde possible », déclare le secrétaire national Pascal Durand. Rendez-vous est donné pour 2014.
Alors que la fin janvier approche, Pascal Durand n’avait pas encore formulé ses vœux pour 2013. Les écologistes ont finalement opté pour une formule moins traditionnelle. « Je ne voulais pas le faire seul dans mon coin », explique le secrétaire national d’Europe Écologie – Les Verts. Mardi soir, dans une salle du 11e arrondissement de Paris, ils ont mis en avant 13 souhaits pour cette nouvelle année, jugés par autant d’acteurs associatifs, syndicaux ou autres* – « des personnes qui ne sont pas forcément d’accord avec nous ». « Nous avons essayé de définir 13 voeux et de les mettre en dialogue avec la société », précise Pascal Durand à la presse.
Des voeux qui se situent « dans l’ordre du possible », et non dans un monde « réel » ou « rêvé ». « Les temps changent, les urgences montent, les responsabilités augmentent », poursuit l’écologiste, qui estime qu’il faut entrer dans une « période de compromis ». « On vient d’une culture qui était souvent de contestation, on veut construire un monde possible ». « C’est ce qu’on va commencer à mettre en scène ce (mardi) soir », précise-t-il, affirmant vouloir que « le dialogue continue ».
« Des convergences inattendues, inhabituelles »
Sur scène, trois tables rondes se succèdent pour débattre des 13 priorités affichées. De la création d’une taxe sur la transaction financière, dont le ministre Pascal Canfin aimerait bien voir une partie affectée au développement, à l’objectif zéro artificialisation nette des sols d’ici 2025, à la suppression des niches fiscales favorables à la pollution ou encore la mise en place d’un revenu universel pour les jeunes dès 18 ans. « Je ne sais pas si je vous convaincrais, mais je peux essayer », lance à la tribune le général Copel, vice-président du haut comité français pour la défense civil, invité à débattre sur l’arsenal nucléaire français. « Je suis un infatigable adepte du dialogue », explique au JDD.fr Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA, qui appelle les écologistes à « accompagner en intelligence » les agriculteurs. « Une bonne politique, ça ne peut pas être une succession de mesures », lance à son tour Christophe Robert de la Fondation Abbé Pierre, qui demande – la ministre du Logement, Cécile Duflot, à ses côtés – de « la visibilité », par entre autres une « loi de programmation pluriannuelle ».
