Nos enfants et notre jeunesse… Ils comptent sur nous

Nos enfants et notre jeunesse, ils comptent sur nous

Nos enfants et notre jeunesse, ils comptent sur nous

41. Faire de Quimper une ville de la co-éducation

Notre approche éducative se fonde sur la co-éducation  en considérant que chaque personne en parole ou en action peut à un moment ou un autre participer à l’éducation de l’enfant en faveur de son bien-être et de son émancipation. Dans la vie d’un enfant, tous les temps comptent (celui de la famille, de l’école, des copains, des loisirs), tous les espaces aussi ( espaces et équipements publics, écoles, environnement urbain et naturel ) Nous penserons l’éducation du jeune dans sa globalité, non comme un être segmenté. Les parents seront associés à l’élaboration du projet éducatif  ( lieux d’accueil parents-enfants, rythmes scolaires, café parents ou autres initiatives portées par les parents…)

42. Créer 100 places de crèches publiques

Depuis que la crèche départementale de Roz Maria qui accueillait 50 petits a fermé en 2015, le nombre de places en crèches à Quimper reste très insuffisant  148. Quand on sait que la plupart des enfants y sont inscrits pour trois ans, le nombre de places par an tombe à 49 pour un nombre de naissances annuel depuis 2016 autour de 590 bébés, soit une place pour 12 bébés. Le taux moyen en France qui est de 1 place pour 8 naissances est reconnu très insuffisant par les associations de parents, les professionnels et le gouvernement qui a annoncé la création de 30 000 places dans le cadre du plan pauvreté d’ici 2022.

Les travaux sur le développement de l’enfant ont montré l’importance de la qualité des relations et de l’environnement pour ses besoins physiques, psychiques, psycho-affectifs ainsi que les apports positifs de la socialisation dans l’apprentissage du langage. Il est aussi connu que le mode garde en crèche publique est le plus accessible financièrement.

Depuis 2014, le projet immobilier du Cap Horn est bloqué faute d’avoir été co-construit avec les habitants et de ce fait, sujet à recours . Il devait intégrer une crèche de 100 places afin d’améliorer les conditions d’accueil des enfants de l’Arche de Noé et de compenser partiellement la fermeture de Roz Maria. La compétence « petite enfance » est assurée désormais par QBO. Le projet de crèche au Cap Horn est-il encore d’actualité ?

Tous ces éléments, nous amènent à juger ce mandat catastrophique en terme de politique de la petite enfance et à nous engager sur une augmentation significative de places. S’il fallait s’aligner sur l’objectif gouvernemental d’une place de crèche pour 5 naissances sur 3 ans, cela nous conduirait à créer 200 places de crèches à Quimper… à répartir équitablement sur la ville dans le respect de la mixité sociale et la prise en compte des besoins en horaires spécifiques. Pour toutes ces raisons, nous étudierons la possibilité d’installer une crèche bilingue (français-breton) éventuellement plurilinguiste dans les locaux de l’école maternelle des Pommiers et nous confirmerons la construction d’une nouvelle crèche également bilingue (français-breton)  ou plurilingue au Cap Horn.

43. Reconnaître les Assistantes Maternelles, les puéricultrices de la PMI dans leur métier et les accompagnants d’enfants en situation de handicap dans leur soutien.

Dans le respect du choix des familles, et en lien avec la Caisse d’Allocations Familiales et le Conseil général, la Ville soutiendra les familles, les assistantes maternelles, les puéricultrices et les accompagnants d’enfants en situation de handicap dans leurs relations, développera les Relais et les Maisons d’Assistantes Maternelles, et autres lieux et temps collectifs pour tous les enfants et accompagnera les assistantes maternelles dans leur professionnalisation et la reconnaissance de leur métier. Des formations à la langue bretonne leur seront proposées pour qu’elles puissent initier les enfants.

44. Réussir la passerelle vers l’école maternelle

Afin de favoriser pour les enfants et familles une bonne entrée à l’école, en particulier pour les enfants n’ayant jamais fréquenté de structure collective, la Ville contractera avec l’Éducation Nationale le développement de classes et d’actions passerelles fonctionnant avec des professionnels de l’école et des professionnels de la petite enfance.


45. Concevoir un Projet éducatif local et des rythmes scolaires respectueux de l’enfant

Dans une approche éducative globale, le Projet Éducatif local pensera la complémentarité des acteurs éducatifs mais aussi la complémentarité des temps éducatifs. Aucun bilan n’a été effectué sur la mise en place précipitée de la réforme des rythmes scolaires en 2013. Une réflexion globale sera menée pour que le projet articule vraiment les temps de l’enfant en respectant les différents rythmes qui ponctuent sa vie à l’école, dans sa famille et ses loisirs, et prévoit la mise à disposition de locaux adaptés et la professionnalisation des intervenants dans les temps périscolaires. Nous veillerons à resserrer les liens entre l’école et le quartier. La Ville construira, avec les acteurs éducatifs, un parcours des droits et compétences à acquérir, en fonction des âges : fréquenter une structure collective, savoir nager, savoir faire du vélo, avoir découvert le milieu maritime, connaître la nature, le monde du vivant, découvrir les cultures étrangères, le bilinguisme, s’être familiarisé à l’environnement urbain, découvrir le théâtre ou le musée… 

Afin de donner toute leur place aux questions éducatives, la Ville soutiendra l’organisation de colloques, de rencontres avec des chercheurs, des enseignants, des associations et sera à l’écoute des initiatives favorisant des actions et une vision partagées de l’éducation. Les enfants porteurs de handicap seront intégrés en milieu ordinaire dans toutes les activités, dans la mesure de leur bien-être et de la formation des animateurs et des ATSEM ( agent territorial spécialisé en école maternelle ).

46. Soutenir le développement et l’éveil

Promouvoir la motricité libre dans les crèches : adapter l’espace où évolue l’enfant à son niveau de développement et bannir le mobilier entravant le mouvement ou imposant des positions non physiologiques 

Favoriser le contact avec la nature : sorties pédagogiques, ateliers en lien avec la nature dans les écoles, MPT, centres de loisir, permettre aux jeunes d’être acteurs écologiques par la participation à des chantiers (création de haies, d’abris, nettoyage des sites etc…)

Maîtriser les écrans : certaines écoles de Quimper proposent facilement sur les temps périscolaires le visionnage de dessins animés (à la garderie du soir notamment) et ceci dès la maternelle… les enfants de moins de 6 ans peuvent ainsi être abreuvés d’images sur des durées dépassant les recommandations des professionnels de santé au détriment de jeux favorisant leur développement. Les écrans récréatifs n’ont pas leur place à l’école !


47. Promouvoir la bienveillance et prévenir les violences scolaires :

Animer des ateliers ludiques et des discussions pour promouvoir la citoyenneté, l’égalité fille-garçon, et l’empathie à l’école par exemple sur le modèle belge de la pensée joueuse (https://www.yapaka.be/page/formation-ateliers-de-la-pensee-joueuse)

48.Soutenir la parentalité, lutter contre l’isolement des familles et de nos jeunes :

Soutenir les lieux d’accueil, d’écoute et de rencontre pour les parents, les petits quimpérois et les adolescents tels que : le petit navire, les petits pas, la maison des adolescents etc…

49.Offrir une alimentation saine, équilibrée et une eau sans résidus chimiques à la cantine

Priorité à une alimentation saine à la cantine. Le moment des repas est aussi éducatif :  découvrir des légumes oubliés, de nouvelles saveurs, un menu végétarien par semaine à base de légumineuses, apprendre à se servir la quantité qui évite le gaspillage, c’est se nourrir bien. En partenariat avec les producteurs et distributeurs locaux, nous renforcerons les efforts pour atteindre (enfin !) un approvisionnement en produits 100 % agriculture bio, paysanne et local. Nous étudierons la possibilité de créer plusieurs unités de cuisine centrale réparties sur plusieurs écoles pour assurer plus de proximité dans la production des repas. Les barquettes en plastique pour le transport des repas seront remplacées en début de mandat par des plats en verre ou en inox. L’eau du robinet n’étant pas débarrassée des divers produits chimiques, elle sera traitée par osmose inverse avant d’être servie aux enfants.

50. Penser la ville pour les enfants

La ville éducatrice, c’est aussi une ville qui pense l’éducation au-delà des écoles et des modes pédagogiques. Nous repenserons son aménagement à l’échelle des enfants, avec une attention particulière pour les enfants en situation de handicap : développement des aires de jeux et parcs de proximité ( place Toul al Laer, Jardin de l’Évêché, autres lieux dans les quartiers à prévoir selon les initiatives d’habitant.e.s ), sécurisation des déplacements piétons et vélo, réduction des vitesses à 20 km/h à proximité des équipements d’accueil d’enfants et de jeunes, mobilier urbain à taille d’enfants.

Les horaires des services publics accessibles aux enfants seront pensés pour leur être accessibles y compris pendant les vacances scolaires ( médiathèques, piscine, MPT, terrains et équipements sportifs…) 

51. Lancer un plan d’investissement pour les écoles

Dès cette année, nous réaliserons un bilan précis des besoins en nombre de classes et d’écoles en tenant compte des nouveaux quartiers ( Linéostic, Kervalguen ) et lancerons, à l’issue, un plan pluriannuel d’investissements pour construire ou étendre les équipements nécessaires, végétaliser les cours d’école et aménager des abris, rénover les groupes scolaires vétustes et retrouver des écoles à taille humaine. 

Nous investirons dans une rénovation thermique exemplaire et dans l’équipement des écoles et des crèches publiques en matériaux biosourcés participant à l’amélioration de la qualité de l’air intérieur. 

52. Accompagner les adolescents

L’approche des adolescents doit être repensée, de nouveaux modes de communication doivent être inventés en direction de ces publics déjà autonomes mais trop grands pour être traités comme les petits et trop petits pour être traités comme les grands. Nous construirons

notamment avec les associations d’éducation populaire une nouvelle approche de l’adolescence et de nouveaux liens avec les collèges afin de favoriser la co-construction de projets avec les jeunes, la réussite scolaire et l’accès à des loisirs adaptés.

53. Favoriser l’émancipation des jeunes, les accompagner dans leur projet de vie

Premier frein à l’autonomie, le coût de la vie des jeunes en formation oblige chacun à se tourner vers la solidarité familiale ou, à défaut, vers une activité salariée le plus souvent sans aucun lien avec les études. L’allongement de la durée des études et les difficultés d’insertion professionnelles font souvent durer cette période de dépendance, voire d’infantilisation, au delà des 25 ans. Entre dépendance et précarité, une grande partie d’entre eux sont en situation d’insécurité sociale. Avant l’accès à un emploi stable, toute perspective d’avenir reste incertaine. Faire des études ou non, accéder à son autonomie, s’émanciper de sa situation d’origine et de sa situation familiale est quasi impossible. Dans l’attente de l’allocation d’autonomie, les politiques locales doivent les aider à construire leur vie. 

  • Cela commence par le logement. Nous favoriserons l’accès au logement étudiant mais aussi à la colocation dans le parc des logements sociaux, à la création de lieux autogérés en habitats groupés et mettrons en place un cautionnement solidaire.
  • Bien se nourrir pour préserver sa santé. Trop de jeunes ont une alimentation déséquilibrée. Nous soutiendrons la création d’épiceries solidaires et de jardins partagés sur les lieux de formation. 
  • Se déplacer pour être autonome:  Nous faciliterons les liens entre les lieux de formation éloignés du centre ( Creach Gwenn, Cuzon, Moulin des Landes ) par l’instauration d’horaires de bus adaptés et la gratuité des transports collectifs pour les 18-25 ans, le prêt de vélos à assistance électrique, une aide financière au covoiturage. Nous soutiendrons les initiatives associatives, citoyennes, culturelles et sportives par un Pass Sport et Culture ( 2 activités gratuites parmi plusieurs propositions, les autres accessibles en monnaie locale à tarif préférentiel ). 
  • S’informer et travailler : De nombreux rendez-vous informatifs seront proposés : pour une meilleure connaissance des ressources du territoire et des métiers de la transition ( terre et mer nourricières, garde du littoral et des espaces naturels, agriculture paysanne et locale, jardins, espaces verts, activités saisonnières, sciences et techniques environnementales, recherche, analyses, mesures des impacts sur l’environnement, climatologie, biodiversité, artisanat, rénovation énergétique de l’habitat et matériaux de construction innovants, gestion de l’eau et des forêts, filière bois). Les porteurs de projet seront accompagnés grâce à l’aide à la création de tiers lieux accueillant les créateurs d’entreprises (en synergie avec les secteurs du transport, de l’éducation, de l’économie circulaire, de l’habitat, des énergies renouvelables), au soutien aux initiatives d’engagement dans la transition écologique, à la mise en place des aides à l’installation en agriculture bio, à la mise en œuvre de nos politiques à visées sociale et écologique ( postes d’animateurs-trices dans les associations, MPT, MJC, écoles ), développement des filières de la préservation de l’environnement, de l’éco-construction, de l’économie circulaire ( la réparation, la réduction et valorisation des déchets en tant que ressource ).