Faire de l’économie le moteur de la transition

Faire de l'économie le moteur de la transition

Économie et écologie sont intimement liées, l’activité économique locale n’échappe pas aux nécessités de la transition vers un modèle soutenable, économe en énergies fossiles et respectueux de l’environnement. Si ce modèle ne se décrète pas et se construit dans le temps avec tous les acteurs économiques, sociaux et politiques du territoire, il est urgent de permettre à toutes les forces vives, entreprises et salariés,  d’agir et d’engager elles-mêmes leur transformation.

En début de mandat, nous organiserons avec Quimper Cornouaille Développement une COP territoriale pour infléchir la politique de développement économique : autour des  enjeux climatiques, il s’agit de réorienter vers la relocalisation des activités, le soutien aux filières participant aux transitions dans la construction, l’alimentation, l’énergie, la qualité et la préservation des milieux naturels. La collectivité, employeur majeur sur le territoire, devra faire preuve d’exemplarité.

Faire de l'économie le moteur de la transition

88. Renforcer les fonctions structurantes de Kemper sur la Cornouaille

Quimper « rayonne » sur un territoire beaucoup plus vaste que QBO. Ses fonctions structurantes en équipements et services sont à renforcer. Un atout essentiel du territoire Cornouaillais tient aussi à sa structure multipolaire, constitué de villes et petites villes, centres de services. Les communes constituent autant de centralités intermédiaires, à des niveaux différents, pour les équipements de proximité et d’usage quotidien

89. Soutenir l’agroécologie, l’artisanat et le commerce de proximité

Nous encouragerons les activités de proximité : maintien et retour en ville des artisans et des commerces de proximité, en particulier pour les métiers de l’alimentation, notamment par la maîtrise du foncier. Les Halles seront rénovées dès le début du mandat en continuité de l’appel à projet lancé à la suite du référendum. Le projet doit enfin voir le jour, il a déjà beaucoup trop tardé. Les Halles sont un lieu de commerce et d’échanges. Les nouvelles boutiques et les espaces pour les producteurs seront accueillants et confortables, un lieu intérieur permettra au quotidien de s’y arrêter pour déjeuner, ou ponctuellement pour participer à une animation ou organiser des festivals gastronomiques et culturels.

Nous continuerons avec les acteurs de la filière agricole à créer une ceinture agroécologique et paysanne  autour de Kemper qui favorisera une alimentation saine par la consommation de légumes et de fruits en circuit court et sans produits chimiques pour les habitants de l’Agglomération. Elle alimentera en particulier les cantines scolaires, les accueils de loisirs et les repas pour les personnes âgées,  avec l’objectif d’atteindre le 100% bio, local et paysan.

L’agriculture d’aujourd’hui doit miser sur la qualité des produits, la vente directe et les circuits courts pour renouer les liens avec les consommateurs et retrouver l’image d’une terre nourricière, en lien aussi avec l’eau, la mer et la pêche qui doit rester artisanale pour préserver la ressource.

90. Soutenir la coopération économique et la mutualisation

Pour encourager l’économie résidentielle et l’économie sociale et solidaire, les pôles territoriaux de coopération économique (PTCE) seront soutenus.
La Ville incitera au développement des coopératives d’employeurs permettant à des entreprises de partager des salariés. Nous continuerons de développer les pépinières d’entreprises et d’encourager l’innovation dans le domaine de la transition écologique.
Nous soutiendrons la mutation des commerces et entreprises en les aidant à décarboner leur activité par l’exonération de la Contribution Économique Territoriale (ancienne taxe professionnelle)

91. Utiliser le levier de la commande publique

Dans chaque marché public de la Ville et de QBO, des clauses sociales, environnementales et d’insertion seront intégrées afin, notamment, de favoriser l’économie locale et responsable. Le suivi effectif de la réalisation de ses clauses dans les marchés publics sera une priorité et de nouveaux moyens y seront affectés. Des initiatives comme « Territoire 0 chômeurs de longue durée » seront promues et accompagnées en mobilisant tous les acteurs locaux de l’économie et de l’insertion.

92. Créer un fond d’épargne citoyenne

Comme l’ont fait d’autres collectivités, la Ville créera avec QBO un dispositif d’épargne citoyenne pour aider les porteurs de projets créateurs locaux d’activités soutenables et la reprise en coopérative d’entreprises et de commerces.

93. Privilégier la mixité d’activités dans les quartiers

Nous maintiendrons la mixité d’activités dans les quartiers quand elle existe et la susciterons là où il le faut : implantation de locaux d’activité commerciaux, artisanaux, industriels, loyers modérés, achats de fonds de commerce et de bâtiments si nécessaire. Les commerces de bouche du centre ville seront valorisés et l’excellence sera promue pour mettre en valeur les savoir-faire artisanaux quimpérois. Nous interdirons en nous donnant les moyens légaux de le faire (à travers le SCOT et le PLU), toute nouvelle implantation ou extension de grande surface.

Nous favoriserons, partout où cela est possible, la réhabilitation des friches et la reconversion des locaux vacants plutôt que la construction de nouveaux bâtiments d’activités.

94. Conditionner les aides et l’accès au foncier pour les entreprises

Le développement économique doit être mis au service du mieux-être de tous. À l’image de l’économie sociale et solidaire, nous soutiendrons les activités caractérisées par leur utilité sociale, les conditions de travail des salariés et l’impact environnemental de la production. La transparence sera la règle dans l’étude et l’évaluation des choix présentés à la décision des élus. Les formes coopératives seront privilégiées. Les groupes liés aux paradis fiscaux ou rémunérant leurs actionnaires seront exclus de l’aide publique qui se résume bien souvent pour eux à un effet d’aubaine. De manière générale, seront privilégiées les aides remboursables plutôt que les subventions. Ainsi, c’est l’économie locale et la création d’emplois non-délocalisables qui seront soutenues effectivement.

95. Soutenir l’économie circulaire et la dynamique de réduction des déchets

Nous agirons pour la prévention du gaspillage, le tri et la réduction des déchets par un travail éducatif et informatif permanent dans les établissements scolaires, les entreprises et les quartiers. Les recycleries et les entreprises du recyclage seront soutenues et associées plus étroitement aux déchetteries pour accroître leur capacité de réemploi et de traitement.
Les déchets sont de plus en plus considérés comme une ressource et de nouvelles filières de valorisation se développent.

96. Devenir un Territoire à Énergie Positive ( TEPOS )

Nous définirons un plan d’action pour devenir un territoire à énergie positive avant 2050 en impliquant citoyen·nes et collectivités comme parties prenantes en s’appuyant sur les initiatives de production d’énergies renouvelables citoyennes.

97. Investir dans la transition en maîtrisant le budget

Les finances de la Ville et de QBO s’inscriront dans le temps long de la transition écologique : pas de projet coûteux et disproportionné avec la taille de l’agglomération, maintien d’un niveau d’endettement raisonnable afin d’être en mesure de financer les investissements liés à la transition.
Le recours à l’emprunt se fera auprès d’établissements bancaires et financiers ne favorisant pas l’évasion fiscale et sans lien avec les paradis fiscaux.

98. Protéger le littoral, préserver les paysages

Le littoral c’est une de nos principales richesses. Le nautisme, le tourisme, l’agriculture, la pêche, la conchyliculture sont autant de composantes à prendre en compte. La loi littoral est à considérer non comme une contrainte mais comme la nécessaire préservation de nos paysages en tant que lien à la nature et qualité d’accueil.


La mer souffre aussi du changement climatique, des pollutions, des prélèvements de la ressource halieutique. Nous agirons pour conserver le pôle d’excellence Agrocampus à Beg Meil. C’est une structure scientifique indispensable au suivi de la qualité des eaux, à la formation des ostréiculteurs, algoculteurs, et mytiliculteurs et à la recherche. Il n’est pas envisageable de céder le site à un promoteur pour en faire un hôtel de luxe et un casino….

99. L’agglomération : services publics

Nos services publics en régie peuvent être plus écologiques, plus efficaces, et moins coûteux. C’est pourquoi nous priorisations le passage en régie de l’eau, des transports, des déchets et de l’énergie. Nous envisageons d’y mettre en œuvre une tarification sociale, allant jusqu’à la gratuité pour les faibles revenus et les jeunes dans les transports publics, et la gratuité totale après l’amélioration du service. Tarification fondée sur le principe de progressivité pour l’eau (premières tranches gratuites) et sur la tarification sociale pour l’énergie.

100. Plus de démocratie pour l’agglomération

Beaucoup de compétences relèvent aujourd’hui de l’agglomération. En accord avec les autres communes, nous mettrons en place des dispositifs permettant d’associer les habitants aux décisions, c’est un véritable enjeu démocratique dans le contexte légal actuel qui empêche les citoyen-nes lors du scrutin de se prononcer sur un projet politique pour QBO. Le Conseil Local de Développement sera soutenu et associé aux travaux des commissions. Nous sommes opposés au cumul des mandats : les fonctions de maire de la ville et de président-e d’agglo, doivent être assurés par deux personnes par principe car chacune de ces fonctions est d’importance et mérite qu’on s’y consacre à temps plein, mais aussi car nous voulons un développement équilibré de l’agglo et non au seul profit de la ville centre.