Kemper solidaire, sécurité écologique et sociale pour toutes et tous
La fabrication de la ville sera pensée en commun et dans la cohérence et l’équité entre le centre et les quartiers, avec la prise en compte de l’environnement et de l’égalité sociale. Cela passe par des moyens équilibrés sur tous les quartiers, pas de projet pharaonique qui empêcherait les dépenses orientées vers les mesures écologiques ou la justice sociale. Prendre soin des biens communs et garantir la sécurité écologique à nos concitoyen.ne.s, et plus largement au vivant est un devoir pour une mairie. Pour cela, les solutions existent, il suffit de s’y attacher dans le bâti, les transports, la biodiversité, les déchets, l’alimentation, l’énergie et les intégrer dans un scénario qui réduira par 3 nos consommations d’énergie d’ici à 2030.
Dans notre ville, les voisins sont solidaires, ce sont des personnes avec lesquels on a plaisir à partager, à faire ensemble, à prendre soin des enfants, des aînés, des personnes en situation de handicap, de la jeunesse qui a le droit à un avenir.
Kemper solidaire, sécurité écologique et sociale pour toutes et tous
22. Prendre part à la lutte contre le changement climatique
L’empreinte carbone et la quantité d’émissions de gaz à effet de serre de toutes les actions existantes et à venir doivent être mesurées et prises en compte dans les critères de faisabilité.
Une politique ambitieuse de réduction de cette empreinte carbone et GES doit être menée en s’inscrivant dans les objectifs du cadre législatif (la Loi d’orientation des Mobilités / le Schéma Régional d’Aménagement et de Développement durable et D’égalité des Territoires élaboré par Cop Breizh, et le Plan Climat Air Energie Territorial. Ce projet ( PCAET ) sera élaboré en co-construction entre les élus, les habitants, les défenseurs de l’environnement, les agriculteurs et les autres acteurs économiques.
23. Maîtriser la consommation d’énergie et développer la production d’énergies renouvelables
Le patrimoine communal ( bâtiments scolaires, services, sportifs, culturels, CCAS ) sera rénové et entretenu, pas vendu aux promoteurs. Après l’état des lieux des dépenses énergétiques de nos bâtiments municipaux et communautaires, un grand plan de rénovation énergétique sera initié en commençant par les écoles. Le point info énergie sera conforté. Il pourra se déplacer chez les particuliers, sur QBO pour informer et accompagner l’aide à la rénovation thermique des habitations, des logements sociaux et copropriétés fragiles, mais aussi en vue de résorber l’habitat insalubre et d’alléger la facture énergétique des habitants.
Les bâtiments et l’éclairage public seront alimentés en énergie 100 % renouvelable et locale. Cela passe par le changement de fournisseur d’électricité (Enercoop par exemple) et la production d’électricité renouvelable (solaire photovoltaïque et thermique, éolien, biogaz, chaleur des réseaux d’eaux usées, filière bois-énergie) sur tous les sites potentiels en créant un service public de l’énergie.
24. Proposer des alternatives durables à la voiture individuelle
Un Plan de Déplacement urbain à l’échelle de l’agglomération sera réalisé répondant aux besoins des habitant-es pour le travail, les études, les services et les loisirs. L’offre et l’attractivité des transports en commun sur le territoire sera renforcée, des parkings relais aux entrées de la ville accueilleront les véhicules des personnes qui bénéficieront d’un transport gratuit en bus sur la ville, la tarification solidaire des transports sera améliorée en instaurant la gratuité pour certains publics ( enfants accompagnés, jeunes entre 16 et 25 ans, personnes aux revenus modestes ) et une consultation citoyenne sera organisée, après débat et information, sur la gratuité totale.
Nous réunirons aussi les acteurs économiques, les unions de commerçants, les associations environnementales et d’usagers des transports, les associations de quartiers et les conseils de quartier afin d’établir un diagnostic partagé sur le stationnement. Ce diagnostic permettra d’identifier les solutions qui seront ensuite soumises à consultation.
25. Rendre les transports en communs moins polluants et plus efficaces
Nous mèneront une grande enquête pour connaître les attentes de la population concernant les transports en commun. Nous voulons déjà en améliorer la fréquence : un bus toutes les 12 minutes sur les lignes dites « structurantes » c’est insuffisant. Les horaires et les dessertes doivent également être revues notamment toutes les zones d’emplois. Afin d’améliorer leur vitesse, nous développerons la généralisation de la priorité aux feux sur l’aire urbaine. En concertation avec le personnel, nous élargirons les horaires de circulation. Une meilleure coordination des horaires entre les différentes lignes et les différents modes de transport permettra des gains de temps supplémentaires. Pour cela il faudra augmenter les budgets qui y sont consacrés ainsi que le nombre de bus qui à terme rouleront tous au GNV ou pour les petites navettes à l’énergie renouvelable via un contrat Ville-Enercop.
26. Un service d’auto-partage sera mis en place
Nous participerons au développement des applications Ouest Go et Octopouce pour le covoiturage et l’auto-stop et étudierons la faisabilité de livraisons en vélo-cargo ou en petits véhicules électriques des colis dans le centre ville pour éviter la circulation de camions et camionnettes dans les rues piétonnes.
27. Faire découvrir l’offre de transports en commun aux nouveaux habitants
La Ville offrira dans le kit d’accueil aux nouveaux résidents 3 mois d’abonnement gratuit aux transports collectifs, et à l’autopartage.
28. Le vélo bénéficiera d’un aménagement urbain et de moyens pour devenir un mode de déplacement majeur à Kemper, nous voulons multiplier par 4 son usage
Nous aménagerons des itinéraires vélo directs, sécurisés, confortables en continuité à travers la ville, bénéficiant d’une signalétique efficace, comprenant un axe Nord-Sud et un axe Est-Ouest le long de l’Odet afin d’attirer de nouveaux usagers, proposerons des aides à l’achat et de la location de Vélo à Assistance électrique, généraliserons la limitation de vitesse pour les autos à 30 km/h en zone urbaine, mettrons en place une vélo-école municipale ouverte sur les apports associatifs. Un poste de responsable de mise en œuvre du schéma vélo et un poste d’ambassadeur des mobilités actives seront créés.
29. Miser sur l’agriculture locale, zéro pesticide
Nous proposerons une alimentation issue de l’agriculture paysanne, locale, 100 % bio dans les plus courts délais possible, et moins carnée dans la restauration collective ( écoles, accueils de loisir, personnes âgées ). Pour cela, nous soutiendrons les producteurs locaux et participerons au développement d’une agriculture de qualité créatrice d’emplois attractifs, et préservant l’environnement, à travers des aides à l’installation, au foncier et au logement pour les porteurs de projets agricoles au sein de l’agglomération. Cela permettra de pérenniser l’approvisionnement de la ville en produits agricoles sains, éthiques et durables. Nous créerons une structure pour produire et transformer des produits bio pour la restauration municipale et soutiendrons les porteurs de projet du secteur agro-alimentaire artisanal valorisant les produits naturels de qualité, et ceux issus de l’agriculture biologique et paysanne. Nous diminuerons le gaspillage dans la restauration collective par des actions éducatives au sein des cantines. Parce que l’alimentation est une priorité sociale, nous doublerons les paniers solidaires et impulserons les initiations à la cuisine dans les centres sociaux. Nous soutiendrons la création d’une épicerie solidaire et d’un jardin potager à l’Université. Nous aménagerons 500 km de haies bocagères pour une meilleure gestion des eaux et des sols sur les bassins du Steir, du Jet et de l’Odet, en lien avec une filière bois-énergie.
30. Végétaliser la ville
Se promener, se reposer dans les agréables jardins de la ville est un plaisir que nous voulons encourager en créant de nouveaux espaces d’agrément paysagers : la Place Toul al Laer et le jardin de l’Évêché seront requalifiés en concertation avec le conseil de quartier en jardins et espaces de jeux pour les enfants. D’autres sites seront étudiés ou proposés par les habitants. Nous encouragerons la végétalisation dans toute la ville, dans les rues, mais aussi dans les espaces privés ( (façades, toits, cours) afin d’améliorer la qualité de la vie, de l’air et la biodiversité. L’avenue de la Libération sera transformée en avenue verte et fleurie où pourront s’installer diverses activités tertiaires, des lieux d’expérimentation ouverts aux porteurs de projets alternatifs et à un pôle d’activités économiques liées à la transition et des lieux de convivialité.
Les terrains de Gourmelen destinés à la création d’un nouveau quartier seront agrémentés de jardins et de vergers partagés. Le nouveau quartier de Kervalguen également. Nous y étudierons la possibilité d’y installer une ferme pédagogique dans l’esprit de celle des Plomarch à Douarnenez.
31. Impulser et financer une démarche collective de prévention, réemploi, valorisation des déchets en régie et avec des acteurs de l’économie sociale et solidaire
Concevoir autrement les déchets est non seulement un enjeu écologique mais aussi une piste pour créer des emplois. La ressourcerie associative Treuskemm sera confortée en tant que structure qui encourage un mode de consommation plus sobre fondée sur la réutilisation et la réparation, plus économique pour les acheteurs. Nous inciterons à la réduction du volume des déchets en favorisant la réutilisation par des zones de réemploi permanentes dans toutes les déchetteries, par la mise en place d’une tarification incitative pour la collecte des déchets, nous réorienterons si nécessaire le recyclage vers des filières plus vertueuses, organiserons une nouvelle collecte des déchets organiques, en particulier près des immeubles collectifs, pour le compostage et la méthanisation et mobiliserons les habitants sur des défis « zéro déchet ». Les barquettes en plastique pour les repas de la restauration collective seront remplacées par des contenants en inox ou en verre dès le début du mandat.
Nous créerons et animerons des espaces d’échanges pour les porteurs de projet, les associations et les entreprises du territoire pour développer l’économie circulaire.
32. Conditionner les achats de la collectivité ainsi que les aides publiques aux objectifs des transitions écologiques, sociales et économiques
33. Créer une régie intercommunautaire de l’eau, protéger la ressource, en assurer une meilleure qualité et un accès garanti à toutes et tous.
Notre eau est une ressource précieuse pour l’humanité, sans eau, pas de vie. Pourtant, nos sociétés n’en prennent pas soin : elle est polluée, gaspillée, convoitée pour la production de masse et en danger de raréfaction par la sécheresse et l’épuisement des nappes souterraines. La confier à des opérateurs privés qui sont à la recherche de profit n’est pas la solution. La remunicipalisation des services de l’eau ( en régie ou en SCIC ) garantira un accès social à la ressource ainsi que la cohérence entre les objectifs de protection en qualité et en quantité et de limitation des traitements avec leur mise en œuvre sur tout le territoire de QBO. Une tarification progressive adaptée à la composition des familles et incluant les premiers mètres cubes gratuits, sera appliquée au service. La gestion sera partagée entre le service de l’eau, les élus, services communautaires, habitant-es et associations.
Nous favoriserons la récupération des eaux de pluie et les systèmes de phyto épuration.
34. Protéger les milieux aquatiques, réduire les risques d’inondations, concilier les usages de l’estuaire en préservant un milieu naturel riche en garantissant nos moyens d’action au sein du Sivalodet et du Pays de Cornouaille.
Les milieux aquatiques subissent des atteintes altérant leur qualité écologique et patrimoniale. Nous prendrons les mesures pour assurer la sauvegarde des zones humides qui ne sont actuellement pas assez protégées, nous pérenniserons le Contrat Restauration Entretien des cours d’eau (CRE), nous veillerons aux rejets des piscicultures dans le Jet afin de pénaliser les infractions.
La ville de Kemper et localement quelques autres secteurs du bassin connaissent fréquemment des inondations à l’origine de dommages importants comme en décembre 2000 et janvier 2001. Nous limiterons ces dommages en mettant un terme à l’urbanisation des zones inondables, et plus généralement en visant le zéro artificialisation des sols, en améliorant la protection des zones inondables déjà urbanisées, en utilisant de façon optimale les champs d’expansion des crues et en recherchant une meilleure maîtrise du ruissellement. Les travaux de protection ne sont qu’une composante de la gestion du risque qui nécessite une prise en compte accrue de la prévention (culture du risque) et de la prévision (annonce des crues), sans oublier les solutions rurales ( 500 km de talus et de haies bocagères ) et urbaines en amont pour limiter le ruissellement et l’occurrence des petites crues.
L’estuaire de l’Odet est un milieu riche et fragile subissant des pressions sans cesse croissantes : l’estuaire apparaît donc comme un milieu naturel riche et sensible (ressources marines, avifaune), mais aussi comme un espace faisant l’objet de nombreux usages (plaisance, pêche, navigation commerciale, sports nautiques, promenades…) et d’attentes fortes dont la conciliation n’apparaît pas toujours évidente. En outre, la qualité bactériologique des eaux pose en période de fortes pluies des problèmes pour certains usages (conchyliculture, loisirs nautiques).
Nous nous engagerons pour le maintien de la station Agrocampus à Beg Meil en tant que structure de recherche et de formation indispensable à tout le territoire de Cornouaille. Le site s’appuie sur de nombreux partenariats professionnels et participe, au sein de la cellule Étude et Transferts à valoriser les résultats de la recherche auprès du monde professionnel. Ses missions d’accompagnement des équipes éducatives de l’enseignement technique agricole aux évolutions des métiers, de plate-forme expérimentale pour mener des projets innovants et collaboratifs en aquaculture (le projet Polistr pour l’algoculture et la conchyculture ), de conseil et d’expertise et de formations au secteur aquacole en font un acteur incontournable pour l’économie maritime et la préservation du milieu.
35. Réduire la pollution atmosphérique
La qualité de l’air est un enjeu majeur pour la santé et l’environnement. L’Agence nationale de santé publique a estimé en 2016 son impact sanitaire à 48 000 décès prématurés par an.ce qui correspond à 9 % de la mortalité en France et à une perte d’espérance de vie à 30 ans. QBO n’est pas soumis à l’obligation d’élaboration d’un Plan de Protection de l’Atmosphère, néanmoins nos engagements programmatiques concernant les transports publics, de l’autopartage, et les aménagements pour la pratique du vélo et du covoiturage participeront à la diminution des taux de particules fines et autres composants nocifs à la santé. Des actions d’information et de sensibilisation seront menées, notamment pour le renouvellement des appareils de chauffage peu performants.
36. Développer des centres de santé
Des centres de santé seront créés pour améliorer les permanences de planification familiale, permettant d’associer des compétences en ophtalmologie et en dentisteries en complémentarité du pôle santé public de l’hôpital Laënnec, et du point santé de l’accueil social.
37. Réduire l’exposition aux ondes électro magnétiques
La Ville engagera une négociation avec les opérateurs de téléphonie mobile pour conclure une nouvelle charte visant l’expérimentation de la limitation de la puissance des antennes à 0,6 V/m dans les espaces publics et à 0, 2 V/m dans les espaces privés, selon les recommandations de l’OMS, ce qui est compatible avec l’accès à la 2G, 3G et 4G.
Le filaire sera généralisé dans les établissements scolaires, dans tous les bâtiments municipaux, dans les établissements accueillant du public. En concertation avec les équipes éducatives, le téléphone portable sera interdit à l’école primaire. Nous rejoignons les inquiétudes des biologistes, biochimistes, médecins, physiciens, ingénieurs en génie électrique qui alertent sur les dangers de la 5G. Nous nous y opposerons dans les limites de notre pouvoir légal. Nous agirons auprès de la représentation nationale au nom du principe de précaution pour que s’élaborent des législations limitant l’exposition des populations.
38. Réaliser un plan lumière
Il s’agit de réduire la pollution lumineuse et d’améliorer l’éclairage là où il est défaillant, avec un objectif de facteur 2 (division par 2 de la consommation énergétique).
39. Rénover l’action sociale
Afin de répondre à l’obligation légale d’analyse des besoins sociaux, nous solliciterons l’Observatoire Social, les associations, les acteurs de la santé et les usagers du CCAS pour réaliser un diagnostic social et une analyse des besoins. Cet observatoire, avec débat public annuel, sur l’état social des quimpérois permettra de faire remonter les besoins, première étape nécessaire pour y répondre. Le fonctionnement du Centre Communal d’Action Sociale sera rendu transparent, les bénévoles représentant les associations seront choisi-e-s avec elles.
Le budget du CCAS doit pouvoir répondre aux besoins d’aides en faveur des personnes en difficultés dans les domaines de la santé, de l’alimentation, de l’éducation, des loisirs. Nous nous assurerons que les droits des personnes sont effectivement sollicités et attribués, si nécessaire grâce à un accompagnement spécifique. Nous serons vigilants aux situations d’isolement des personnes, notamment des femmes seules ou avec enfants. Nous savons que les locaux collectifs de l’hôtel social, ( restaurant, pièce commune et douches ) sont à restaurer. Selon les besoins et les attentes des usagers, nous construirons un projet avec les usagers sur le site actuel ou ailleurs en fonction des possibilités.
C’est pourquoi, nous nous engageons à augmenter la capacité municipale en hébergement d’urgence et à faciliter les parcours de l’hébergement d’urgence vers le logement social à bas loyers en favorisant leur construction. La spécificité historique du quartier des Réguaires sera conservée en un espace social partagé.
40. Répondre à l’urgence pour en sortir
Nous mobiliserons davantage d’aides du CCAS en faveur des personnes en difficulté : aide aux vacances, aide ponctuelle, aide contractualisée. Une attention particulière sera donnée aux difficultés alimentaires. Nous nous assurerons que les droits des personnes sont mobilisés, si nécessaire grâce à un accompagnement spécifique. Nous favoriserons toutes les actions allant dans le sens d’éviter l’isolement des personnes seules.