Accueil Actualités A la une La Santé pour tous : développer la médecine de proximité

La Santé pour tous : développer la médecine de proximité

Centre_santé_Matmut_Mutualité

Une véritable politique de santé publique avance sur deux jambes : le soin bien sûr, mais aussi la prévention. Dans le 5e, l'offre de soins en secteur 1 (conventionné) est devenue famélique : une action publique est nécessaire pour réduire les conséquences de cette dérive. De même, le secteur privé s'intéresse par nature peu aux questions de dépistage et de conseil, pourtant fondamentales. L'action de la mairie est donc particulièrement cruciale pour permettre à tous de vivre en bonne santé, sans condition de revenus.

Les écologistes proposent plusieurs solutions concrètes pour faciliter l'accès des Parisiens à la santé :

  • Favoriser l’installation de médecins en secteur 1 en proposant aux professionnels un contrat de bonnes pratiques incluant la mise à disposition de locaux à des tarifs abordables ;
  • Soutenir l’activité des professionnels au domicile : infirmières, aide-soignantes et auxiliaires de vie verront leurs rôles renforcés et valorisés ;
  • Développer un véritable réseau de maisons et centres de santé qui joueront un rôle central dans l’élaboration de contrats locaux de santé ;
  • Renforcer les PMI (Protection maternelle et infantile)

Nous souhaitons inciter l’AP-HP et les autres acteurs des soins hospitaliers à développer les soins de suite, la prise en charge des personnes âgées et l’hospitalisation à domicile.

Le 5eme arrondissement compte déjà trois centres de santé de proximité : le Centre de l'Epée de bois (qui appartient à la ville), le Centre de Postcure Pierre Nicole et le Centre de la Mutualité (désormais géré par la MATMUT). Ces centres ont connu des fortunes diverses ces dernières années : celui de l'Epée-de-Bois n'a reçu que très peu de moyens pour se moderniser, tandis que celui de la Mutualité est resté fermé plus de 3 ans - et il a fallu toute notre énergie, avec l'aide d'autres partis de gauche, pour obtenir sa réouverture. Ces centres doivent voir leur avenir mieux garantis, dans le cadre du développement d'un réseau de santé à l'échelle de tout Paris. Les Ecologistes proposent de faire évoluer le centre de l'Epée de Bois vers une véritable "Maison de Santé", en renforçant ses activités d'information et de prévention aux côtés des consultations.

Dans un quartier à la forte population étudiante, il est tout à fait regrettable qu'aucun centre de planning familial ne soit présent : nous proposons d'en ouvrir un.

Tout près du 5e, l'affaire des urgences de l'Hôtel-Dieu a révélé 3 problématiques du système de santé à Paris : celle des urgences, celle de l'hôpital et de celle des soins de proximité. L’Hôtel Dieu, le plus vieil hôpital parisien, accueillait en urgence, jusqu’à il y a peu, plusieurs centaines de patients par jour, pour un total de 45 000 par an. Il constitue le seul hôpital de proximité pour les habitants du centre de Paris et les millions de touristes visitant le cœur de Paris. Le conseil de Paris a adopté un vœu en juillet 2013 demandant que « le service d’accueil d’urgence continue de fonctionner tant que les difficultés susceptibles de compromettre l’accès aux soins, qui plus est en urgence, des Parisiens ne seront pas levées ». Or, l’adoption de ce vœu ne semble avoir eu aucun effet. Les pompiers ont pour consigne de ne plus envoyer de personnes vers le SAU de l’Hôtel Dieu. De fait, ce service se retrouve ainsi à l’agonie et l’engorgement des autres hôpitaux ne fait que s’accentuer.

Le double-discours de certains élus sur ce dossier est scandaleux. Les écologistent demandent un changement radical des orientations de la direction de l'AP-HP : le service d’accueil d’urgence à l’Hôtel Dieu doit être maintenu avec tous les services nécessaires à son bon fonctionnement.

État, Assurance maladie, élus locaux, représentants des usagers doivent ensemble repenser l'offre de soins à Paris dans le sens d'un système plus cohérent, plus compréhensible, plus soucieux d'une juste répartition des moyens afin que les parisiens sachent comment se soigner au mieux sans distinctions sociales ou culturelles.

 

Laisser un commentaire

*