Le logement est le premier des engagements d’EELV pour les municipales. Paris, et tout spécialement le 5e, ne doivent pas devenir un nouveau Venise où l’on ne trouverait plus que des bureaux, des ménages richissimes et des touristes. L'arrivée d'un enfant ne devrait être qu'une joie, pas le signal d'un départ contraint en banlieue!

La question du logement est un problème immense, mais il est possible d'agir pour rendre le logement plus accessible. Nous proposons :

• de poursuivre la création de logements sociaux – au moins 6 000 par an pour atteindre les 30 % de logements sociaux en 2030 ;
• d'attribuer les logements sociaux de manière encore plus efficace et transparente, via l'anonymisation des demandes ;
• de mettre en place une charte entre la ville et les promoteurs pour produire des logements à coûts maîtrisés - un dispositif déjà éprouvé dans des communes de la banlieue parisienne ;
• à faire preuve d'une vigilance toute particulière pour assurer que les logements sociaux du 5e, encore trop rares, bénéficient bien à celles et ceux qui en ont besoin ;
• d'encourager les modes alternatifs d'habitat comme la colocation ou l'habitat partagé.

De plus, Paris est aujourd'hui suréquipé en bureaux : près d'un million de m2 sont vacants. La part de bureaux dans les constructions neuves doit être fortement réduite, et une partie du stock transformé en logements.

Soulignons qu'à l'échelle nationale également, le logement est une priorité des écologistes. La loi ALUR (dite Duflot) sur le logement, désormais adoptée, apporte des améliorations considérables :

• Désormais, les loyers seront mieux encadrés. Les loyers abusifs, qui dépassent de 20% le loyer médian du quartier, pourront être baissés à la demande des locataires. Dans un arrondissement comme le 5e, où les prix ont atteint des niveaux vertigineux, le gain de pouvoir d'achat sera très sensible ;
• Une garantie universelle contre les impayés de loyers (GUL). Facultative, cette GUL remplacera les cautions solidaires particulièrement injustes pour les locataires les plus précaires. Elle sera bien plus rassurante pour les bailleurs eux-mêmes, puisque la garantie est publique et surtout gratuite, contrairement aux assurances ;
• Pour la première fois, les frais d’agence payés par les locataires seront limités et leur montant plafonné par décret.

Bien entendu, nous n'oublions pas l'aspect énergétique. Les logements nouvellement bâtis seront systématiquement de type passif ou à énergie positive. Nous renforcerons l’action de l’Agence parisienne du climat, notamment dans son rôle d’accompagnement des travaux des copropriétés. Et nous engagerons un vaste plan de rénovation des bâtiments publics (écoles, gymnases, piscines et musées), dans l’objectif de réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre.