Budget municipal : nous ferons d’autres choix !

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Le budget 2014 présenté au conseil municipal du 16 décembre est très décevant, à l’image du mandat qui s’achève. La majorité en place a été élue avec une promesse de ne pas augmenter les impôts locaux qui sont très injustes car ne dépendant pas ou trop peu des revenus des ménages.

Pour se donner des facilités de manœuvres, notamment en vue de la préparation de la candidature aux Jeux Olympiques de 2018, J. Safar a présenté un budget 2009 avec une violente augmentation des taux de 9% que rien ne justifiait. Et toute la suite du mandat a été une succession de dépenses inutiles pour les Grenoblois : dépenses de prestige, de propagande et des investissements dans des secteurs qui ne sont pas de la responsabilité de la ville (aides sans contreparties à des groupes industriels privés, développement universitaire, recherche et développement technologique, aménagements urbains non nécessaires…). Alors que la crise sociale se développait rapidement, jetant de nombreux Grenoblois dans la précarité ou la pauvreté, la majorité n’a pas pris la mesure de cette nouvelle situation. Elle a certes augmenté la subvention au CCAS, mais ne s’est pas organisée pour aider les Grenoblois à résister à la crise. Le coût de certains services publics n’ont pas été contrôlés et ont dérivé fortement, notamment le chauffage urbain. La Ville n’a pas fait les économies qui auraient permis d’éviter la hausse brutale des impôts. La majorité municipale a accompagné les politiques d’austérités mises en place par les politiques gouvernementales successives.

Le budget 2014 tel que proposé ne changera rien à la situation. Les habitants ne verront pas leur vie quotidienne améliorée, ni le patrimoine municipal correctement entretenu.

Le rassemblement « GRENOBLE UNE VILLE POUR TOUS » s’engage, si les habitants lui font confiance, à revoir en profondeur la politique municipale autour des priorités suivantes :

  • Mettre en place un véritable bouclier social et écologique en révisant les tarifs des services publics pour améliorer le service rendu pour les usagers et chaque fois que ce sera possible définir des tarifs sociaux.
  • Construire des logements de qualité à des prix accessibles à tous pour lutter contre la spéculation immobilière, ce qui suppose de revoir en profondeur la politique d’urbanisme.
  • Mieux aider les associations culturelles, sportives, éducatrices et de solidarité qui remplissent de véritables missions d’intérêt général.
  • Aider au développement des filières d’avenir créatrices d’emploi non-délocalisables : isolation thermique des logements, développement des énergies renouvelables, circuits courts producteurs-consommateurs, recyclerie, économie sociale et solidaire, …
  • La priorité sera donnée au développement de la présence publique de qualité dans toute la ville, condition nécessaire pour améliorer les services de proximité aux habitants, la tranquillité publique, la convivialité des espaces publics…

Un nouveau budget municipal sera élaboré démocratiquement. Les budgets participatifs seront développés. Des formations et des débats seront organisés pour que les habitants puissent s’approprier la construction du budget municipal et du budget communautaire, des scénarios budgétaires différents seront proposés pour nourrir le débat. Des consultations seront organisées pour recueillir l’avis des habitants sur les grandes priorités et leur financement.

Si le rassemblement citoyen de la gauche et des écologistes était aux responsabilités, le budget 2014 serait profondément différent : des économies en fonctionnement et en investissement supprimant les dépenses inutiles permettraient un renforcement du personnel de proximité et un grand programme de petits travaux tous axés sur l’amélioration de la vie quotidienne (notamment patrimoine scolaire, sportif et culturel).

4 commentaires

  1. En vous lisant on espère que vous neeoverez jamais aux responsabilités ! Êtes vous fébrile au point de ne savoir que taper sur les sortants ? Vous faites maintes promesses mais affirmez vouloir baisser les impôts, prenez vous les gens pour des idiots ? Votre sectarisme est dangereu pour la ville.

    1. Martin,

      Il y a beaucoup de procès d’intention dans vos propos. Nous sommes prêts à discuter sur des faits.

      Le budget de la Ville de Grenoble prévoit 283,3M€ de recette (impôt locaux, dotations de l’Etat et de la Métro et des recettes provenant de l’activité de la Ville et des subventions) et 253,1M€ de dépenses (intérêt de la dette, frais de personnel, soutien aux associations, CCAS, d’autres dépenses pour le fonctionnement des services). Il y a donc une épargne brute de 30,2M€ dont 15M€ doivent être imputés aux amortissements. Le reste peut-être investi ou augmenter les dépenses de fonctionnement. C’est là que sont les marges de manœuvres et les choix politiques possibles sans présager des économies possibles en gérant de façon différentes la municipalité.

      C’est là que nous pensons mettre la priorité sur un bouclier social et solidaire, sur des logements abordables, répartir mieux les subventions aux associations en fonction du retour vers la population, l’aide au développement d’emploi non-délocalisables, et la présence dans les quartiers. Il est possible de limiter les impôts aussi qui sont injustes.

      Pour exemple, la somme de 5M€ donnée au programme Nano2012 sans contrepartie nous semble excessive et pas contrôlée, n’obéissant qu’à un objectif de prestige.

      Nous voulons impliquer aussi les habitants dans les choix budgétaires. Si vous avez des idées, n’hésitez pas à en parler.

  2. Bonsoir

    Quelle décision va prendre votre groupe pour réduire les dépenses surtout le domaine des dettes?
    Ne pensez vous pas que La Ville de Grenoble vit au dessus de ses moyens ?
    Veut-on une ville de montagne conviviale et cosmopolite ou rester une ville élitiste et de + en + snob?

    1. C’est une question importante que vous posez là ! La liste « Grenoble, une ville pour tous » pense qu’il y a de vraies marges de manœuvres, comme vous pouvez le voir avec la réponse au commentaire précédent.

      Il faudra rembourser les dettes contractées par la municipalité sortante et gérer au mieux les budgets à venir. La dette n’est pas forcément mauvaise, mais doit être optimisée pour favoriser les investissements d’avenir et ne pas servir à combler des dépenses de fonctionnement.

      Nous voulons une ville à taille humaine où le budget proposé aux habitants sera composé d’abord pour les besoins des habitants et non pour le rayonnement du maire ou des élus.

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