Le financement public de l’aéroport de Tours est peut-être légal mais toujours pas légitime
La NR le claironne ce matin 21 février, l'aéroport de Tours respire, humour ! puisqu'il contribue à la dégradation progressive de la qualité de notre air, mais passons... De quoi s'agit-il : l'Europe à changé un règlement qui aurait interdit le financement public d'un aéroport de la taille de celui de Tours.
Que nous dit cette décision ?
L'incroyable amateurisme (au mieux) des décideurs Tourangeau qui ont pris le risque énorme de voir tout leur montage financier annulé pour cause de règlement européen connu d'avance.
Que nous payons et que nous paierons encore longtemps pour qu'une compagnie aérienne condamnée pour ses mauvaise pratiques sociales et un exploitant d'aéroport fortement soupçonné de corruption dans beaucoup de pays continuent à recevoir de l'argent public pour leur seul profit en polluant notre air et notre environnement sonore.
Que l'inénarrable Alain Dayan a rajouté une louchette de dépense en pratiquant le lobbying effréné à Bruxelles pour faire changer un règlement qui est pourtant fait pour protéger les champions nationaux (air France pour ce qui nous concerne) qui, du coup, pourra justifier la suppression d'emplois en France. Pas grave, nous dit ce brave Alain, ils seront remplacés (ou pas) par des demi-emplois mal payés dans des compagnie low-Cost.
Que Sophie Auconie phare de la pensée de la liste du sphinx Serge Babary continue à ne rien comprendre au problème, mais qu'elle est contente...
Bref rien de vraiment neuf sous l'absence de soleil : on continue à dépenser l'argent des contribuables dans une entreprise risquée sans aucun espoir de retour sur subvention et on continue à contribuer à 900 à l'heure au réchauffement climatique. Bref, tout va bien, circulez, il n'y a rien à voir...
Il est vraiment temps de dire à ces élus qui se pensent en grands économistes qu'ils pourraient faire preuve de créativité en réorientant ces subventions vers des secteurs beaucoup plus productifs de bien être, de bonheur et d'emplois. C'est que nous ferons dès que vous nous aurez voté pour notre liste...
Petit rappel utile :
Pour que Tours puisse se vanter de disposer d’un aéroport il faut verser 17 euros par passager (3,15 millions d’euros pour 181000 passagers par an). A titre de comparaison, la collectivité verse 1,33 euros par passager du tram, via une taxe spéciale (20 millions d’euros pour 15 millions de passagers par an).
Pour disposer d’un aéroport à Tours, il faut donc débourser, proportionnellement, 12 fois plus de subventions publiques que pour de vrais transports en commun utiles à l’ensemble de la population. Comme nous le signalons plus haut, pour cela, il faut se plier aux exigences de compagnies dont les bénéfices sont nourris non seulement par les aéroports subventionnés mais encore par le mépris affiché du code du travail et des stratégies d’ «optimisation fiscale » fondées sur le recours aux paradis fiscaux.
Alors, si Alain Dayan et Sophie Auconie sont fiers de subventionner les paradis fiscaux et leur cortège de prédateurs cupides tant mieux pour eux, mais qu’ils ne comptent pas sur nous pour leur dire merci.
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