Rythmes scolaires – Monique de Marco s’engage auprès des parents d’élèves de la FCPE
Actuellement, la réforme des rythmes scolaires est un des principaux sujets d'inquiétude des parents de la ville de Talence. Les parents d'élèves de la FCPE des écoles Albret Camus, Gambetta et de l'école Maternelle Jean Jaurès invitent donc les candidats aux élections municipales à prendre position sur six questions. Monique de Marco répond au nom de la liste Talence écologie et réaffirme son engagement pris le 4 mars dernier : une concertation transparente avec tous les acteurs pour mettre en place des Temps d'Activités Périscolaires (TAP) de qualité, dans le respect des rythmes de l'enfant.
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Questions posées aux candidats aux élections municipales de TALENCE de mars 2014 concernant la Réforme des Rythmes Scolaires |
1 – Quelle est pour vous la première action à mettre en œuvre en ce qui concerne la Réforme des Rythmes Scolaires ?
Avant l’action, nous voulons privilégier la réflexion et la concertation avec tous les acteurs. Nous devons réfléchir aux objectifs de la réforme :
- Premier objectif : respecter davantage le rythme chronobiologique de l’enfant qui est différent pour les élèves de maternelle et les élèves d’élémentaire.
- Deuxième objectif : augmenter l’efficience intellectuelle des enfants, notamment leur capacité d’attention.
- Troisième objectif : rester compatibles avec les exigences de la réalité.
Les deux premiers objectifs imposent une réflexion approfondie sur les besoins des enfants et constitueront la référence prioritaire de cette concertation. C’est un cadre essentiel à toujours garder en tête pour ne pas pervertir les bonnes intentions.
Le troisième objectif nous amène à une concertation étroite avec tous les acteurs (parents d’élèves, enseignants, personnel municipal, intervenants) afin de faire émerger un compromis accepté par toutes les parties. Mais pour cela, il faut un dialogue transparent et la municipalité doit mettre les moyens nécessaires.
2 – Comment souhaitez-vous faire porter l’effort financier de la réforme sur les habitants de Talence (impôts, parents d’élèves ?) ?
Une concertation efficace passe par une évaluation claire et transparente du coût des différentes possibilités. Or aujourd’hui, la municipalité maintient volontairement le flou. Nous souhaitons des TAP de qualité mais surtout accessibles à tous les enfants. Pour cela, la gratuité est encore la meilleure solution et nous ne mettrons en place une tarification éventuelle (limitée et en fonction du coefficient familial) qu’en dernier recours. Cette réforme a un coût évident et l’aide de l’État ne sera pas suffisante mais le financement peut être dégagé par une réorganisation de notre budget : l’audit public que nous réaliserons rapidement en sera la première étape.
Au niveau national, nous continuerons de défendre la hausse des aides de l’État et la mise en place d’un fond de péréquation pour aider les communes les plus pauvres, comme le propose les parlementaires écologistes.
3 – Envisagez-vous l’intervention d’associations, de professionnels (extérieurs et/ou municipaux) pour animer les TAP ? Selon quels principes ?
Certaines associations sont déjà organisées pour assurer des temps périscolaires et nous devons profiter de leurs compétences tout en les accompagnant dans la réorganisation de leur activité, avec la fin des activités du mercredi matin. Nous voulons également impliquer d’autres acteurs comme les associations en charge des jardins partagés, des systèmes d’échanges locaux, de la prévention ou de la lutte contre les discriminations… L’Université de Bordeaux, avec qui nous voulons développer un partenariat étroit, pourrait également être impliquée dans l’organisation des ateliers (mais aussi leur évaluation comme à Pessac). Tout comme les parents et le personnel municipal (notamment les cuisiniers).
Nous proposons de faire intervenir les animateurs sur un même groupe scolaire, en alternant leurs interventions en maternelle et en élémentaire.
En maternelle, nous voulons créer une véritable synergie entre le travail des ATSEM et celui des animateurs. Si le rôle des ATSEM est renforcé dans le périscolaire, nous devrons repenser le temps du ménage afin de les dégager au maximum de cette tâche.
4 – Comment envisagez-vous la gestion de la journée du mercredi, en particulier concernant les sujets qui inquiètent les parents, tels que la cantine, les capacités d’accueil, les transports et l'articulation avec les activités existantes à Talence ?
Nous voulons accompagner les associations et structures d’accueil pour que la modification des horaires d’accueil se passe dans de bonnes conditions : cette réforme touche bien plus que l’école.
Le principe de la cantine ouverte le mercredi nous semble pertinent pour tous les élèves. Il pourrait être complété par la possibilité pour les maternelles de garder l’école comme cadre d’accueil de loisirs l’après-midi.
La municipalité doit soutenir l’installation de structures d’accueil, notamment dans le nord de la ville où la capacité est insuffisante.
5 – Quelle politique allez-vous proposer en matière d’équipements pour répondre à cette réforme (exemple : mise à disposition d’équipements municipaux ? Autre ?), notamment dans les quartiers qui n’en disposent pas ?
La mise en place des activités devra s’articuler entre deux impératifs : un usage limité et encadré des salles de cours afin de ne pas gêner le travail des enseignants et une utilisation des équipements publics à proximité. Nous voulons absolument que les activités aient lieu à proximité des écoles : tout déplacement représente un coût, une perte de temps, une sur-fatigue pour les enfants et un risque supplémentaire pour leur sécurité.
La mise à disposition d’équipements municipaux comme les salles municipales (Félix, Robespierre, Mozart, Mauriac, salle des éclaireurs…) et les équipements sportifs doit être accompagné d’une véritable politique de rénovation des bâtiments et de création de nouvelles structures dans les quartiers moins équipés. Nous voulons par exemple créer un nouveau centre de loisir et d’accueil aux Malerettes (cours Gallieni), un Local à usages partagés et solidaires (LUPS) au Château des Arts (rue Camille Pelletan). Nous développerons des équipements sportifs de proximité, aménagerons les espaces verts encore existant et encouragerons la création et le développement des jardins partagés. Autant de lieux complétant une offre d’équipements de proximité susceptibles d’accueillir les élèves.
Sans oublier d’autres structures publiques ou privées que nous souhaitons impliquer : la médiathèque, les bibliothèques de quartier, les librairies talençaises, le cinéma et l’Université.
6 – Comment envisagez-vous d’organiser la fin de la concertation pour mettre en œuvre cette réforme à la rentrée ?
Il est malheureusement difficile pour nous d’envisager clairement la fin d’une concertation aussi opaque que celle menée par l’équipe d’Alain Cazabonne. Nous comprenons les préoccupations des parents d’élèves, des enseignants et du personnel municipal mais la municipalité fait comme à son habitude de la rétention d’information. Durant notre campagne, nous avons débuté une longue réflexion sur cette réforme car l’urgence de cette question est aujourd’hui évidente. Si nous sommes élus le 30 mars, nous aurons trois mois pour mettre en place des TAP de qualité pour nos enfants dans un cadre qui convient à tous les acteurs. Ce dossier sera donc l’une des principales priorités de mes 100 premiers jours en tant que maire.
Monique de Marco pour la liste Talence écologie
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