L’accessibilité : tous concernés !
A la fin des jeux paralympiques, les athlètes ont salué l’accueil chaleureux des Londoniens et l’accessibilité partout dans la ville. A Londres, notre Ministre déléguée aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l’exclusion a déclaré que la France ne pourrait pas tenir ses objectifs d’accessibilité pour 2015, contrairement à ses engagements. En quoi sommes-nous concernés ? A St Egrève comme ailleurs, si on compte les personnes en fauteuil roulant, les malvoyants et malentendants, les résidents de l’AFIPAEIM, de l’hôpital, qu’on y ajoute les personnes à mobilité réduite, âgées ou non (les accidents de ski… !), les parents avec des poussettes et les voyageurs à grosse valise, on arrive à près de 40% de la population. La situation de handicap nous concerne tous ! Et donc l’accessibilité aussi. Où en est-on à St Egrève ? La ville a fait faire un diagnostic des bâtiments publics en 2009. Des travaux ont été lancés : trottoirs abaissés aux passages piétons, suppression des marches sur les cheminements piétons, aménagement des écoles, ascenseurs, etc. Tout cela coûte cher, mais doit être fait. Et chaque bâtiment nouveau, public ou privé, accueillant du public, doit bien sûr être entièrement accessible à tous. Prévue avant la construction, l’accessibilité est alors peu coûteuse. Actuellement, la vie n’est pas facile pour tous à St Egrève avec les travaux du tram E. Vers Grenoble, la plupart des abribus et leur banc ont disparu, remplacés par un panneau « Arrêt provisoire », qui change de place de temps en temps. Presque plus de quais surélevés. Les passages piétons changent au gré des travaux, souvent cachés sous les barrières effondrées. A Grenoble, les centres d’accueil de jour de personnes âgées ne voient plus de St Egrévois depuis le début des travaux. Nous comprenons bien qu’il faut prendre patience, même si la loi de 2005 sur l’accessibilité s’applique aussi pendant les travaux. Mais il y a aussi d’autres difficultés : bateaux bloqués par des voitures, trottoirs encombrés par des poubelles, poteaux ou bacs à fleurs mal placés, trottoirs envahis par des haies, longs trajets sans un seul banc, ascenseurs en panne. Pas grave, dira-t-on, il suffit de passer à côté. Si, c’est grave : pour certains, c’est facile de passer à côté, pour d’autres, c’est tout à fait impossible. L’accessibilité pour tous est un état d’esprit, pas seulement un texte de loi. Supprimer les marches à l’entrée d’un immeuble est vital pour des personnes en fauteuil roulant, et simplifie aussi la vie des parents avec poussette et même des déménageurs. Le dispositif « notre quartier, parlons-en » se met en place. C’est une occasion de repérer, dans son quartier, tout ce qui empêche certains de sortir et de se déplacer dans la ville. Participez ! Pour qu’il fasse bon vivre à St Egrève, dit notre Maire, … Alors, chiche, avant 2015 !
Vos élus du groupe Ecologie, Solidarité et Démocratie, M. Dubesset et J.P. Moy
Expression octobre 2012
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