Les jardins potagers
Le sujet peut sembler futile, au moment où toute l’Europe s’enfonce dans une crise sans fin !
Pourtant c’est encore un exemple qui montre qu’en même temps que le combat politique indispensable, des changements à l’échelle individuelle contribuent à une évolution vers un monde plus soutenable. Le recul des surfaces agricoles en France est maintenant un sujet d’inquiétude à tous les niveaux, puisque l’extension des villes, des zones industrielles et des infrastructures de transports consomment l’équivalent d’un département tous les 10-15 ans, ce qui n’est évidemment pas tenable à long terme. Les politiques locales commencent à tenir compte de cette nécessité de préserver les terres cultivées, avec des orientations parfois impopulaires comme la réduction de l’espace consacré à la voiture. C’est ce que fait le Schéma de Cohérence Territoriale qui concerne notre agglomération.
Si nous gardons espoir d’infléchir le mode de développement de nos agglomérations comme nous l’évoquons souvent ici, par une densification modérée de l’habitat, la priorité donnée aux transports publics, etc…, il faut bien tenir compte de ce qui existe, résultat de décennies d’un urbanisme insouciant.
A Saint-Egrève, environ un tiers des logements comprennent un jardin. Il est facile d’utiliser une partie de la surface pour produire ses propres légumes. C’est un plaisir apprécié par tous ceux qui le font déjà, une occasion d’échanges avec les voisins, une façon de se rapprocher de la nature. Et la fraîcheur des légumes du jardin leur donne un avantage imbattable en matière de goût ! C’est aussi un moyen de compenser (très partiellement bien sûr !) la perte d’espace agricole : la productivité d’un potager est bien plus élevée que celle d’une culture à grande échelle, car le travail manuel permet des plantations plus serrées, une rotation plus rapide des légumes. De plus, les transports et les pertes sont plus limités. Le bilan carbone de la famille s’en trouve donc allégé (un peu seulement, les fruits et légumes produisent peu de gaz à effet de serre) . Se confronter avec la réalité du travail de la terre aide à comprendre les difficultés du monde paysan et encourage une consommation plus responsable, orientée vers des fruits et légumes de saison produits localement.
C’est exactement la philosophie des jardins familiaux, bien établis dans notre commune, qui donnent accès à ceux qui ne possèdent pas de jardin la possibilité d’en profiter. Peut-être serait-il possible de les développer encore, par exemple dans les zones non constructibles au pied du Néron ? Pour les mêmes raisons, la réalisation d’un potager dans les écoles doit être encouragée.
Nous souhaitons à tous une bonne rentrée 2012.
Vos élus du groupe Ecologie, Solidarité et Démocratie, Mathilde Dubesset et Jean-Pierre Moy
Expression du mois de septembre 2012
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