De l’AMBROISIE à Saint Egrève
Cette plante originaire d’Amérique a été introduite accidentellement en France à la fin du XIX ème siècle. Elle a colonisé la vallée du Rhône et tend à s’étendre, en particulier avec les déplacements de terre liés aux chantiers.
Elle est particulièrement envahissante, accepte des terres pauvres, sèches, caillouteuses, mais prolifère incroyablement si les conditions sont bonnes. Elle pousse très vite, atteint largement 1m de haut et autant de diamètre. Son pollen est l’un des plus allergènes connus, puisqu’il suffit d’une dizaine de grains par m3 pour provoquer des symptômes chez les personnes sensibles (5-10% de la population) et chaque plante en produit environ un milliard de grains…
Ses graines restent vivantes dans le sol pendant des décennies, et repoussent à l’occasion de chaque labour, avant toutes les autres plantes.
Bien entendu, les herbivores ne la mangent pas (sauf les moutons s’il n’y a rien d’autre…) et elle n’a pas de parasite qui pourraient assurer une régulation.
En résumé, un vrai fléau.
Une excellente information peut être trouvée sur http://www.ambroisie.info/. Ce site mentionne l’arrêté préfectoral du 7 mars 2000 qui fait obligation aux particuliers comme aux collectivités de détruire cette plante, et donne des conseils sur son identification, les confusions possibles, etc…
Wikipedia est aussi intéressant : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ambroisie_%28genre%29 (plus complet pour les anglophones sous le titre ragweed : http://en.wikipedia.org/wiki/Ragweed)
Jusqu’à présent elle n’avait pas été vue à Saint Egrève.
J’en ai trouvé fin juin 2011 de très nombreux plants (au moins des milliers) sur tous les remblais récents des travaux du pont barrage : ronds points et voisinage des arrêts de bus express, bande d’herbe et détritus le long du parking de Carrefour et de l’autre côté de l’avenue, pelouses sèches entre les pistes cyclables et passages sous la route, remblais sud le long de la route à Noyarey. Il est probable que la terre de remblai provenait d’une zone contaminée, ce qui est fréquent en nord Isère et dans la Drôme. Un grand Merci au Conseil Général !
J’ai donc immédiatement prévenu la municipalité de St Egrève, (demande de travaux sur le site + mél à une élue) et fait une information avec échantillon au conseil municipal du 29 juin. Un avis a été affiché dans la rubrique actualités : la ville surveille de prêt la situation !
J’ai également averti Carrefour et la mairie de Noyarey (aucun retour au 1er juillet…)
Je suis allé moi-même le 29 juin couper tous les plants déjà en fleur pour gagner un peu de temps.
Le conseil donné par la ville d’un fauchage lorsque la plante est en fleur n’est pas une bonne idée : cela provoque une dispersion supplémentaire du pollen, avec un réel danger pour le faucheur s’il est sensible, et cela n’écarte pas le risque d’une propagation par des graines précocement mûres. Il faut de préférence l’arracher ou à défaut la couper le plus court possible dès repérage.
A ce stade, il est encore possible de l’éradiquer à Saint Egrève, à condition d’empêcher tous les plants de monter à graine. Soyez vigilants et n’hésitez pas à arracher vous-même des plants sur la voie publique.
Jean Pierre Moy
Juillet 2011
Laisser un commentaire