Accueil Parc de Fiancey Pourquoi faut-il préserver le parc de Fiancey ?

Pourquoi faut-il préserver le parc de Fiancey ?

Parc Fiancey Saint-Egrève

Quelques arguments en faveur du renforcement et de la préservation du Parc de Fiancey dans son aspect actuel, c’est à dire en tant qu’équipement collectif de premier plan en matière de loisirs et de parc naturel public.

Voici 10 raisons de garder et de mieux valoriser ce bien commun :

 Une question de bon sens. Si on construit davantage à Saint Egrève et dans l’agglomération (et cela va être le cas avec l’arrivée du Tram E), le nombre de personnes désireuse de s’aérer va être en constante augmentation, d’où l’intérêt de conserver des espaces verts de taille importante. Une plus grande densification du nombre d’habitants nécessite de sauvegarder pour les générations futures des parcs en ville d’une taille suffisante. Cela contribuera au bien être de nos concitoyens citadins et pourra freiner certains d’aller toujours plus loin chercher de la verdure soit pour vivre au plus près de la nature, soit pour y passer ses WE.

  Une question d’égalité/équité. Rappelons que les parcs publics sont utilisés par une grande majorité de personnes vivant en appartement qui n’ont pas d’espaces verts ou de jardin pour s’aérer et se promener. De même que la partie de la population la plus fragile au niveau de ses revenus, qui n’est pas toujours véhiculée, et qui ne part pas en vacances (50% des foyers en France chaque année) utilise ces espaces récréatifs.

  Une question de solidarité intercommunale. Le parc naturel et récréatif de Fiancey a un usage qui dépasse largement le cadre de Saint Egrève. Il s’agit déjà d’un parc ayant un intérêt intercommunal et d’agglomération. Sa zone de chalandise s’étend depuis longtemps jusqu’à Grenoble. Ce parc est donc aussi nécessaire pour les habitants des communes de la Métro et donc de Grenoble.

 Une question de rareté. Les terrains plats non batîs et de surcroit non boisés sont devenus dans la cuvette grenobloise un « bien rare » qu’il s’agit de conserver. Le parc de Fiancey et sa parcelle marquée en UJ dans le PLU doit être le lieu d’organisation de manifestations sociales et culturelles plus importantes.

 Une question d’accessibilité. Demain avec le tramway, ce parc sera encore plus attractif qu’aujourd’hui. Ce sera une chance et tout à fait dans la logique du Grenelle de l’environnement que de pouvoir accéder à un espace naturel en transport en commun. De plus il générera aussi du flux, ce qui est l’objectif principal du contrat d’axe du SMTC.

 Une question de créer des liens entre la plaine et la montagne. Saint Egrève doit devenir une vraie porte d’entrée du parc de la Chartreuse. Il faut réhabiliter, dans la mesure du possible, les sentiers au départ du parc de Fiancey en direction du cœur de la Chartreuse.

  Une question de gratuité des loisirs  : Les terrains de foot accessibles à tout moment et encore gratuits ont tendances à régresser (exemple le terrain à St Martin Le Vinoux le long de l’autoroute remplacé par un terrain fermé en face de la piscine tournesol) au détriment de terrain de foot parfois payants (exemple ouverture cette année de Soccer 5 à Meylan et d’un autre complexe à Echirolles.) Ces espaces récréatifs à vocation sportive se doivent d’exister et d’être défendus pour que la jeunesse de Saint Egrève (et d’ailleurs) puisse se retrouver et se dépenser. C’est aussi le meilleur moyen de faire de la prévention !

  Une question d’environnement. Dans les faits et les usages depuis 30 ans, rien ne distingue les 2 hectares classés en zone UJ dans le PLU et le parc officiel classé en zone Na. Ce parc contribue de façon réelle à refroidir les nuits d’été souvent caniculaire. Il permet de lutter contre ce que l’on nome les îlots de chaleur urbaine, et est moins consommateur que l’installation de climatiseur. Souvenons-nous de l’été 2003 et de son désastre sanitaire. Préserver une plaine herbeuse de 2 hectares en ville c’est aussi permettre à toute une micro flore et faune de se développer. La biodiversité ne s’arrête pas à la frontière de la ville, bien au contraire elle doit être recherchée aussi en milieu urbain.

  Une question d’image. L’entrée actuelle de la ville par le sud-est est très intéressante visuellement. C’est sur ce point, une partie de l’image de la ville, où il fait bon vivre, qui est en jeu avec la construction futur de plusieurs équipements. C’est une chance d’avoir d’un seul tenant un espace ouvert visible depuis les axes de circulation et les habitations au niveau de la richesse de nos paysages. De même que l’image de la ville par l’entrée Nord laisse perplexe (Usine Vicat)…

  Une question de remise à jour des projets anciens. A l’origine la parcelle le long de la nationale a été classée en zone UJ (donc pour des équipements publics, zone de services, d’intérêt général et de centralité), mais le Lycée prévu a été construit à Moirans. 30 ans plus tard, et en pleine révision du PLU il est légitime de remettre en question les usages potentiels futurs prévus à l’époque de cette zone.

 Conclusion 

On peut aller plus loin, et comme nous sommes dans la révision du PLU, on pourrait demander de classer cette zone convoitée en N ou au moins Na (secteur où la vocation sportive et de loisirs est confirmée et/ou les équipements publics de superstructures et d’infrastructures sont autorisés s’ils s’insèrent sans dommage dans l’environnement). Et pour rêver jusqu’au bout on pourrait être la première ville de l’agglomération à reclasser une partie de son territoire en zone A pour développer un site maraicher à destination des scolaires : un vrai projet d’éducation à l’environnement, pédagogique et écologique au cœur de l’agglomération !

Où et comment densifier alors dans ce secteur ?

Soyons imaginatifs et ne nous cantonnons pas à construire là où il y a du « vide » mais optimisons l’espace actuel déjà utilisé ou sous utilisé.

  Par exemple tous les bâtiments occupés par les commerces le long de la route de Lyon et rue du Drac (Spar et Epicerie Turc/Crêperie) sont de niveau RDC. On peut très bien les transformer en R+3 avec à la clé la construction de logements. Cela ne manquerait pas non plus d’embellir cette rue.

  Sur le secteur de l’actuelle MJC, pourquoi ne pas envisager de la reconstruire sur le même emplacement en lui rajoutant un étage car l’actuel bâtiment n’est que de R+1 ? De même que dans ce secteur la construction d’un petit immeuble aurait été plus judicieux que la création voilà 5 ans maintenant de nombreuses places de parking peu utilisés en même temps que la démolition d’une habitation.

  La mairie de Saint Egrève a-t-elle suffisamment exercé son droit de préemption ces dernières années sur les transactions immobilières relatives à la vente de maisons individuelles ? Il reste encore quelques terrains individuels non bâtis, ne peut-on pas inciter les regroupements de parcelles en augmenter la SHON ?

 Réfléchissons aussi à tous les autres moyens non liés directement à la construction de logements comme la colocation intergénérationnelle ou même entre personnes âgées. Cela se développe dans certaines communes.

vendredi 30 avril 2010

Laurent Amadieu

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