Intervention de Alain COULOMBEL sur la dotation de fonctionnement des lycées publics pour 2012

Coulombel

Madame la Vice-Présidente,

Chers collègues,

Je voudrais commencer Madame la Vice-Présidente mon intervention par un constat :

1 – le constat : je crois que nous n’avons pas à rougir de ce qui a été réalisé, par notre collectivité, en matière d’investissement dans les lycées, au cours de la précédente mandature : 67 opérations entre 2005 et 2010, pour un montant de 1Md€ (soit environ 190 millions par an), auxquelles il faudra ajouter les 24 opérations prévues dans ce PPI pour un montant approximatif de 130 millions/an (soit un différentiel de 60 millions d’€ par rapport au mandat précédent). Si les écologistes ne sont pas des partisans inconditionnels du « toujours plus », reste que sur un total de 270 établissements publics c’est plus de 170 établissements qui n’auront pas bénéficié de l’engagement de la Région, ces 10  dernières années.

Reconnaissez, Madame la Vice-Présidente, que nous sommes bien loin des 90% du parc rénové ou en cours de rénovation, indiqué dans votre délibération.

2 – Mais, en l’absence de connaissances précises sur l’état actuel de notre patrimoine, il est difficile pour notre groupe de mesurer avec exactitude les besoins restant à couvrir dans les lycées de notre région, d’autant que le nouveau référentiel de programmation fonctionnelle que la Région souhaite élaborer, révèlera, (on peut le supposer) de nouveaux besoins. Nous souhaitons, à cet égard, que la rédaction de ce nouveau référentiel (doc. très politique) soit issue d’un travail de réflexion des élu-e-s. Profitons de cette occasion, pour mettre en débat, au sein de notre collectivité des questions comme :

– la taille optimale d’un EPLE ;

– la gestion des transports scolaires, en particulier sur nos territoires ruraux ou semi ruraux ;

– ou sur les conditions permettant aux lycées de s’ouvrir sur leur environnement, en dehors des heures de cours.

Un PPI, ce n’est pas seulement un plan de programmation sur 4ou 5 années, c’est aussi à travers la construction de bâtiments, une certaine conception de la formation, de la citoyenneté ou de la participation des lycéens.

A cet égard, les projets du gouvernement (voir le vœu sur le fichage) dénotent une conception de la citoyenneté aux antipodes de nos analyses. Des comportements « déviants » dès l’âge de 5 ans nous semble une aberration comme l’est le « fichage ».

Dans l’immédiat, si nous pouvons accepter momentanément une réduction de la « voilure » (au nom de la trop fameuse « contrainte budgétaire » devenue en quelques années la doxa dominante de nos exécutifs), c’est à condition que nous réaffections les moyens dégagés vers d’autres politiques régionales.

Nous pensons, bien entendu, à l’amélioration des performances énergétiques (nous accueillons d’ailleurs avec satisfaction l’intégration du Plan Energie à l’intérieur de la politique immobilière de la Région) ainsi que les principes généraux qui sont présentés dans la délibération.

Mais nous devons sur cette question être toujours plus exigeant : trop d’EPLE ont encore des performances énergétiques insuffisantes (voir diagnostic).

Par ailleurs, et c’est un point de divergence entre nous, notre groupe continue à plaider pour la mise en place d’un plan de recrutement des personnels TOS qui jouent un rôle important en matière de maintenance et de fonctionnement des établissements.

C’est plus de 400 personnes qui aujourd’hui manquent à l’appel dans nos deux académies et nous savons que ce déficit en personnel à des conséquences péjorantes sur la durée de vie de nos établissements.

Alors, Madame la Vice-Présidente, nous voterons ce PPI mais en étant certains que nous pouvons mieux faire :

–          mieux faire en matière de conduite de chantiers,

–          mieux faire en matière de performance énergétique des EPLE,

–          mieux faire en matière de déplacements scolaires ou de maintenance….

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