L’Etat doit rétablir son soutien à la Fédération des Associations de Solidarité avec Tous les Immigré-es (FASTI)

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Le gouvernement est traversé de mouvements contradictoires où l’on peine à comprendre la logique. D’un côté l’accueil médiatisé de migrants, de l’autre la suppression des aides aux associations qui se chargent de les accompagner dans leurs difficultés quotidiennes : l’école, les tracasseries administratives, le logement, la vie de tous les jours…

Début août, l’état a supprimé 105 000 € de subvention à la FASTI, Fédération des Associations de Solidarité avec TOUS les immigrés. Les conseillers régionaux écologistes ont présenté un vœu pour le rétablissement de ce soutien indispensable.

« Détruire une organisation comme la FASTI, c’est affirmer l’abandon d’une politique migratoire respectueuse des droits humains, c’est affirmer l’abandon pur et simple du principe de solidarité ». C’est ainsi que nombre d’intellectuel-le-s, artistes, cinéastes, militant-e-s et syndicalistes se sont exprimés dans un appel récent.

Dans nos départements, les ASTI contribuent à l’accueil et l’amélioration des conditions de vie et de travail des personnes immigrées (alphabétisation, logement, santé, droits des travailleurs, résolution des tracasseries administratives …). Les ASTI sont parmi les associations qu’on appelle, qui dialoguent, rassurent, accompagnent, créent le lien avec des préfets encore plus rigides sur les questions migratoires que la génération précédente. Ce sont les ASTI et d’autres associations qui, avec très peu de moyens, sont efficaces pour remettre de l’humanité et de la solidarité auprès des migrants et pas les services de la préfecture.

« Hier encore dans mon école, une maman était paniquée : la famille est arrivée en 2009, deux enfants sont nés en France, et ils viennent de recevoir une OQTF , Obligation de Quitter le Territoire Français, lettre très menaçante les sommant de quitter le territoire au plus vite avant expulsion. Ils ont peur veulent partir se cacher avec les enfants, n’importe où, en plein froid, plutôt que rentrer au pays » explique Jeannie Tremblay, conseillère régionale écologiste.

La mobilisation de nombreux acteurs, a conduit l’Etat à rétablir les 2/3 de sa subvention mais le compte n’y est pas. Les aides à l’accueil des migrants ne peuvent décemment pas être diminuées avec les annonces d’arrivées supplémentaires de migrants syriens fuyant la guerre.

Nous demandons, par ce vœu, le rétablissement par l’état de la totalité de sa subvention à la FASTI de 105 000 €, ce sont nos valeurs d’accueil et de solidarité, de respect des droits humains que nous défendons.

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