Accueil Thématiques Aménagement du territoire / développement durable / Transports / Tourisme / Agriculture / Habitat Contrat triennal Strasbourg capitale européenne

Contrat triennal Strasbourg capitale européenne

@ Daniel Bruchet

@ Daniel Bruchet

Séance plénière du 19 décembre 2014

Contrat triennal Strasbourg capitale européenne 2015-2017

Intervention de Jacques FERNIQUE

 

 

 

Monsieur le Président, chers collègues,

C’est donc près de 38 millions sur lesquels s’engage le gouvernement pour aider Strasbourg dans sa situation singulière, unique en Europe, d’assurer des fonctions et d’assumer des obligations qui incombent habituellement à une capitale d’État. Ces 38 millions abonderont les engagements des collectivités, il faut plutôt parler de désengagement pour ce qui concerne le Conseil Général du Bas-Rhin, et s’y rajoutent les quelques 13 millions d’autres sources comme l’Europe ou l’ADEME.

On l’a vu avec le tableau qui nous a été projeté, depuis 35 ans, c’est en dents de scie, avec des reports parfois, que cette démarche contractualisée se poursuit pour permettre à Strasbourg de tenir son rang européen sans en avoir le niveau démographique et la puissance.

Sur l’accessibilité ferroviaire, 16 millions d’euros dont 4 de l’État. Il s’agit de prolonger le tramway urbain existant entre la Gare et le quartier européen. Pour des liaisons plus rapides Gare-Institutions européennes on prévoit des études. Ca n’est bien sûr pas le projet de tram-train reliant sans correspondance, sans rupture de charge à la Gare, l’aéroport au Parlement : on se rappelle que les engagements anciens de l’État ont été rayés il y a 10 ans. La formulation rédigée du Contrat page 10 laisserait croire l’inverse : si seulement ça pouvait être vrai.

Sur l’accessibilité aérienne, il s’agit du dispositif d’exploitation sous Obligation de Service Public et du dispositif de compensation des taxes de l’aéroport. Les écologistes sont en désaccord avec l’engagement régional sur ce dernier dispositif. On l’a dit, on le répète.

Sur le quartier européen, 1million de l’État,  2 de la Région, 17 de l’Eurométropole, les écologistes, mais surtout mes collègues de la CUS et de la ville qui le disent, ils ne sont pas convaincus par cette copie du modèle EuraLille 30 ans après.

Le campus européen, volet suivant, est une formule à construire, à développer. Il ne suffit pas de quelques phrases d’un discours au Palais Universitaire pour qu’il se développe. Les échanges universitaires franco-allemands ne sont pas encore à la hauteur, c’est indiqué clairement dans la partie rédigée du contrat-. L’ensemble des projets sur cette thématique sont prometteurs et intéressants.

Le projet FEERIX, station d’ionisation mixte, suscite en ce qui nous concerne des interrogations sérieuses. Nous avons besoin d’éclaircissements là-dessus, pour savoir s’il s’agit bien d’un projet à vocation strictement médical. Auquel cas, pas de problème.

Le volet rayonnement culturel permet essentiellement de conforter 48 millions de projets de Strasbourg par quelques millions de l’État, à part 80 000 € pour les saxophones indispensables pour le rayonnement de Strasbourg, la Région n’y intervient pas. Pour le coût du philarmonique à 32 millions, c’est l’affaire et l’argent de Strasbourg et 3 millions de l’État.

Au total, les écologistes, voteront pour ce contrat en déplorant cette situation qui amène le repli brutal du CG 67. Dans l’incertitude de la réforme des collectivités territoriales, de leurs compétences et de leurs moyens les dernières lignes de la page 6 nous indiquent que les difficultés ne font que commencer puisque « les répartitions financières entre collectivités pourront être modifiées d’un commun accord en fonction des compétences attribuées à chacune ». Je ne crois pas que nous soyons d’accord avec le repli du Conseil Général du Bas-Rhin.

Vote POUR.