Le Trèfle, MHAN, AEI… : attention à ces « écolos » qui poussent comme des champignons à chaque législative !

A chaque élection législative c’est la même chose : il y a sur chaque circonscription de nombreux candidats se revendiquant de l’écologie ! Vous connaissez bien « Europe Ecologie les Verts » (EELV) avec Cécile Duflot, Eva Joly, Dany Cohn-Bendit, José Bové, Philippe Meirieu, Michèle Rivasi, … Mais qui sont les autres ?

Il y a une explication simple à cette abondance : le financement public des partis politiques est calculé en France à partir du nombre de voix réalisé aux élections législatives. La loi prévoit qu’un parti reçoit environ 1,68 € par an et par voix sur cinq ans (s’il a passé le seuil de 1% des voix dans 50 circonscriptions). Cela fait vite beaucoup d’argent. Par exemple, Le Trèfle a reçu près de 800 000 € depuis 2007 ! Vous connaissiez Le Trèfle ? Dur de dire ce qu’ils ont fait sur le terrain depuis 5 ans et comment ils dépensent cet argent public.

Pour ma part, dans les mobilisations contre l’incinérateur absurde du VALTOM, les OGM de plein champ de Limagrain, les carrières qui menacent la nappe de l’Allier, la folie du nucléaire… je n’ai jamais vu ces deux organisations « écolos », ni les deux candidates qui se présentent à vos suffrages.

Contrairement à EELV, ces mouvements ne se présentent pratiquement pas aux autres élections nationales et locales car elles ne « rapportent » pas d’argent !
Contrairement à EELV, ils ne sont donc pas présents dans les conseils municipaux, généraux, régionaux et au parlement européen pour inventer le monde nouveau du XXIème siècle et des suivants
Contrairement à EELV, ils n’ont pas d’adhérents ou très peu, et ne font donc aucun travail de terrain.

Néanmoins, ils ont un point commun : ils s’affichent tous comme étant « 
ni de gauche ni de droite« . Alors qu’en réalité leurs dirigeants et leurs alliances penchent toujours à droite, et parfois vraiment très à droite. Petite revue d’effectifs :

- Le MHAN et Le Trèfle : ils sont tous les deux alliés pour ces législatives avec le Parti Radical (Jean-Louis Borloo), partenaire de toujours de l’UMP. Les raisons peu glorieuses de cette alliance sont à lire dans la presse : http://www.rue89.com/rue89-presidentielle/2012/02/10/borloo-reconstitue-son-tresor-de-guerre-avec-des-ecolos-inconnus

-l’Alliance Ecologique Indépendante (AEI) co-fondée par le chanteur Francis Lalanne et Mr Governatori, ancien adhérent de l’UDF (le parti de Giscard d’Estaing !). En 2012 ce mouvement a sollicité Brigitte Bardot pour être candidate à la présidentielle, mais cette dernière a préféré soutenir Marine Le Pen… Le candidat de la 3ème circonscription de l’Isère était sous la bannière UMP aux dernières élections cantonales.

Pour ce qui est d’Europe Ecologie les Verts, vous connaissez notre action et notre positionnement. Si nous rejetons l’idéologie productiviste, qu’elle soit de droite ou de gauche, nous faisons la différence entre ces deux camps. En effet, nous assumons clairement l’héritage de justice sociale et de solidarité conquis par les mouvements de la gauche traditionnelle contre la droite et les conservateurs. Pendant ces 5 années nous avons combattu sans relâche le projet de casse sociale et de régression démocratique mené par Nicolas Sarkozy. Ainsi, c’est avec les forces de la gauche traditionnelle que nous pouvons travailler, et ponctuellement, conclure des accords politiques et programmatique lorsqu’ils permettent de faire avancer le projet écologiste.

En votant pour les candidats Europe Ecologie les Verts, vous élirez des députés qui seront une force utile et constructive au sein de la nouvelle majorité parlementaire. Vous élirez des députés écologistes tenaces pour donner un cap clair au changement qu’a permis l’élection de François Hollande, un cap qui tienne compte des défis de la planète.

Les 10 et 17 juin prochains, ne vous trompez pas de bulletin !

Il y aura trois bulletins de couleur verte mais un seul vraiment VERT, celui de

 

Yves REVERSEAU et Dominique ROGUE-SALLARD,

Europe Ecologie Les Verts

Yves et Dominique à la manifestation du premier mai

et les ballons contre l’incinérateur

 

 

 

 

5 raisons pour sortir du nucléaire, et le moyen d’y arriver

Cinq raisons pour sortir du nucléaire

Le risque d’accident majeur : Il y a quatre grands pays nucléarisés : les Etats Unis, la Russie, le Japon et la France. Les trois plus grandes catastrophes sont Three Miles Islands en 1979, Tchernobyl en 1986 et Fukushima l’an dernier. Le nucléaire sûr n’existe pas. A qui le tour ? Qui est le suivant sur la liste ?

Des déchets qui sont radioactifs pour des milliers d’années, dont on ne sait que faire

Le mensonge de l’indépendance française : nous importons l’uranium du Niger, au détriment de l’environnement et des populations, du Kazakhstan, et du Canada.

C’est aussi une énergie fossile, on ne peut encore extraire de l’uranium qu’une cinquantaine d’années

Son coût exorbitant, si on n’écoute pas EDF mais si on tient compte de la recherche, de la construction des centrales (et des EPR!), de leur démantèlement à venir (pas encore au point), du traitement des déchets (pas encore inventé), … et de la couverture du risque qui pourrait arriver (imaginons un accident grave à Nogent sur Seine à côté de Paris, ou dans une centrale de la vallée du Rhône entre Lyon et Marseille, où nous étions une chaîne humaine de 60 000 personnes en mars pour demander la sortie du nucléaire). Un coût démesuré qui a bloqué la recherche et le développement des énergies renouvelables si bien qu’il faut se tourner vers l’étranger, l’Allemagne le plus souvent,pour trouver des équipements efficaces…

Sans parler du lien avec la prolifération des armes nucléaires, de la politique sécuritaire qu’elle engendre, de la production très centralisée qui devrait être relocalisée…

Comment en sortir ? Depuis longtemps, les Verts, devenus Europe Ecologie- Les Verts disent que c’est possible en s’appuyant sur trois principes : la sobriété, l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables. Nous sommes ravis que les experts de l’association Négawatt viennent d’établir leur scénario Négawatt qui montre sans conteste la faisabilité d’une sortie en 20 ans. Les candidat-e-s EELV du Puy de Dôme les ont invités mardi dernier, 29 mai, pour vous le présenter.

Economiser l’énergie, ce n’est pas le retour à la bougie: à niveau de vie égal, un ménage allemand consomme 25 % moins d’électricité que les Français. Nous vous proposons de consommer en 2020 15 % de moins qu’en 2009, en travaillant l‘efficacité énergétique : en isolant mieux les logements ( 900 000 par an, ce qui génère 440 000 emplois), en luttant contre la surconsommation, en instaurant une tarification progressive à l’inverse de l’actuelle où ceux qui consomment le plus paient leur électricité moins cher, en faisant des audits des entreprises et industries, et du matériel à remplacer.

Développer les énergies renouvelables : nous vous proposons qu’elles donnent 40 % de l’électricité totale en 2020, et 35 % des besoins pour production de chaleur avec la biomasse et la géothermie. Ce sont 141 000 emplois d’ici 2020, 80 000 dans le solaire (pour 20 gigawatt, 1 actuellement), 40 000 dans l’éolien (pour 30 mégawatt, 5 actuellement), 15 000 fans le bois, 6 000 dans le biogaz, la méthanisation.

Nous pouvons ainsi arrêter chacun de nos 58 réacteurs après leurs trente ans de vie, ce qui amène une sortie totale en 2031.

Il est inutile d’engloutir des milliards d’Euros pour des centrales vieillissantes. La Cour des Comptes vient d’ailleurs de remettre en cause les sommes sous estimées qu’avance EDF pour la remise à niveau des centrales, leur futur démantèlement et le traitement des déchets.

Donc, soit on prolonge l’exploitation nucléaire, en assurant des risques réels liés au vieillissement des centrales, en engloutissant des milliards d’Euros pour des rafistolages, soit on amorce au plus vite une transition énergétique, en ne gaspillant plus, en utilisant d’autres énergies, renouvelables, nettement moins polluantes, aux coûts qui vont baisser, et créatrices de centaines de milliers d’emplois.

Votez pour un député écologiste pour que la France adopte la deuxième solution !

 

Le Japon vient d’arrêter le dernier de ses 54 réacteurs, il vient de faire une sortie subie et urgente du nucléaire ; nous vous proposons de penser et planifier une sortie choisie, programmée, raisonnable du nucléaire.

 

Anagramme Place de Jaude, en mémoire de Tchernobyl, avril 2012

La centrale nucléaire…

LE CANCER ET LA RUINE !!!

 

 

 

 

 

 

Priorité aux quartiers populaires ! Mes engagements.

Tout d’abord, félicitations à l’association Mosaïc et à son président Samir El Bakkali pour avoir organisé lundi dernier à Croix de Neyrat un riche débat citoyen avec les candidat-e-s de la première circonscription.

Les habitants des quartiers populaires sont les premiers touchés par les crises écologiques (coût de l’énergie, alimentation, pollutions, santé…) et sociale ( chômage, minimas sociaux insuffisants, discriminations). Député écologiste dans notre première circonscription qui possède six des huit Z.U.S., Zones Urbaine Sensibles du département, ma priorité sera de VIVRE MIEUX dans les quartiers :

Un Euro dans le béton, un Euro pour l’humain : La rénovation urbaine doit être maintenue, mais beaucoup plus en concertation avec les citoyens qui doivent avoir un droit d’objection pour certaines démolitions contestables décrétées par l’A.N.R.U. (Agence Nationale de Rénovation Urbaine). Mais il faut autant d’argent pour investir dans l’humain que pour les bâtiments : pour la Cohésion Sociale et l’Egalité des Chances, pour l’éducation, la santé, la formation, l’emploi, l’activité économique, les services publics, le lien social, la médiation pour la résolution des conflits, la vie associative.

Désenclaver les quartiers, offrir des transports efficaces. Comme c’est bien commencé à Clermont avec le tram.

Créer de vrais emplois, pas seulement défiscaliser des entreprises dont le siège est en zones franches urbaines. Accorder aux entreprises qui s’installent des aides modulées en fonction de leur impact social. Encourager la création d’entreprises par les habitants, financièrement et techniquement ; encourager les coopératives, l’économie sociale et solidaire dont le but est l’utilité et non pas le retour sur investissement.

Donner des moyens prioritaires aux écoles, c’est investir pour l’avenir ! Cultiver la mixité sociale par la carte scolaire comme par l’urbanisme et les attributions de logements. Des équipes d’enseignants stables et expérimentés en zone sensible, pas les plus jeunes tout juste titularisés, du moins contre leur gré ; alléger les effectifs de leurs classes et leur charge horaire. Une école émancipatrice où on travaille collectivement, pas une école de mise en concurrence qui exclut.

Donner de nouvelles missions à la police : arrêter la politique du chiffre, les délits de faciès, les contrôles incessants de la même personne… qu’a voulu Sarkozy depuis 2005 quand il a pris le ministère de l’Intérieur. Recréer une police plus proche des citoyens, de proximité, attachée à la prévention et à la dissuasion. Instaurer le récépissé de contrôle d’identité. Créer une autorité administrative indépendante auprès de laquelle les citoyens peuvent faire appel quant aux actions des forces de sécurité.

Lutter contre les discriminations : créer un secrétariat d’Etat à la lutte contre les discriminations qui mobilise tous les secteurs de la société : services publics, patronat, syndicats, associations, chercheurs… avec un outil statistique pour mesurer les discriminations et l’avancée d’une politique antidiscriminatoire, pour comprendre les processus et établir des modes d’action efficaces. Assurer l’égalité des droits entre ressortissants nationaux, étrangers communautaires ou non, pour l’accès aux diplômes et aux emplois. Eradiquer le sentiment raciste et xénophobe que subissent les étrangers ou leurs descendants de la deuxième ou troisième génération : arriver à un large débat pour une société plurielle, exact contraire de ce qu’a fait le gouvernement qui vient d’être rejeté, qui voulait que tous les programmes scolaires valorisent le rôle positif de la présence française en outre-mer. Les Américains ont su revenir sur leur attitude au Vietnam et en parler ; en France, la guerre d’Algérie est toujours tabou et sème toujours son poison raciste. La colonisation, c’est du passé, il faut aujourd’hui partager d’autres valeurs, affirmer la richesse de la diversité, le partenariat Nord / Sud.

Dépénaliser le cannabis, la consommation, la détention et le transport en petite quantité, pour assécher les réseaux de trafiquants et réduire l’insécurité qu’ils génèrent. Légiférer pour une production et une distribution encadrée. La répression systématique actuelle des usagers est un échec : avec la législation la plus sévère, la France a une des consommations les plus élevées !

Donner plus à ceux qui ont le moins !

Fédérer les énergies des quartiers, qui ne manquent pas !

J’ai signé le pacte « Rio+20, le futur que nous voulons vraiment ! »

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En juin 1992, la conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement se déroulait à Rio de Janeiro (Brésil). Vingt ans plus tard, un nouveau sommet appelé Rio+20 réunira du 20 au 22 juin prochains 120 chefs d’État et de gouvernement, dont le nouveau président français François Hollande.

L’objectif, a priori simple, est de constituer une nouvelle feuille de route à l’horizon 2030 pour l’ensemble des pays de la planète face à la crise écologique majeure que nous subissons. Car nos modes de développement continuent de détruire l’ensemble du vivant et hypothèquent d’ores et déjà la possibilité même de survie des générations futures.

À l’approche de ce rendez-vous fondamental pour notre avenir à tous, Europe Écologie Les Verts tient à rappeler ses positions ambitieuses mais nécessaires pour que Rio+20 ne soit pas un sommet international de plus se contentant de vœux pieux.

C’est pourquoi j’ai signé le Pacte Rio+20 d’EELV et les huit engagements qu’il contient :

1 – Que des objectifs clairs à l’horizon 2022 (et non 2030) soient fixés lors de ce sommet, pour le développement d’une économie verte qui sache dépasser la seule idéologie de la croissance et du profit financier, et que ces objectifs soient assortis d’engagements contraignants
2 – Que les investissements effectués par la Banque mondiale et les autres fonds internationaux intègrent des objectifs d’éco-conditionnalité, de relocalisation d’activités, de circuits de proximité de distribution et diffusion, de souveraineté alimentaire, de pratiques agro-écologiques, ou encore de développement de la sobriété énergétique et des énergies renouvelables
3 – Qu’un statut juridique pour les biens publics mondiaux et biens communs soit créé
4 – Qu’une fiscalité environnementale soit développée et portée par l’ensemble des pays sur la planète
5 – Qu’une partie des recettes liées à la taxation sur les flux financiers soit dédiée à un fonds environnemental, notamment de protection de la biodiversité dans les pays du Sud
6 – Que soit mise en place une gouvernance démocratique à travers la création d’une Organisation mondiale de l’environnement sous l’égide des Nations unies dont les décisions soient opposables à l’OMC, au FMI et à la Banque mondiale afin d’influer sur le commerce mondial
7 – Que l’effectivité de ce droit soit assurée par un Tribunal international de justice climatique fonctionnant sur le modèle de la Cour de La Haye, avec un corpus juridique intégrant une clause de la nation la plus favorisée en termes environnementaux
8 – Que la Convention de Genève relative au statut de réfugié de 1951 soit élargie à un statut des migrants climatiques via la définition d’un droit d’asile environnemental.

Nous avons rendez-vous à Rio avec les générations futures et la communauté internationale ne peut pas se permettre de manquer ce sommet. Des représentants d’EELV seront donc présents tout au long des négociations pour porter ce message ambitieux.

J’ai signé ce Pacte pour rappeler que les luttes contre le dérèglement climatique, la déforestation, la disparition programmée des ressources halieutiques, pour la survie de la biodiversité et de l’ensemble du vivant sont des priorités fondamentales, et qu’elles passent par une volonté politique forte lors de Rio+20.

Je vous invite, vous aussi, à signer le Pacte « Rio+20, le futur que nous voulons vraiment ! » d’EELV, en vous rendant sur rio20.eelv.fr !

Pour plus d’informations :
> Le site officiel d’EELV pour le sommet Rio+20
> Rio+20 : priorité des Verts pour le Sommet de la Terre

Écologie Hebdo n°2 : ne manquez pas les dernières nouvelles de l‘écologie !

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Deux semaines avant le Sommet de la Terre à Rio, et à quelques jours des élections législatives, vous êtes nombreux à vous demander quelles sont les dernières nouvelles de l’écologie. Ce deuxième numéro du journal Écologie Hebdo est un moyen simple et rapide pour répondre à vos questions !

Huit pages d’actualité et de dossiers : élections législatives, pouvoir d’achat, logement, Rio+20, nucléaire, culture, interviews exclusives, bons plans…

Profitez-en : Écologie Hebdo est disponible en ligne gratuitement !

Bonne lecture !

 

Télécharger Écologie Hebdo n°2

 

Écologie Hebdo n°2

Un député qui vote des lois pour interdire les nouveaux incinérateurs

 

Vous connaissez mon engagement depuis des années contre l’incinérateur surdimensionné, anti-écologique, dispendieux, polluant qu’ont voulu le VALTOM, le préfet, et le président du conseil général. Les arguments de bon sens exposés à ces trois là, les manifestations citoyennes, les oppositions, un peu tardives… de la Ville de Clermont et de Clermont-Co , n’ont pas eu raison du monstre qui se construit à Beaulieu au pied de Puy-Long et qui va brûler ce qui est recyclable. Restent les recours juridiques. Europe Ecologie Les Verts Auvergne, associés à Puy de Dôme Nature Environnement et l’ACIIPAC ont attaqué l’autorisation d’exploiter. On attend le jugement.

Plus jamais ça ! Le collectif local contre l’incinération a réussi ces derniers mois à regrouper plus de 400 associations en France dans une Coordination Nationale Contre l’Incinération des Déchets Ménagers qui a pour but de SORTIR DE L’INCINERATION DES DECHETS MENAGERS. Elle a été présentée, ainsi que son Manifeste, à la presse le 6 avril dernier dans la mairie de notre collègue écologiste de Paris 2°.

Candidat pour être votre député, une de mes priorités sera naturellement de voter une loi-cadre de sortie de l’incinération en mettant en œuvre les alternatives fiables, plus écologiques, et économes que beaucoup de collectivités plus intelligentes ont su mettre en place. Une de mes priorités sera d‘interdire l’installation de nouveaux incinérateurs, de contraindre à réduire les déchets, les trier vraiment, les recycler, les valoriser, y compris la partie organique, pour n’avoir à stocker que des déchets réellement ultimes, peu nombreux, à enfouir au plus près des lieux de production.

Le Manifeste :

CNCIDM, Coordination Nationale Contre l’Incinération des Déchets Ménagers,

2 rue Federico Garcia Lorca, 63510 Aulnat

 

Manifeste pour une sortie de l’incinération

des déchets ménagers

Notre pays, avec près de 130 incinérateurs, est malheureusement le champion de l’incinération absurde des déchets ménagers. Quel manque de sagesse !

Les associations soussignées sont déterminées à ce qu’on sorte de l’incinération des déchets en mettant en œuvre des solutions plus responsables, plus écologiques, moins chères et moins dangereuses. Elles demandent aux élu-e-s nationaux de légiférer dans cet esprit.

 L’incinération : un traitement aberrant

  • L’incinérateur brûle ce qui pourrait être recyclé, alors que les coûts des matières premières sur la planète ne cessent de s’envoler. En ne triant pas, il essaie de brûler et ne fait que calciner les déchets organiques qui pourraient être valorisés.
  • Par la combustion, il produit des rejets hautement toxiques, un cocktail de métaux lourds et de plus de 700 molécules organochlorées mal connues qui n’existent pas dans nos poubelles, dont les dioxines et les furanes indestructibles pendant une génération et qui se transmettent par la chaîne alimentaire. Certes la réglementation prescrit aujourd’hui des normes, mais qui ne sont pas respectées quand il y a arrêts, dérangements ou dysfonctionnements, ou quand un industriel n’est pas rigoureusement contrôlé… En 2006, l’Institut National de Veille Sanitaire a démontré l’effet cancérigène de ces molécules parmi la population sous le vent de ces machines à polluer. C’est contre ce danger pour la santé publique que des médecins se sont mobilisés à Marseille, à Lunel et à Clermont-Ferrand avec un collectif de 534 médecins.
  • Il en est de même pour l’environnement : loin d’être le feu purificateur que certains s’imaginent, outre les molécules toxiques qui vont se déposer sur les espaces et les cultures environnantes, l’incinérateur produit une quantité énorme du gaz à effet de serre qu’est le CO2, et des mâchefers (300 kg pour une tonne entrante) qui polluent le sol et l’eau, une fois mis en sous-couche routière.
  • Le traitement des fumées par des filtres complexes induit des investissements très onéreux qui alourdissent les taxes que paient les citoyens.
  • En donnant des Délégations de Service Public à des grands groupes, les élus locaux démissionnent de leur mission de réflexion et d’organisation sérieuse du traitement de nos déchets. Pour leur plus grand bénéfice, ces groupes souhaitent des volumes de plus en plus importants, non triés. Ce qui va à l’encontre de nos politiques de prévention.

Les alternatives sont possibles

 Tout d’abord en diminuant le volume global de nos déchets. En gaspillant moins, en travaillant l’écoconception des produits pour pouvoir mieux les recycler, avec des produits qui durent plus longtemps et en réduisant les emballages…

  • En triant vraiment : actuellement, on ne valorise qu’un tiers de nos déchets. Or «notre poubelle est un trésor». Le traitement actuel des déchets, que ce soit par incinération ou par enfouissement, est en mélange : c’est écologiquement aberrant et une rente économique pour des groupes multinationaux qui n’attendent que l’accroissement des tonnages…. Les prix récents à la tonne, l’acier à 140 €, l’alu à 450 €, les plastiques à 200 € montrent que nos « déchets » sont transformables en richesse. L’organisation systématique de collectes sélectives, bien expliquées aux citoyens, en particulier des déchets organiques, permet d’arriver à un détournement de 70 à 80 % du contenu de nos poubelles.
  • Car il est un autre trésor dans nos poubelles, nos déchets organiques : un tiers de nos déchets, la moitié une fois le reste trié. Cette partie fermentescible, si elle est bien collectée à part, peut être compostée et ainsi revenir logiquement à la terre, pour la production agricole ou le maraîchage. Mieux, la méthanisation permet une valorisation énergétique avant la valorisation agronomique qu’est le compostage. Au cours d’un processus industriel fiable, non polluant, bien au point, surtout dans les pays étrangers !, la production de biogaz produit 70 à 80 m3 de méthane par tonne entrante (environ 700 kw/h). Le méthane est semblable au gaz naturel et peut donc être utilisé comme carburant, ou pour du chauffage ou pour de la production d’électricité. Au prix où sont les énergies fossiles, pourquoi ne pas développer cette filière ?
  • On peut inviter les citoyens à mieux trier en adoptant la redevance incitative, au poids ou à la levée, avec correctif social, à la place de la taxe injuste d’enlèvement des ordures ménagères.
  • Nombre de produits sont jetés alors qu’ils pourraient avoir une seconde vie si les collectivités encouragent le secteur de la réparation, des recycleries, des ressourceries, utiles socialement et créatrices d’emploi.
  • En triant beaucoup plus que le tiers actuel de nos poubelles, il ne restera à enfouir en Centre d’Enfouissement Technique, maintenant appelés Installations de Stockage de Déchets Non Dangereux, que des déchets réellement ultimes ; certaines collectivités sont arrivées ne considérer comme ultimes que 20 % de leurs poubelles. Il est des déchets actuellement inutilisables que nous saurons recycler dans quelques années (par exemple certains plastiques, à base de pétrole), c’est pourquoi nous souhaitons des stockages débarrassés de la part organique, donc sans odeur, ni jus, et réversibles pour qu’on puisse les exploiter quand le jour viendra.
  • Il va sans dire que ce stockage doit se réaliser dans une logique de traitement de proximité, à l’échelle de bassins de vie, de territoires à convenir dans les logiques actuelles d’aménagement du territoire, pour éviter les coûts faramineux de transports. Et pour que élus et citoyens soient conscients de leur production de déchets et cessent de jouer les Ponce Pilate en renvoyant ailleurs ce qu’ils ne veulent pas voir et pourraient exploiter.
  • En cessant les délégations de service public, et les marchés globaux, les collectivités, avec des marchés publics, des régies ou des prestations de service, par lots, peuvent garder la main sur leurs produits, leur devenir, et leur valorisation.

 Réduire le volume des déchets,

Trier en porte à porte, ne pas mélanger, séparer l’organique,

Recycler, valoriser, composter l’organique, le méthaniser ;

Réutiliser plutôt que jeter,

Ne pas polluer, Faire des économies, Créer des emplois locaux,

Sortir de l’incinération, c’est possible !

 Clermont-Ferrand, février 2012

Dernière manifestation devant le chantier de l’incinérateur du Valtom :

d’un côté, la vie, de l’autre…

Un million d’emplois utiles et non délocalisables. L’écologie, la solution !

Pour de l’emploi durable et partagé !

Les écologistes réfléchissent depuis longtemps à la raréfaction des matières premières, en particulier des énergies fossiles, ce qui fait et fera augmenter leur coût, aux pollutions que nous émettons, aux gaz à effet de serre qui dérèglent notre climat, et à l’urgence sociale.

Aussi vous proposent-ils une nécessaire conversion écologique de l’économie et de la société. Economiser l’énergie, moins polluer, ne pas prendre de risque avec le nucléaire, émettre moins de gaz à effet de serre, ce n’est pas reculer en arrière, c’est créateur d’emplois, de richesse, c’est prévoir le monde de demain.

Les grands secteurs concernés par ces créations d’emplois non délocalisables, utiles, dans des secteurs d’avenir, sont les énergies renouvelables, la filière bois, très importante en Auvergne, le bâtiment, le ferroviaire, le recyclage.

Par reconversion, nous entendons aussi ne pas leurrer les salariés dans des secteurs qui vont dans le mur comme cela a été fait pour le textile ou la sidérurgie, c’est à dire dresser avant des drames sociaux dans des secteurs fragiles, l’inventaire des savoir-faire et des compétences collectives pour envisager des objectifs utiles, compatibles avec un XXI° siècle, enfin écologique. Par exemple, quand l’AIA était menacée, une reconversion utile aurait pu être la durabilité et la maintenance de grande qualité de transports collectifs (train, tram, métro, bus..) à la place des aéronefs.

En terme d’emplois, la conversion que nous vous proposons permet très sérieusement un million d’emplois d’ici 2020, 600 000 d’ici la fin de la mandature, en 2017 :

-440 000 emplois dans la réhabilitation énergétique de 900 000 logements anciens ou actuels (malheureusement ! ), par an ; cela correspond à 260 000 emplois dans l’isolation, 130 000 dans les ouvertures, et 45 000 dans les systèmes de chauffage. L’efficacité énergétique va réduire les charges des locataires et réduire aussi nos importations de gaz et de pétrole (48 milliards d’euros en 2010).

-200 000 emplois pour la construction de 100 000 logements neufs supplémentaires par an, à basse consommation, cela va sans dire. C’est urgent : il manque 900 000 logements en France ; 3,6 millions de personnes sont mal logées.

-140 000 emplois dans le secteur des énergies renouvelables pour un objectif de 30 % de l’électricité et 35 % de la chaleur en 2020. La filière solaire permettra 80 000 emplois pour 20 gigawatt (1 actuellement) ; l’éolienne 40 000 pour 30 mégawatt (5 actuellement) ; la filière bois 15 000 et celle du biogaz 6 000 emplois.

-30 000 emplois dans les transports collectifs,

-75 000 emplois dans l’agriculture bio avec un objectif de 20 % de l’agriculture en bio

-290 000 emplois dans les services urgents à la personne : 90 000 pour la petite enfance, et 200 000 pour la dépendance et l’autonomie

Même si pour nous le P.I.B. n’est pas un indice pertinent de richesse, un tel plan augmente le P.I.B. de 0,9 %. Mais mais il ne fait descendre le chômage que de 1,5 point, il le porterait de 10 % à 8,5 %..

Aussi est-il urgent de partager le travail : nous voulons supprimer les exonérations sur les heures supplémentaires qu’a instauré Sarkozy, revenir à la retraite à 60 ans sans décote ni surcote, reconnaître les métiers pénibles qui bénéficient d’une durée moindre de cotisations, et encourager les entreprises et les salarié-e-s à aller vers les 32 heures.

Certes François Hollande, à la suite des accords avec Europe Ecologie les Verts a placé la conversion écologique et énergétique de l’industrie dans le premier de ses 60 engagements, mais si vous voulez une conversion de l’économie qui tienne compte à court et à long terme des défis de la planète, avec des objectifs ambitieux, réalisables, comme ci-dessus, votez pour un député Ecologiste !

Dans notre première circonsription, votez YVES REVERSEAU et DOMINIQUE SALLARD !

Le 5 juin dernier, les cinq candidat-e-s écologistes du Puy-de-Dôme ont invité Alain Lipietz : les solutions écologistes pour de l’emploi durable et partagé.

 

Élections législatives : pensez à la procuration !

procuration

Chères électrices, chers électeurs,

Dans une semaine aura lieu le premier tour des élections législatives ! Si vous ne pouvez pas vous déplacer ou être présent-e dans votre commune le jour du vote, vous pouvez établir une procuration.

Rendez-vous dans le tribunal d’instance ou le commissariat de police le plus proche de chez vous. La procuration est entièrement gratuite, et vous n’avez pas besoin de fournir de justificatif d’absence ou d’empêchement.

Qu’est-ce qu’une procuration ?

La procuration, c’est pour un électeur absent ou empêché, la possibilité de choisir un autre électeur pour accomplir à sa place les opérations de vote.
- L’électeur qui choisit est le mandant.
- L’électeur qui vote à sa place est le mandataire.

Le mandant et le mandataire doivent être inscrits dans la même commune mais pas nécessairement dans le même bureau de vote.

Comment établir une procuration ?

Le mandant (qui ne pourra pas aller voter) doit se présenter personnellement au tribunal ou au commissariat, muni d’une pièce d’identité.

Le mandataire doit être inscrit dans la même commune que le mandant. Sa présence n’est pas nécessaire lors de l’établissement de la procuration. Il faut avoir les noms prénoms, adresser, lieu et date de naissance du  ou de la mandataire.

Bien qu’il n’y ait pas de délai minimal entre la demande de procuration et le jour du vote, les électeurs ont toutefois intérêt à se présenter suffisamment tôt avant le scrutin pour que la procuration puisse être acheminée en mairie.

Contactez nous si vous n’avez pas trouvé quelqu’un qui puisse voter pour un député Ecologiste à votre place !

Le solaire plutôt que le nucléaire, l’Allemagne exemplaire

Vendredi 25 et samedi 26 mai, à la mi-journée, pas moins de 22 000 mégawatts (MW) ont été produits par les panneaux solaires installés en Allemagne. Il s’agit du record mondial de production d’énergie solaire, équivalent pendant plusieurs heures chaque jour à la production d’électricité de 20 centrales nucléaires, soit la moitié de la consommation électrique allemande.

Nos voisins allemands confirment ainsi clairement leur place de premier pays producteur d’énergie solaire au monde, avec près de 25 000 MW de capacité installée, soit dix fois plus qu’en France. A elle seule, l’Allemagne produit autant d’électricité solaire que le reste du monde.

L’énergie solaire permet à la fois de faire baisser le prix de l’électricité, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et le déficit de la balance commerciale en économisant les importations d’hydrocarbures.

Europe Écologie Les Verts tient à rappeler qu’à la suite de la catastrophe de Fukushima au Japon le 11 mars 2011, le gouvernement allemand, contrairement à la France, avait pris ses responsabilités en confirmant la sortie progressive du nucléaire à l’horizon 2022. Huit centrales nucléaires ont d’ores et déjà été mises à l’arrêt. Les énergies renouvelables sont amenées à jouer un rôle essentiel dans le remplacement de l’énergie nucléaire, aux cotés de l’efficacité énergétique.

Pour EELV, l’exemple d’outre Rhin doit inspirer le nouveau Président de la République, François Hollande, et le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Le nucléaire n’est pas l’horizon indépassable de la production électrique française. La France dispose d’atouts géophysiques – ensoleillement plus élevé qu’en Allemagne – et physiques – excellence de la recherche scientifique – pour se relancer pleinement dans la course aux technologies solaires, qui se déroule dans le monde actuellement.

Alors que le précédent gouvernement avait donné un coup d’arrêt à l’essor de la filière photovoltaïque française – causant la destruction immédiate d’environ 15 000 emplois -  le nouveau gouvernement et plus particulièrement la Ministre de l’Ecologie, Madame Nicole Bricq, doit s’engager avec détermination dans une véritable transition énergétique, reposant sur l’efficacité, la sobriété et toutes les énergies renouvelables. Pour cela, une politique industrielle cohérente doit être mise en place, s’adossant sur une fiscalité innovante et efficace, la recherche publique et privée, le soutien aux entreprises et l’émergence d’une demande régulièrement croissante.

Il s’agit d’un des chantiers prioritaires de la nouvelle majorité, l’un de ceux qui conditionne l’avenir.

Pascal DURAND,
Porte-Parole