Priorité aux quartiers populaires ! Mes engagements.

Tout d’abord, félicitations à l’association Mosaïc et à son président Samir El Bakkali pour avoir organisé lundi dernier à Croix de Neyrat un riche débat citoyen avec les candidat-e-s de la première circonscription.

Les habitants des quartiers populaires sont les premiers touchés par les crises écologiques (coût de l’énergie, alimentation, pollutions, santé…) et sociale ( chômage, minimas sociaux insuffisants, discriminations). Député écologiste dans notre première circonscription qui possède six des huit Z.U.S., Zones Urbaine Sensibles du département, ma priorité sera de VIVRE MIEUX dans les quartiers :

Un Euro dans le béton, un Euro pour l’humain : La rénovation urbaine doit être maintenue, mais beaucoup plus en concertation avec les citoyens qui doivent avoir un droit d’objection pour certaines démolitions contestables décrétées par l’A.N.R.U. (Agence Nationale de Rénovation Urbaine). Mais il faut autant d’argent pour investir dans l’humain que pour les bâtiments : pour la Cohésion Sociale et l’Egalité des Chances, pour l’éducation, la santé, la formation, l’emploi, l’activité économique, les services publics, le lien social, la médiation pour la résolution des conflits, la vie associative.

Désenclaver les quartiers, offrir des transports efficaces. Comme c’est bien commencé à Clermont avec le tram.

Créer de vrais emplois, pas seulement défiscaliser des entreprises dont le siège est en zones franches urbaines. Accorder aux entreprises qui s’installent des aides modulées en fonction de leur impact social. Encourager la création d’entreprises par les habitants, financièrement et techniquement ; encourager les coopératives, l’économie sociale et solidaire dont le but est l’utilité et non pas le retour sur investissement.

Donner des moyens prioritaires aux écoles, c’est investir pour l’avenir ! Cultiver la mixité sociale par la carte scolaire comme par l’urbanisme et les attributions de logements. Des équipes d’enseignants stables et expérimentés en zone sensible, pas les plus jeunes tout juste titularisés, du moins contre leur gré ; alléger les effectifs de leurs classes et leur charge horaire. Une école émancipatrice où on travaille collectivement, pas une école de mise en concurrence qui exclut.

Donner de nouvelles missions à la police : arrêter la politique du chiffre, les délits de faciès, les contrôles incessants de la même personne… qu’a voulu Sarkozy depuis 2005 quand il a pris le ministère de l’Intérieur. Recréer une police plus proche des citoyens, de proximité, attachée à la prévention et à la dissuasion. Instaurer le récépissé de contrôle d’identité. Créer une autorité administrative indépendante auprès de laquelle les citoyens peuvent faire appel quant aux actions des forces de sécurité.

Lutter contre les discriminations : créer un secrétariat d’Etat à la lutte contre les discriminations qui mobilise tous les secteurs de la société : services publics, patronat, syndicats, associations, chercheurs… avec un outil statistique pour mesurer les discriminations et l’avancée d’une politique antidiscriminatoire, pour comprendre les processus et établir des modes d’action efficaces. Assurer l’égalité des droits entre ressortissants nationaux, étrangers communautaires ou non, pour l’accès aux diplômes et aux emplois. Eradiquer le sentiment raciste et xénophobe que subissent les étrangers ou leurs descendants de la deuxième ou troisième génération : arriver à un large débat pour une société plurielle, exact contraire de ce qu’a fait le gouvernement qui vient d’être rejeté, qui voulait que tous les programmes scolaires valorisent le rôle positif de la présence française en outre-mer. Les Américains ont su revenir sur leur attitude au Vietnam et en parler ; en France, la guerre d’Algérie est toujours tabou et sème toujours son poison raciste. La colonisation, c’est du passé, il faut aujourd’hui partager d’autres valeurs, affirmer la richesse de la diversité, le partenariat Nord / Sud.

Dépénaliser le cannabis, la consommation, la détention et le transport en petite quantité, pour assécher les réseaux de trafiquants et réduire l’insécurité qu’ils génèrent. Légiférer pour une production et une distribution encadrée. La répression systématique actuelle des usagers est un échec : avec la législation la plus sévère, la France a une des consommations les plus élevées !

Donner plus à ceux qui ont le moins !

Fédérer les énergies des quartiers, qui ne manquent pas !