Le 20 octobre 2010, Nadine Morano a dit : « tous les bébés qui naissent ont toutes les chances de vivre 100 ans». J’aimerais pouvoir être aussi optimiste qu’elle. D’après l’INED, en France, l’espérance de vie moyenne était pour les hommes de 78,2 ans en 2010, mais l’espérance de vie sans incapacité était de 61,9 ans, soit une baisse de soit une baisse de 0,8 ans par rapport à 2008. Pour les femmes, l’espérance de vie moyenne était de 85,3 ans et l’espérance de vie sans incapacité de 63,5 ans, soit une baisse de soit une baisse de 0,9 ans par rapport à 2008.
La baisse de l’espérance de vie en bonne santé est principalement due à l’augmentation des maladies chroniques. Cancers, surpoids, diabètes, asthme, troubles de la reproduction, troubles neuro-comportementaux etc. C’est une véritable épidémie due essentiellement à une mauvaise alimentation, la pollution de l’air, de l’eau et des sols.
Des chercheurs ont acté les effets des perturbateurs endocriniens (Bisphénol A, mercure, perfluorés, pesticides…) sur la santé dès 1991. Lors de nos trois repas journaliers, nous sommes exposés à 37 perturbateurs endocriniens. Ces perturbateurs endocriniens, aussi appelés leurres hormonaux, sont des molécules qui imitent nos hormones et en perturbent ainsi l’équilibre.
Si on prend l’exemple du Bisphénol A, ses méfaits sur la santé sont connus depuis longtemps : cancers hormonaux dépendants, diabète, problèmes neuro-comportementaux… Pourtant, il a fallu attendre mars 2011 avant qu’il soit interdit dans la fabrication des biberons et il faudra attendre 2014 avant qu’il soit interdit pour tout contenant alimentaire.
Nous devons cesser de raisonner en termes curatifs et financiers uniquement.
Nous devons supprimer toutes les dérogations qui permettent de contourner la loi sur l’utilisation des produits phytosanitaires notamment.
Nous devons faire en sorte que les conséquences de toutes les politiques publiques sur la santé des citoyens soient prises en compte.
Nous devons renforcer la prévention et l’éducation à la santé. Cela passe par un renforcement des moyens des régions et des communes afin qu’elles puissent mettre en Å“uvre une politique de santé centrée sur les populations.
Au Sénat, les écologistes sont les seuls à s’interroger sur le trou de la Sécurité Sociale autrement que sur le cours terme en parlant formation, prévention, information, médecine du travail etc. Il est temps de se donner les moyens de traiter cette épidémie et cela passe par l’élection de députés écologistes.