L’ Indre est en train de réviser son plan départemental de gestion des déchets ménagers (PDEDMA) et le 1er projet élaboré vient de recevoir un avis défavorable de la Commission d’Enquête. Parallèlement se termine l’Enquête Publique concernant l’extension du centre d’enfouissement de Gournay. Ces deux éléments sont liés et peuvent être l’occasion pour les habitants de l’Indre de se pencher sur la question de nos déchets ménagers.
Le PDEDMA comporte 3 insuffisances majeures :
1. Il n’est pas du tout opérationnel : malgré les objectifs de réduction des déchets affichés, aucuns
moyens concrets ne sont prévus pour atteindre ces objectifs : ni organisationnels, ni humains, ni financiers.
Aucune coordination des collectivités n’est prévu, aucun poste n’est créé sur le sujet,…
2. Pour tout ce qui touche la prévention, le plan ne fait état que de rappels de textes formels. Il n’existe pas de projet citoyen pour lutter contre les déchets, pas de projet d’éducation populaire destiné à sensibiliser les ménages, les entreprises, les administrations.
3. Sans l’avouer ouvertement, il donne la priorité à l’enfouissement plutôt qu’à la valorisation des déchets.
Actuellement, la situation des déchets dans l’Indre n’est pas brillante. Les opérations de promotion de la prévention sont très peu nombreuses et les équipements de valorisation de nos déchets sont insuffisants, au profit de l’enfouissement.
Le Plan prévoit de développer la valorisation des déchets. Il constate que l’Indre manque de plate-formes de tri- compostage, de gestion des déchets verts, de tri pour le recyclage,… Mais ce sont les capacités d’enfouissement, pourtant suffisantes, qu’il parle de développer !
L’agrandissement de Châtillon s/ Indre a déjà été autorisée en décembre par le préfet, alors même que les conditions de gestion par la COVED laissaient grandement à désirer. Maintenant, c’est au tour de Gournay d’être peut-être étendu !
Pourtant, le Plan lui-même fixe ses limites d’enfouissement à environ 105 000 t / an sur les 10 prochaines années. L’extension de Gournay pousserait les capacités enfouissement à 170 000t / an ! A quoi bon ? Pourquoi ne pas plutôt créer de nouvelles plate-forme de valorisation des déchets et travailler sur la promotion du tri et du compostage ?
Voici un point rapide sur l’état des capacités de stockage dans l’Indre :
Vic s/ Nahon : 25000 t
Gournay II : 70 000 t
En réduisant les capacités de stockage de Châtillon au minimum (autour de 10 000 t, compte tenu des contraintes techniques du site) et en prolongeant Gournay sans l’agrandir, on peut largement garantir l’enfouissement de nos déchets sur les 10 prochaine années, tout en travaillant à les réduire.
Conclusion : en accord avec l’avis défavorable de la Commission d’Enquête, le Conseil Général et les Collectivités Territoriales de l’Indre doivent revoir leur copie !
> besoin d’un plan départemental qui fixe des moyens derrière ces objectifs de réduction des déchets : coordination départementale, personnel dédié, orientation des subventions,…
> besoin d’un projet départemental de société qui éduque les citoyens à la gestion de leurs déchets, à travers les établissements scolaires, les associations, les entreprises,…
> pas de nécessité d’étendre Gournay au delà de 70 000 t et nécessité de revenir sur l’autorisation d’extension de Chatillon s/ Indre, donc le site est mal adapté: EELV36 s’oppose à cette gestion dangereuse de nos rebus. Par contre, besoin d’équiper les ménages en outils de tri (composteurs,…) et de créer des plate-formes de tri, compostage, méthanisation etc. pour valoriser mieux les déchets ménagers et réduire la part enfouissible. Un réflexion globale approfondie est à mener dans ce sens.
Caroline Gauthier, Dominique Viard, Monique Lajonchère, Raphaël Tillie
Voir aussi notre autre article sur le sujet ICI
Télécharger ici les positions plus détaillées de EELV 36 sur le PDEDMA.
Télécharger la notice explicative du PDEDMA présenté à l’enquête publique.
Bonjour,
Samedi encore le temps de déposer à l’enquête ? Mairie ouverte ?
Je ne comprends pas les chiffres ? vous évoquez 170 000 t (total ancienne tranche + nouvelle) la synthèse de l’autorité environnementale + 70 000 à + 85 0000 t/an
Maxi j’obtiens actuel 75 000 + futur 85 000 = 160 000 t par an jusq’en 2019 puis 85 t/ an au-delà (les premières tranches étant fermées ?)?.
L’étude d’impact a peut-être volontairement oublié la Cistude d’Europe que j’ai observé en 2007 non loin à Jeu les Bois bassin de la Bouzane (c’est une queue de Brenne à cet endroit ce qui explique cette espèce).
On ne compare pas les eaux de fossés d’une départementale avec les lixiviats d’une décharge de déchets ménagers. C’est un non sens scientifique les demande biologique en oxygène à 5 jours DBO5 n’ont rien à voir sauf si un camion de lait ou de viande se renverse dans le fossé ? Je ne trouve rien sur la capcité des bassins de rétention des lixiviat pour absorber des débits de pointe (récurence 10 ans) orages violents – peut-être dans l’étude d’impact détaillée ?
Utilisation du biogaz actuel ? ça pue dans un rayon de 1 km mini à vol d’oiseau ! Pauvres riverains !
Résultats piézomètres actuels pourvoir si on peut effectivement caractériser la protection argileuse !?
On passe allègrement d’un perméabilité de 10 – 6 m/s à 10- 9 m/seconde par un simple compactage in situ !?(j’ai vu par le passé des énormités sur le sujet par le passé extension de de décharge epinay Champlatreux Val d’Oise et m^me des erreurs sur la statigraphie )où on donnait des taux de perméabilité un peu fantaisiste. Une argile à silex n’est pas si imperméable que cela. Peux t-on avoir l’avis d’un géologue local ? du coin, Prof SVT de J Gi a l’air de bien connaitre le coin .
Enfin dire avec autant d’aplomb que la zone n’est pas située sur une zone de connectivité écologique – un corridor écologique- est un peu gonflé !
Enfin pour la Rainette verte elle vit dans des milieux marécageux et arborés; Les rainettes sont arboricoles il faut au moins de petits arbres …
Bref il a fallu des millions d’années pour constituer la butte témoin de Jeu les Bois, quelques décennies seulement pour accumuler au cours de notre Ere poubellienne une petite colline – comme c’est si joliment écrit – d’ordures ménagères dans le paysage de G SAND.
CHAPEAU LES ARTISTES DES TAS DE MERDE ET AUTRES PROXENETES DE LA NATURE!
Cordialement
PJ
Pour le chiffre de 170 000 t, voir la notice explicative du PDEDMA, p.22-23. Sachant que l’extension et la prolongation de Chatillon a été acceptée en décembre.
Pour l’enquête publique en cours sur l’extension de Gournay, le Commissaire Enquêteur, Mr JOUOT, sera là pour la dernière fois samedi 18 février de 9h à 12h, à la mairie de Gournay.
Pour info :
Le SYMCTOM du Blanc vient de mettre en place un plan de réduction des déchets de 7% minimum sur 5 ans. Je devrais participer activement aux travaux.