ACCROBRANCHE DU FENOUILLET, le comité local EELV réagit

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Le groupe Europe Ecologie les Verts du Pays Hyérois s’insurge contre le projet de parcours aventure et acrobatique en forêt au mont Fenouillet, sur l’Ubac où pousse une magnifique chênaie qui abrite plusieurs habitats et espèces de faune et de flore d’intérêt patrimonial de niveau national et européen. Le Fenouillet est inscrit en zone ZNIEFF, en Espace boisé classé et en zone Natura 2000.

En mai 2010 ce projet destructeur avait été jugé illégal par le tribunal administratif. Les maires de la Crau et de Carqueiranne n’en tiennent absolument pas compte. Des filins sont accrochés au sommet du mont Fenouillet, sur la commune de Hyères. Que fait le maire de Hyères ? a-t-il validé ce projet ?

L’emprise du projet sur 27 hectares, la fréquentation du site par plusieurs dizaines de milliers de personnes vont nuire à des espaces naturels exceptionnels, qui seront de ce fait totalement privatisés. Même l’accès à la chapelle sera interdit. Les réalisations prévues : parking, buvette, pistes d’accès contribueront à dégrader ces espaces pour une utilisation commerciale, puisque le parcours sera payant.

Notre groupe s’est beaucoup mobilisé pour faire annuler le projet de ligne haute tension enterrée sur la face Sud du Fenouillet qui a été abandonné. Nous serions favorable au développement d’activités nature moins impactantes pour le site comme un parcours botanique et de santé, qui préserve l’accès libre et gratuit au Fenouillet. Mais le projet actuel d’accrobranche de la face Nord, sous sa forme actuelle, doit pour nous être abandonné.

pour Europe Ecologie Pays Hyèrois
J-Claude Alberigo, porte – parole

PLU d’HYERES : pas à la hauteur des enjeux de la ville …

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Suite à l’enquête publique qui s’est achevé fin avril 2011 et au rapport des trois commissaires enquêteurs qui ont émis un avis favorable assorti de nombreuses réserves et recommandations, la municipalité hyéroise a revu sa copie et le texte définitif sera soumis au vote du Conseil Municipal ce vendredi 22 juillet.

Nous prenons acte de l’intégration de certaines réserves et recommandations issus de l’enquête publique dans le PLU, tout en restant vigilants sur certains projets : la « prise en compte des paramètres socio-économiques » quant au tracé du chenal de crue du Roubaud, qui menace l’existence des Jardins Solidaires, les conditions d’ aménagement de la parcelle où était implantée la Police Municipale (pl Henri Dunant) ou les projets d’urbanisation du secteur de Costebelle.

Nous nous opposerons, suivant en cela les recommandations de l’Etat et des commissaires – enquêteurs, au projet de  hameau nouveau intégré à l’environnement  prévu à Ste Eulalie, comme au déclassement de zone agricole au profit d’une zone de loisirs. Cela montre que la volonté d’urbanisation de la vallée du Gapeau reste présente, malgré les avatars du projet de St Eulalie.

Nous serons attentifs aussi au devenir de la presqu’île de Giens et des zones humides d’eau douce (Macany, le Ceinturon), ainsi qu’à la stratégie de protection des EBC (Espaces Boisés Classés), remise à une révision ultérieure du PLU.

Nous dénonçons l’urbanisation prévue à la pointe des Loubes, sur des espaces agricoles, au parking à l’Ayguade sur une zone humide, ainsi qu’au projet du port lacustre aux Salins.

Ce que nous déplorons aussi avec force, c’est le manque d’ambition sur quatre points précis : le développement des modes de déplacement doux, la politique de gestion des déchets, le maintien de l’activité agricole et le développement d’un habitat durable.

Nous réclamons avec le mouvement associatif, depuis des années, un plan urbain de circulation à vélo pour la ville d’Hyères : le Maire répond par des projets de pistes cyclables sur des itinéraires touristiques concernant principalement le littoral: c’est bien, mais largement insuffisant. Comme est insuffisant la politique de transports publics : si la création d’un pôle d’échange à la gare SNCF est pertinent , le transfert de la gare routière ne peut se concevoir sans des liaisons cadencées, et en site propre, entre la ville et le futur pôle d’échanges.

La municipalité reconnaît la saturation très prochaine de l’usine d’incinération du SITTOMAT à Toulon, elle adoube le projet du département de construction d’une nouvelle usine (pour quelle commune ce cadeau ?) et elle persiste à confondre le tri sélectif avec les quelques points d’apports volontaires installés. Aucun projet de mise en place de tri sélectif n’apparaît dans le rapport de présentation. Les écologistes prônent, quant à eux, le développement du tri sélectif sur Hyères comme sur les communes de TPM et s’opposeront à la construction d’un nouvel incinérateur, facteur de risque pour la santé et l’environnement.

La municipalité se félicite publiquement de sa politique agricole : on ne peut que lui rappeler les chiffres : 330 hectares qui figuraient en zone agricole à l’ancien POS disparaissent dans le PLU soit prés de 10 % du total. Pas de quoi pavoiser d’autant que nous n’avons pas été entendus sur la nécessité de mettre en Zone Agricole Protégée le secteur de St Eulalie – les Borrels – Sauvebonne. Et pas davantage pour favoriser l’accès au foncier aux candidats à l’installation agricole

Le PLU pourrait être également un outil pour encourager les énergies renouvelables, au travers des règlements de zone et des incitations fiscales, et pour promouvoir un habitat économe en énergie ; Rien de tout cela dans le projet hyérois, et pas davantage de volonté de mettre en œuvre, comme dans beaucoup de villes de France et d’Europe, des éco – quartiers. 

Nous sommes face à des défis environnementaux et économiques dont notre municipalité, conservatrice et frileuse, n’a pas mesuré les enjeux : préserver la qualité de l’air, de l’environnement, de l’alimentation, économiser les matières premières et l’énergie, développer de nouvelles activités économiques durables.

Pour le département du Var en général, et Hyères en particulier, le retard se creuse. Jusqu’à quand ?