AGRICULTURE, encore un effort, Mrs les élus …
Nous prenons acte avec satisfaction de l’objectif de préservation des terres agricoles dans le futur Plan Local d’Urbanisme de la ville d’Hyères. Il faut reconnaitre que le discours de la ville, exprimé par Mr l’adjoint à l’urbanisme s’est infléchi et l’activité de notre collectif y a sans doute aussi contribué. Pour autant on peut faire un certain nombre de remarques sur les propositions faites.
Nous voudrions croire que les 40 hectares rendus à l’agriculture sur St Eulalie témoignent véritablement d’un changement de cap sur cette zone. Or, le projet de golf n’est pas abandonné pour autant ni l’immobilier qui va avec. Depuis des années on parle de ces 40 hectares pour l’agriculture pour nous faire avaler les 200 hectares du projet de golf. Y a-t-il véritablement une évolution sur ce dossier ?
Pour ce qui concerne les augmentations dont se prévaut la commune elles concernent essentiellement la plantation de vignobles sur des coteaux, aujourd’hui classés pour la plupart en espaces naturels. Nous serons vigilants dans le PLU à ce qu’on ne déclasse pas, dans le même temps, des terres de haute valeur agronomique de plaine.
La commune d’Hyères, qui a la chance de compter encore un grand nombre d’exploitations, se doit d’avoir une politique exemplaire de préservation de ces terroirs. C’est pourquoi nous souhaiterions que la ville soit exemplaire sur le maintien des terres agricoles. Pour cela la création d’une Zone Agricole Protégée sur les Borrels et Sauvebonne constituerait un signe tangible de cette évolution.
De plus il ne suffit pas de protéger, encore faut – il faciliter l’installation de jeunes et la transmission des terres sur ces espaces : Avec des terres agricoles dont le prix est surévalué dans l’espoir d’un hypothétique « droit à bâtir » le foncier reste trop souvent inaccessible à l’achat. Si on veut réellement sauvegarder l’agriculture les collectivités locales et en premier lieu la ville et l’agglomération doivent proposer des mesures pour favoriser l’installation progressive : lotissement agricole, achat et mise à disposition du foncier. Ce que font des communes comme Tourves ou Le Pradet par exemple
Et n’oublions pas aussi qu’une certaine agriculture productiviste jouer un rôle majeur dans la pollution des sols et des nappes. Il est important pour nous par conséquent de développer une agriculture respectueuse de l’environnement. Pourquoi ne pas miser davantage sur l’agriculture biologique, pour donner à nos produits une image de qualité ? Hyères, dont la tradition agricole est millénaire, aurait tout à y gagner.
Donc, il s’agit d’un premier pas, timide dans la bonne direction. On aimerait qu’il soit partagé dans l’aire toulonnaise où les projets destructeurs de terres agricoles continuent comme à Bormes , La Londe ou La Crau : le Collectif des Terres Fertiles à un recours en cours avec plusieurs associations contre le SCOT de l’aire toulonnaise qui va détruire 1000 hectares de terres agricoles.