Les campagnes uninominales (quand il s’agit d’élire une seule personne) sont redoutablement piégeantes. Et la campagne présidentielle est la pire de toutes.
La personnalisation exagérée dont elles sont l’occasion est encore aggravée par le travers médiatique des « petites phrases » qui déforment ou caricaturent la pensée.
Éva Joly, candidate EELV pour la présidentielle, femme, dont la politique n’a pas été toute la vie, en a particulièrement souffert dans les premiers mois de sa campagne. Refusant de se laisser enfermer dans le rôle de l’environnementaliste de service elle a abordé tous les sujets de l’actualité, ce qui est normal, et s’est vue violemment caricaturée, ce qui l’est moins.
Médiapart publie aujourd’hui un entretien avec Éva Joly qui tranche heureusement et permet enfin de remettre des pendules à l’heure. Les questions des journalistes, Stéphane Alliès et Lénaïg Bredoux, ne sont nullement complaisantes, mais au moins laissent-ils la candidate EELV développer sa pensée. Et c’est bien intéressant !
Celles et ceux qui ne sont pas abonné/es à Médiapart pourront consulter l’entretien (dans une mise en page moins agréable) sur le blog de Jean-Philippe Magnen.