agrial « du pas très bio »

la coopérative Agrial : stocks d’engrais, herbicides, et pesticides pour l’approvisionnement de tous les dépôts d’Agrial de la région. été 2011 après les récoltes, quelle ironie ! et inauguration en 2013!

- des risqueslire le document en suivant le lien : http://www.basse-normandie.ecologie.gouv.fr/pdf_dreal/pprt/agrial/Presentation_DREAL_AGRIALassociation1.pdfÉtude des dangers : Les phénomènes dangereux redoutés sur le site d’AGRIAL à Argentan sont:

 extrait: « 

- Feu d’une cellule de stockage (Effets thermiques et toxiques liés aux fumées d’incendie)

- Feu généralisé de l’ensemble du bâtiment de stockage (Effets thermiques et toxiques liés aux fumées d’incendie)

- Feu du stockage extérieur (Effets thermiques et toxiques liés aux fumées d’incendie)

- Décomposition thermique des engrais (Effets thermiques et toxiques)

- Détonation des engrais (Effets de surpression ) »

-  De l’utilisation de l’argent

Investissement DIX MILLIONS D’EUROS

Comment peut-on encore espérer : l’agriculture ne sera pas polluée ? quand on investit des sommes considerables pour des pesticides, des engrais, ……

- Des terres : encore des terres perdues à l’agriculture

Après l’autoroute maintenant Agrial :

un site de 2 ha, avec un potentiel de développement ouvert jusqu’à 15 ha. Le tout entouré d’un espace de sécurité de 25 ha au total 42 ha

- Des emplois

Seulement des délocalisables «  délocalisés  » sur Argentan

lu sur l’agriculteur normand

«   Tout est allé très vite.  » «   Six mois ont suffi.  » Un semestre symbole d’une volonté politique d’Argentan et du développement d’Agrial. Ce laps de temps est qualifié de « remarquable », par les porteurs du projet. La communauté de communes du Pays d’Argentan a répondu à la sollicitation de la coopérative. Laurent Beauvais, président de la région Basse-Normandie, a revêtu sa casquette de président de la communauté de communes. Les premiers contacts ont débuté à l’été 2010. La collectivité a ensuite modifié son plan local d’urbanisme et créé la zone Actival Orne 2. L’intervention de la Safer a également fluidifié la mécanique du projet. Les 20 000 m2 de plate-forme borderont la nouvelle autoroute A 88.
« Agrial reste l’outil des agriculteurs. Elle montre que la consommation de terre peut-être raisonnée« , souligne le président de la Safer

c’est du pur cynisme !

vous voulez continuer la lecture suivez ce lien : http://www.agriculteur-normand.com/actualites/cooperatives-economie-l-orne-futur-poumon-logistique-d-agrial&fldSearch=:CLG1CV1S.html

comment peut-on espérer qu’un jour le monde sera bio ?

il en faudra encore des catastrophes…

s’il faut stocker tant de pesticides tant d’engrais c’est qu’il est consommé ! ! ! !

OH TRES RAISONNABLEMENT bien sur ! mais

«   Le cœur a des raisons que la raison ne connaît pas « et Argentan a un «  poumon  » nommé Agrial!

 alors du bio dans les cantines mais des pesticides bien stockées au chaud

ah quand il y a une volonté politique, c’est magique ….et l’enquete publique «  tout est allé très vite  » bien sur ….

Pour une politique agricole durable au Conseil Général

Pour une politique agricole durable au Conseil Général

EELV- Département de l’Orne

 

Les défis de l’agriculture du 21ème siècle sont importants quant à la sécurité alimentaire et à sa capacité à faire face aux crises climatiques et énergétiques. Il est indispensable de changer fondamentalement de modèle : relocaliser l’agriculture et l’accompagner dans sa reconversion écologique

L’agriculture est un bien commun à tous et l’ alimentation humaine n’est pas une marchandise .Elle doit s’appuyer sur le principe de « souveraineté alimentaire » élaboré par les populations des pays ou plutôt de groupes de pays(Europe) de façon à produire une alimentation saine, en respectant l’environnement, en quantité suffisante et rémunérant les paysans d’ici et d’ailleurs

En France, nous devons arrêter la course à l’agrandissement des exploitations pour développer l’agriculture paysanne de proximité qui est un des moyens pour revitaliser notre tissu rural et dynamiser nos territoires.

Pour cela les différents acteurs, dont les conseils généraux, doivent accompagner cette transformation indispensable de l’agriculture.

Depuis une trentaine d’années nous pouvons observer une modification profonde de notre paysage agricole. Les politiques(PAC) toujours plus libérales, l’intensification des pratiques agricoles et la mécanisation outrancière de l’agriculture ont entrainé une restructuration du monde agricole avec pour conséquence la disparition des paysans, une moindre qualité de notre alimentation, un environnement dégradé.

 

De la PAC à l’action locale !

La politique agricole se décide majoritairement au niveau européen, il faut être conscient que ce n’est pas le Conseil Général qui va révolutionner l’agriculture.

Cependant il peut impulser un autre modèle que celui de l’industrialisation à outrance.

L’agriculture est un enjeu de territoire et les collectivités territoriales (CR, CG, pays, communautés de communes, communes) peuvent encore avoir une politique agricole volontariste grâce à la clause de compétence générale. Les compétences obligatoires du CG tournent autour de l’aménagement et du foncier, mais d’autres actions peuvent être envisagées.

 

Une action locale volontariste : une priorité !

Le Conseil Général peut et doit s’investir aux cotés des collectivités locales afin de réduire l’érosion du foncier agricole

Il se doit de soutenir financièrement une agriculture de qualité notamment biologique ainsi que l’organisation de «  circuits courts  » permettant une production, une transformation et une consommation de proximité

Comment s’y prendre ?

- En premier lieu affecter un budget plus conséquent sur la thématique agricole. Cela augmentera les possibilités d’intervention (investissement) mais en ciblant des programmes prioritaires sur des choix volontaristes limités et précis.

- Faire valoir l’intérêt général face aux intérêts de la profession agricole

Les conseillers généraux doivent retrouver «  une place  » dans la Commission Départementale d’Orientation de l’Agriculture (CDOA) afin de ne pas laisser les représentants majoritaires de la profession (Chambre d’agriculture et FDSEA) décider des orientations agricoles départementales. Ils doivent réaffirmer les enjeux collectifs dans la destination du foncier, la nécessaire protection de la ressource en eau et le soutien à une agriculture durable. D’autre part le CG doit être plus soucieux de la distribution des financements aux organisations agricoles au regard des objectifs énoncés.

Des actions concrètes

- Inscrire l’action en direction de l’agriculture dans un Agenda 21

- Préservation du foncier agricole :Soutenir prioritairement l’installation de jeunes agriculteurs porteurs de projets agricoles durables, en lien avec le Conseil Régional en impliquant les Communautés de Communes. Cela suppose :

- De cartographier le territoire départemental : cartes d’occupation des sols, cartes d’aptitudes des sols, des POS/PLU généralisés, des AOC, des périmètres irrigués, des zones et périmètres de protection des eaux, référencement des haies

- De conventionner avec la SAFER (stockage de foncier) et avec Terre de Liens pour des acquisitions foncières afin d’installer des agriculteurs pour développer des pratiques agricoles durables.

- utilisation du fonds récupéré par la Taxe Départementale Espaces Naturels Sensibles (TDENS) qui s’applique sur un périmètre défini par le Conseil Général (avec les DREAL) et qui est prélevé à travers la TLE (taxe locale d’équipement). Ce fonds, qui n’est pas négligeable puisqu’il concerne 80 départements et s’élève à 100 millions d’euro, pourrait servir pour les actions foncières favorisant une agriculture écologique (bio, cahiers des charges environnementaux)

utilisation articles 125 et suivants du Code Rural pour que les propriétaires entretiennent leurs terres – incultes ou manifestement sous-exploitées, voire les mettent à disposition

- aménagement durable du foncier agricole et forestier (compétence du CG) 

- mise en place de PEAN (périmètre de Protection et de mise en valeur des Espaces Agricoles et naturels périurbains), ou PEANP, ou ENAP, d’après la loi relative au développement des territoires ruraux du 23 février 2005 et Décret d’application du 7 juillet 2006 Articles L.143-1 à L.143-6 et R.143-1 à R.143-9 du code de l’urbanisme ;

- Soutenir, promouvoir et encourager le développement des filières de qualité

- Mise en place d’une politique « alimentation de qualité » (bio, saison, local) dans les cantines des collèges pour permettre d’appuyer les actions régionales et locales en faveurs de la reconversion de l’agriculture et de l’agroalimentaire vers les circuits de proximité, soutien à l’agriculture biologique, plans pour des produits de qualité typique du territoire

- Soutien plus conséquent aux filières de productions d’énergies renouvelables locales (bois déchiqueté, photovoltaïque sur bâtiments, petit éolien) .La protection et la plantation des haies doivent être encouragées plus fortement par le CG ; les haies sont non seulement un facteur paysager important mais aussi un élément important de conservation de la biodiversité, de lutte contre l’érosion des sols et de protection de la qualité de l’eau D’autre part ,l’énergie bois et l’éco construction sont des facteurs de développement de l’emploi sur les territoires ruraux

- Développement et modernisation des moyens de production

Aides à la construction et à la modernisation de bâtiments/équipements allant dans le sens d’une agriculture durable , aides à l’investissement des CUMA, aides aux investissements des exploitations durables installées depuis moins de 5 ans, aides aux coopératives de proximité ou organisation de producteurs pour le conditionnement, la transformation et la commercialisation des produits agricoles de qualité et respectant l’environnement.

- Soutenir les approches environnementales en agriculture

- Mobiliser le Fonds départemental de gestion de l’espace rural (FDGER) et compléter par des MAET jugées efficaces (Mesure Agro Environnementales Territorialisées)

 

 

Développer la solidarité

- Soutien aux exploitants en difficulté, intervenir sur l’isolement social des agriculteurs surtout en période de crise en lien avec tous les acteurs (MSA, Solidarités Paysans, etc.,)

 

 

 

 

CATASTROPHES NUCLEAIRES : ce n’est plus possible!

CATASTROPHES NUCLEAIRES : Ce n’est plus possible !

Par Bruno Bertoli, Europe Ecologie – Les Verts, Orne

 

A l’heure où nous publions ce billet l’accident vient d’être requalifié. Il était encore, il y a quelques heures, de niveau 4. Il est maintenant de niveau 6. La catastrophe de Tchernobyl était classée au niveau 7, dernier et ultime stade…

 

 

Chaque fois qu’il y a un accident nucléaire, on observe toujours les mêmes réactions des autorités françaises :

On réduit le problème. On atténue la portée de l’événement et des dysfonctionnements (naturalisation des défaillances, par exemple : c’est le séisme, pas le système, qui a provoqué l’accident) 

On exporte le problème. On explique que les raisons de la catastrophe sont spécifiques à un pays ou à une technologie défaillante. Donc ce risque n’est pas possible chez nous, il n’est pas « transférable » en France, nous affirme t’on. Ce fut le cas pour Tchernobyl (présenté comme une catastrophe soviétique davantage que comme une catastrophe nucléaire). Pourtant dans la catastrophe de Fukushima l’environnement technologique et de sécurité japonais est très proche de ce qu’il est en France.

 

BESSON, ALLEGRE, ROYAL sont la caricature de ce type d’arguments

 

En vérité, face à la possibilité d’une telle catastrophe, c’est que nous ne savons pas vraiment nous représenter mentalement les conséquences.

La radioactivité c’est abstrait, invisible, inodore. Personne, aucun/aucune d’entre nous, ne peut spontanément imaginer ce que signifie concrètement que des territoires vont être contaminés pour plusieurs milliers d’années, que les arbres qui vont pousser, les fruits et les légumes, les animaux, les gens qui vont naître, vont avoir à subir les effets de la catastrophe pendant plusieurs générations.

  • L’iode 131 se fixe dans la glande thyroïde et peut y induire des cancers.

  • Le césium 137 se fixe dans les muscles dont le cœur et peut entraîner cancers et arrêts cardiaques.

  • Le strontium 90 qui fixe dans les os à la place du calcium et peut provoquer cancers des os et leucémies, la moelle osseuse étant à l’origine de la formation de cellules sanguines.

On ne peut pas vraiment se représenter mentalement cela. D’une certaine façon c’est comme les effets du dérèglement climatique : personne ne peut imaginer ce qu’est un monde sans la banquise, et personne ne sait spontanément imaginer ce que peut être dans les territoires contaminés de Biélorussie, autour de Tchernobyl.

 

Mais nous savons quand même que c’est nous, notre puissance, notre orgueil, notre croyance aveugle dans la technologie, qui a produit ça.

 

Le problème n’est pas d’avoir confiance dans la sécurité nucléaire ou non, mais d’admettre que le meilleur système de sécurité ne peut pas à 100% empêcher une faille, une anomalie, une erreur technique ou humaine, une malveillance, bref, le surgissement du grain de sable qui fait tout dérailler.

 

Et quand ce qui était impossible devient possible, les effets, avec le nucléaire, se mesurent sur des générations.

 

Il faut quand même une dose incroyable de confiance en soi pour prendre de telles responsabilités.

 

Le problème n’est pas de savoir si on peut « faire confiance » aux systèmes de sécurité du nucléaire français, ou si cet accident est possible en France demain : le problème avec le nucléaire c’est précisément qu’il suffit d’une seule fois. Personne ne dit : « demain, la centrale X ou Y va exploser ».

 

Simplement, ce que répètent inlassablement les écologistes, c’est qu’il est impossible de garantir, justement, que ça n’arrivera pas, jamais.

 

Donc ça peut arriver. Il y a ce risque. Et ce risque, nous ne savons pas vraiment le gérer.

 

Voilà. C’est aussi simple que ça !

 

Est-ce que ce risque là, nous pouvons le « mettre en balance » avec les avantages ? Est-ce que nous pouvons considérer que, parce que le nucléaire assure notre approvisionnement électrique, que c’est son utilité et qu’il répond à ça, on peut en échange assumer les risques qu’il présente ?

 

C’est ça la question.

 

Jusqu’ici, les gouvernements de notre pays ont répondu « Oui, en échange de notre approvisionnement électrique, on peut courir ce risque ». 

Peut-être, et même probablement, il faudra se reposer la question, à froid, après cet accident.


Il est trop tôt pour savoir ce que seront les retombées durables de la catastrophe de Fukushima.

Il est au moins, dès aujourd’hui, un constat que nous devons méditer : l’accident nucléaire de Fukushima fera partie, après tant d’autres catastrophes, du patrimoine noir de notre humanité. Il sera une part de l’héritage que nous laissons au monde qui vient.

 

Ce constat, brutal, appelle à reconnaître que cette catastrophe, comme celles qui l’ont précédé, n’avait rien d’imprévisible.

Qu’elle n’est, hélas, ni le résultat d’un hasard ni le produit d’une catastrophe naturelle.

 

Que la manière que nous avons de conduire notre développement, sans égards pour les risques qu’il entraine, nous plonge dans la perspective de revivre de nouvelles catastrophes, de nouvelles pertes, d’autres deuils.

 

C’est cela que les écologistes ont tenté, depuis si longtemps, de faire entendre. Et c’est en ce sens que nous poursuivrons nos efforts, malgré la surdité persistante de ceux qui ne veulent pas voir venir les catastrophes et les laissent advenir.

Nous devons cet effort non seulement aux victimes, mais à l’idée que nous nous faisons d’un monde qui doit rester habitable.

 

Notre indignation et notre remise en question du nucléaire, à la veille d’une des plus grande catastrophe planétaire, n’a rien d’indécent.

Ce n’est pas nous qui faisons les calendriers des catastrophes nucléaires.

Ils s’imposent à nous comme à l’ensemble de l’humanité.