Ma question sur les failles dans les réacteurs nucléaires
30 novembre 2016
Question écrite n° 99931 de Mme Brigitte Allain Publiée le 18 octobre 2016 Rubrique :énergie et carburants Tête d’analyse : énergie nucléaire Analyse : centrales nucléaires. sécurité Mme Brigitte Allain alerte Mme la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat sur les anomalies identifiées sur les réacteurs français. Une étude menée par le cabinet britannique Large Associates et publiée par Greenpeace le 29 septembre dernier, dénonce de nombreuses anomalies dans le secteur de l’industrie nucléaire. John Large, auteur du rapport, a notamment enquêté sur le dossier des anomalies et des soupçons de falsification à l’usine Creusot Forge d’Areva. Des anomalies ont en effet été détectées au niveau des procédures de fabrication, de test et de certification des composants des circuits primaires des réacteurs du Creusot Forge. Selon ce rapport, les procédures de fabrication, de test, de qualification et de certification de l’ensemble des composants des circuits primaires (générateurs de vapeur, cuve, pressuriseurs, …) des réacteurs français ne permettent pas de garantir le respect des normes de certification requises. Au 23 septembre 2016, 32 réacteurs comporteraient des composants vérolés, contre 28 identifiés en juillet dernier. Cette augmentation révèle la gravité de la situation, les réacteurs à risque représentant « 44 % de la capacité de production d’électricité nucléaire française ». L’IRSN, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, l’expert public national des risques radiologiques et nucléaires, alerte par ailleurs dans ces différents rapports sur ce contexte de risque radiologique accru. Elle sollicite Mme la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat afin qu’elle demande d’une mise à l’arrêt des 32 réacteurs à risque (permettant à l’Autorité de sureté nucléaire de procéder aux tests nécessaires et certifier que le niveau de sûreté requis est atteint par les composants incriminés), et de veiller à ce que la programmation pluriannuelle de l’énergie traduise de manière concrète l’objectif de réduction à 50 % de la part du nucléaire en intégrant la liste du nombre de réacteurs à fermer d’ici 2025, permettant ainsi de se prémunir contre ce type de situations. …