Accueil à l'Assemblée Ma question au gouvernement en soutien aux éleveurs fermiers face à l’influenza aviaire

Ma question au gouvernement en soutien aux éleveurs fermiers face à l’influenza aviaire


QAG Influenza aviaire 19012016 par BrigitteAllain

Question au Gouvernement – Brigitte Allain Le 19 janvier 2016

Ma question s’adresse au Ministre de l'agriculture.
Je m’interroge sur les dispositions prises pour enrayer la maladie dite Influenza aviaire.
Certes, elles permettront peut-être à la France de relancer ses exportations de volailles mais la voix des producteurs fermiers a-t-elle été entendue ?

J’ai reçu hier, à Bergerac, des éleveurs fermiers qui commercialisent en circuit court.
Certains d'entre eux pratiquent l'accueil à la ferme et fournissent les bonnes tables.
D’ores et déjà, ils savent que ces mesures représentent la perte d'une année de production pour les oies, six mois pour les canards.
Ces fermes emploient de nombreux salariés à temps plein, grâce à la transformation et à la vente directe.

Sur les conséquences économiques :
Les inquiétudes des éleveurs sont d'autant plus fondées que leurs trésoreries sont déjà très fragilisées par une filière longue imposant des prix de plus en plus bas.
De quoi vont-ils vivre ?
Les indemnités couvriront-elles la totalité du manque à gagner ?

Les éleveurs admettent la nécessité de plans de luttes efficaces :
Leur métier leur a appris que l’équilibre sanitaire dans les élevages est une affaire subtile.
Ils plaident pour des dispositifs raisonnables adaptés pour les élevages et des accouveurs fermiers.
Aussi, je vous demande : quels éléments scientifiques attestent qu’un tel vide sanitaire permettrait d’éradiquer durablement la maladie ?

Leur crainte, que je partage, est que ces mesures permettent de blanchir les filières industrielles, dont on sait que les multiples transports entre naisseurs, éleveurs, gaveurs et autres fournisseurs d'aliments, ne sont pas sans risque sanitaires.
Les paysans du Périgord et du Sud-ouest, qui ont le soucis du bien-être animal et de la qualité de leurs produits, créent des emplois, de la valeur ajoutée sur leur territoire rural, risquent d'être sacrifiés.