Egalité des droits, mariage et parentalité : les dirigeants du Parti Socialiste doivent prendre des engagements clairs !
Communiqué de presse du 11 mai 2006
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Nous sommes nombreux-ses à nous souvenir de l’avènement du Pacs, une Assemblée nationale vidée de sa majorité et une opposition devenue provisoirement majoritaire qui avait rejeté le texte à la faveur d’une toute petite motion d’irrecevabilité. Ensuite, ce fut la course contre la montre, avec un premier ministre contraint de s’engager plus qu’il ne l’aurait voulu, des débats parlementaires indignes, et des manifestations particulièrement haineuses (« les pédés au bûcher »).
Depuis, la droite est revenue au pouvoir, et nos partenaires socialistes n’ont de cesse de répéter que l’alternance sera marquée par l’ouverture du mariage aux couples de même sexe. Ils étaient si fiers de nous montrer la motion de synthèse du Congrès du Mans (pourtant encore bien en retrait de ce que leurs homologues espagnols ont fait puisqu’il y manque des engagements clairs sur la question de l’adoption et de la reconnaissance de la parentalité) qu’ils en ont oublié le principal : ce n’était qu’une motion, pas encore une loi. Or, pour qu’ils entrent dans la loi, il faut des engagements clairs de l’ensemble des candidats à la Présidence de la République issus du Parti socialiste.
Les Verts refusent de voir recommencer la mascarade du Pacs, de voir encore une fois des député-e-s plus préoccupé-e-s par les chrysanthèmes de leurs circonscriptions que par le vote d’une loi en faveur de l’égalité des droits pour tous.
Certains signes s’accumulent, laissant augurer de possibles reculades du Parti Socialiste. S’abritant derrière des querelles terminologiques « mariage ou union ? », le premier secrétaire du parti socialiste n’évoque plus cet engagement que comme une éventualité. Il s’engouffre ainsi dans la brêche ouverte il y a quelques semaines par Ségolène Royal, opposante historique au combat en faveur de l’égalité des droits : encore quelques mois et il ne sera même plus question au Parti Socialiste de mariage entre couples de même sexe.
Les Verts et la commission nationale LGBT des Verts tiennent à rappeler leur engagement très clair en faveur de l’égalité des droits : ils ont voté en 2001 le droit à l’adoption pour les couples homosexuels, et en avril 2004 l’ouverture du mariage. Ces deux points sont donc depuis systématiquement présents dans les programmes des Verts, et plusieurs propositions de loi ont déjà été déposées en ce sens par les parlementaires Verts. Les actes (on se souvient du mariage de Bègles) ont prouvé la détermination des Verts à faire de l’égalité des droits une question centrale : ils n’accepteront aucune ambiguïté de la part de leurs partenaires.