Le premier secrétaire du Parti Socialiste ariégeois se trompe de combat quand il dit que la base du programme du Rassemblement à Gauche est de combattre le Parti Socialiste.
Notre Projet pour l’Ariège, élaboré démocratiquement pendant des mois par EELV, le Front de Gauche avec ses diverses composantes et des citoyen-nes engagé-es, est diffusé à des milliers d’exemplaires sous la forme d’un livret de 12 pages, exposé lors de dizaines de réunions publiques. Dans les divers domaines qui sont encore de la compétence de l’assemblée départementale, il fait des propositions concrètes détaillées en matière de social, d’économie, d’environnement, de culture et de démocratie.
Le premier secrétaire du Parti socialiste fait pour le moins preuve d’une grande cécité. Certains diraient, qu’emporté par une certaine panique, il montre sa ferme volonté d’abaisser le nécessaire débat démocratique en assénant des contre-vérités.
Notre projet est constructif, mais il ne va pas dans le sens de celui du Parti Socialiste ariégeois qui continue à affirmer son soutien indéfectible aux mesures d’austérité du gouvernement Hollande-Valls, qui conduisent le pays à sa ruine, à un véritable désastre social, économique et démocratique.
Le Parti Socialiste ariégeois n’a jamais, et de quelque manière que ce soit, pris contact avec le Front de Gauche, seul artisan de l’accord politique avec EELV, pour discuter d’une éventuelle alliance. Il est honnête de dire que cela n’aurait probablement rien changé, tant les positions des uns et des autres sont divergentes.
Dans son isolement politique, le Parti Socialiste ariégeois, par une manœuvre bien connue, tente de nous faire porter le poids de la division face au Front National, alors que sur le département le Rassemblement à Gauche a été la seule formation à s’être érigé contre les expressions scandaleuses de Mme Clamer, contre la venue de Mme Le Pen à Foix et contre le danger que représentent les thèses du Front National. Nous attendons toujours que les candidats socialistes qui ont des frontistes face à eux s’expriment sur le sujet…à défaut de leurs responsables départementaux.
Ce qui fait le lit du Front National, ce sont les promesses de campagne non tenues. C’est l’absence de réponse politique à la crise économique et sociale. Ce qui fait le lit de l’extrême droite, c’est le manque d’espoir. Et de cela, le Parti Socialiste au pouvoir, à la direction de la France, dans la majorité des Régions et la plus grande partie des départements, dont l’Ariège, ne peut s’en exonérer. Il en est aujourd’hui le principal responsable.
Quant au reproche qui nous est fait de ne pas avoir de « leader », nous laissons à Jean-Christophe Bonrepaux sa curieuse conception qui, là aussi, est en opposition totale avec la notre. Nous n’avons pas le culte du chef qui est l’apanage d’une pensée totalitaire dont on connaît les ravages. Nous avons choisi la voie de la pluralité d’expression sur un projet commun pour l’Ariège, gage d’une bonne démocratie et d’une écoute des ariégeoises et ariégeois. Mais nous ne nous faisons aucun souci sur les capacités à gérer le département des élu-es du Rassemblement à Gauche.
En fait le 22 mars prochain, le seul vote utile face au Front National et devant l’abandon du Parti Socialiste ariégeois, c’est le Rassemblement à Gauche, écologiste, citoyen et solidaire.
Par email le bureau de la Coordination des collectifs du Front de Gauche de l’Ariège
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